Le groupe
Biographie :

Verminous est un groupe de brutal death metal vénézuélien formé en 2000 et actuellement composé de : Luis Pozo (basse), Milkcoov Marcano (guitare), Juan Carlos "Cactus" Orellana (chant / ex-Chunktrade, ex-Spellforest), Pablo Marchán (guitare) et Edgar Pinto (batterie / Funebria). Après une démo et un album live ("Gusanos En El Puerto"), Verminous sort son premier vrai album studio, "Depraved Institution", en Mai 2014 chez Sevared Records.

Discographie :

2004 : "Gusanos En El Puerto" (Live)
2014 : "Depraved Institution"


La chronique


Le Venezuela ne se résume pas au python royal qui nous boufferait la gueule en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire ! On y trouve aussi des poètes en verve comme Verminous. Cette terre de l’Hallaca, qui remplit le ventre des gourmets du pays en période de Noël, est aussi une terre de brutal death metal extrême. A l’écoute de la production finale impeccable, je m’aperçois que le groupe vient de me mettre en appétit, j’ai faim de toi petite Verminous des étendues désertiques.

"Cuchillazos", c’est deux minutes extrêmes qui me plongent directement dans la fosse aux serpents, la mère tape-dur a dû se pencher sur leur berceau car le chant rempli de haine me fait saigner les oreilles dès les premiers notes. Ca commence fort ! S’ensuit "Desecration Genius" d’où est tiré une video, à voir la trogne des mecs du groupe, faut pas aller leur casser les couilles, à la rigueur je préfère me faire broyer les cotes par un python de 12 mètres. La double basse bastonne les peaux sans discontinuer, la peau de la caisse claire souffre aussi. Le brutal death de Verminous est de très haute volée, la compo foisonne de breaks intenses afin de reprendre l’assaut quelques secondes plus tard. "Biomechanical Devastation" calme le passage à tabac , les mecs seraient-ils fatigués ? Il m’en faut plus pour me foutre à terre les gars ! Le morceau se fait un peu plus thrashcore, il prouve aussi que Verminous peut être aussi violent dans un tempo plus calme que dans un tempo digne du Bol d'or. "Praising Holocaust" reprend de façon haineuse, le chant est génial, il vient des tripes, il sent les rots de biere et de boustifailles ultra épicées, le chanteur me pique la gueule rien qu’avec ses éructations. Excellent chanteur je précise. Le morceau est là aussi, un peu plus calme, mais putain cette violence dans le chant, j’hallucine. Les compos sont très variées, pleines de riffs et de breaks sur un ensemble carrément produit à la perfection. "Muerto A Coñazos" reprend le poutrage intensif, encore un putain de gros morceau avec une ossature de riffs terribles. Grosse claque ! "My Brain In My Mouth", rien que l’intro de ce morceau me fait flipper, elle sent le truc réel du mec qui vient de se faire casser la gueule et qui prend un KO mémorable. Autant dire que le morceau résume bien l’intro, c’est une série de coups de poing au visage assénés par un gros bœuf aviné. Du brutal death en veux-tu en-voilà ! Boom, j’accuse le coup, je titube, mais je n’ai pas encore pris ma balle.

Les dix titres de l’album "Depraved Institution" sont ultra violents, le Venezuela parvient à atomiser l’auditeur notamment grâce à ce chanteur hallucinant qui fait passer une haine comme j’ai rarement entendu dans un skeud. On parle souvent de boucherie (à tort) quand on écoute du disque, mais cette fois-ci, c’est bien plus qu’une boucherie, c’est un abattoir ambulant cet album-là. Extrême et carrément bien gaulé, jamais répétitif, gorgé d’excellents riffs et servi par une pochette apocalyptique, que demander de plus ? Bah rien, l’addition et un voyage retour en France, j’en ai pris plein le buffet là, il va falloir me plâtrer de la tête aux pieds.


Davidnonoise
Juillet 2014


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.myspace.com/verminousvzla