Oh, un nouveau Bent Sea. Putain, terrible !

En fait, si "Noistalgia" m'avait particulièrement marqué, j'avoue que j'étais super emballé à l'annonce du nouveau Bent Sea, avant de comprendre que ce n'était pas un "vrai" skeud, mais un split, avec les gars de Usurpress, le combo suédois de death brutal au sale son plutot raw, plutôt proche pour le coup du travail des Bent Sea. Pas déçu, non, mais étonné, les Bent Sea semblaient, sur leur premier skeud, avoir suffisament de matière et d'énergie pour donner le change sur un skeud complet plutôt qu'un split.

Evidemment, la donne n'est pas la même quand j'ai constaté que le split en question ne contenait en fait que trois titres des Usurpress. Des titres au son raw et caverneux, guitares grasses et tempo modéré. Probable que si tu ne connais pas le combo, ces trois titres (dont "A Tidal Wave Of Fire" de plus de sept minutes) ne te convaincront pas.

Baste. Passons à la partie du skeud qui m'interesse, Bent Sea. Rien à dire, donc, la sortie du premier EP "Noistalgia" avait calmé tout le monde. Ce groupe si original et plein d'entrain était bien décidé à bouger le petit monde figé du grind. Premier changement et de taille, puisque Townsend cède sa place à Shane Embury (je te le dis ? Bon... "Napalm Death"). Bent Sea assure encore une fois bien grave sur tous les points, arrivant à renouveler le genre (peut-être justement grâce à sa formation pertinente, à sa fraîcheur ? Va savoir !). Bent Sea revient donc à l'assaut, plus dingue que jamais, respectant les codes grindcore tout en insufflant son originalité. Ca tabasse grave sur les 8 titres et sans répit, même si le combo s'autorise quelques riffs groovy (si, si, mais c’est dur à percuter quand on se fait violer l'oreille comme une chienne). A l'instar du premier EP, Bent Sea peut compter sur l'appui de Sven (Aborted) pour balancer des cris de porc finalement n'ayant que peu de rapport avec son travail dans son groupe originel. Une fois encore, Bent Sea s'appuie sur des bases solides, avec des grandes connaissances du genre et transcende tout ce beau merdier.

Une incroyable leçon.