"Idiocracy"
Note : 17,5/20
Les Lyonnais se pointent en cette année 2013 avec leur deuxième galette. Insérez-la dans le lecteur, laissez-vous faire. Considérés peut-être à tort comme du deathcore, le groupe se place à des kilomètres de ce qui se fait dans cette mouvance métallique avec ces 10 titres d’une violence directe et revendiquée.
Dans un milieu où l’apport de claviers et nappes est contrasté, tantôt trop présents, tantôt inutiles, Violence From Within couche tous ces préjugés, donnant une juste place aux nappes et ambiances. Présentes juste comme il le faut pour surélever les musiques et leur donner ce sens très "progressif". Progressif, le premier morceau n’en est rien, rentre-dedans à outrance, il nous donne directement le ton, la puissance de l’hydre et le potentiel de la bête, ravageuse et destructrice. Le deuxième morceau, au contraire, se veut plus policé, plus calme et progressif, mais donnant toujours une veine métallique froide et angoissante. Violence From Wihtin fait du déjà entendu sans en être, une touche supplémentaire et une interprétation particulière du metal fait le reste. Catégoriser ces musiciens serait une erreur, ni deathcore, ni thrashcore, mais dans un mix global plus qu’intéressant. Faisant la part belle au chant, se rapprochant d’un death-metal à l’ancienne, les musiciens ne sont pas en reste avec une batterie épileptique et schizophrénique, avec notamment une double pédale sidérante. Les parties guitares, pour peu qu’on s’y penche, sont plus qu’intéressantes, surélevées par les différentes nappes et placées sur une philosophie de "corde à vide" donnant quelques douleurs à nos cervicales. Les passages musicaux avec des harmoniques et des grands lâchés de cordes nous donnent une impression de lourdeur et d’angoisse.
Violence From Within nous sort ici 10 titres dans une galette bien nommée "Idiocracy", avec de très bonnes idées et un sens certain de la syncope et de la mélodie, posant une identité et une vision propre de ce qu’est le deathcore, beaucoup plus tourné vers le death-metal et le progressif. Les nappes, sans être trop présentes, complètent bien la globalité d’un album où la batterie, bien qu’irréprochable techniquement, est un peu mixée trop en avant. Ajoutons à cela une basse inexistante au niveau du son (une volonté ?), des guitares inventives dont on se délecte des parties imprévisibles (ça change de ce que l’on peut trouver dans tous ces groupes copiés-collés) et un chant à la hauteur voire même plus, donnant à Violence From Within son identité propre.
Un très bon album pour VFW avec un bon mariage et des compositions variées, on regrettera le sous-mixage de la basse, mais le groupe frappe vraiment très fort dans un style à la fois puissant, angoissant, profond et technique. A découvrir d’urgence.
"Split Your Lip"
Note : 14/20
Violence From Within - "Reminiscence" est l'album dont je vais vous parler aujourd'hui. Comment ça elle est à chier mon intro ? Je l'avoue, mais là j'ai pas trouvé d'inspiration alors je vais aller directement au but ! Et je commencerai donc par la pochette. Alors on voit une lune, des arbres, ce qui ressemble à un feu et un type bizarre au milieu avec des trucs qui lui sortent du dos et de la hanche. C'est pas clair, hein ? Je sais bien, cette pochette m'a laissé très perplexe, une sorte de melting-pot qui rassemble plusieurs idées qui n'ont aucun lien entre elles et qui au final donne une pochette invraisemblable et sans aucun sens. Et cet effet de melting-pot prend sa source dans la musique du groupe sans aucun doute, vous retrouverez nombre de styles différents dans cet album, du deathcore, metalcore, mélodique, thrash, progressif le tout avec un chant qui part dans le hurlé, le guttural, le grunt et une pointe de black metal. Ca en fait un beau bordel, non ? Je dois avouer qu'à la premiere écoute, cet album m'a laissé de glace mais au fil du temps on entre petit à petit dans la complexité des titres. Tout est assez bien maîtrisé, que cela soit les guitares, la batterie ou le chant, on note une personnalité assez présente. Les titres sont bons sans être super originaux, leur complexité sauve le tout, encore faut-il s'accrocher car rappelez-vous les styles cités plus haut, le groupe avait apparemment énormément d'idées mais a voulu en mettre une grande majorité dans ses titres. Du coup, on se retrouve avec des chansons au changement de rythme / style fréquent quitte à ce que ça devienne parfois un peu lourd. En gros, vous aurez droit à des passages parfois mélodiques, brutaux, techniques, des breaks, et le tout qui se mélange plus ou moins bien suivant le cas. Un chouette album si on se donne la peine de creuser et pas de rester en surface.
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