M&O Music nous fait parvenir sa nouvelle signature, le premier album des Monceaux d'Unlashing The Beast, le bien nommé "Jusqu'aux Dernières Heures". Unleashing The Beast évolue dans un metalcore au son résolument très moderne et nous offre un album présentant 12 titres (dont une intro) pour 40 minutes de son qui décoiffe. C'est un groupe jeune, certes, "Jusqu'aux Dernières Heures" est leur premier album mais nul doute que celui-ci va marquer les esprits. Pourquoi ? Unleashning The Beast est un peu la réponse hexagonale à As I Lay Dying ou encore Parkway Drive, rien que ça !

Le groupe propose donc un metalcore très influencé par le son de l’école américaine mais la formation originaire du Mans défend une chose qui, pour moi, est très importante : on peut jouer du gros metal et chanter en français ! D’autant que l'alternance de chant entre growl et clair est bien exécutée. Les deux chants offrent une puissance phénoménale à la musique d'Unleashing The Beast, c'est indéniable. Le groupe réalise doucement mais sûrement son petit bonhomme de chemin, un EP éponyme en 2012, un premier album trois ans plus tard, nul doute que le partenariat avec M&O Music apportera un plus au groupe. Encore une fois, on observe que la scène française se porte bien et ce, pour notre plus grand plaisir. Si vous ne les connaissez pas, et pour les présenter, Unleashing The Beast est composé de Gary au chant, Benjamin à la guitare et au chant, Dylan à la basse et Kenny au matraquage de fûts. Pendant près de 40 minutes, Unleashing The Beast nous assène son metalcore à la fois puissant et mélodique, un peu comme si vous preniez de bons uppercuts et que de suite après vous étiez submergés par une pluie de tendresse, l’image est un peu "bébête", je le conçois, mais elle résume bien l’univers de l'album. Dés les premières notes de "XXI.XX.II", l’intro, on est plongés dans l’ambiance de l’album, 40 secondes de noirceur qui nous font rentrer de plain-pied dans un album ou le défaitisme est de mise et dresse un portrait de l’Homme assez triste mais hélas vrai. Les quatre membres d’Unleashning The Beast démontrent qu’ils maîtrisent leur sujet et font preuve d’une maturité certaine, et à l’écoute des titres "Chrysalide", "Tuer Ces Idoles" ou encore "Ce Qui Me Dévore", ce constat est plus que confirmé. Si au premier abord "Jusqu'aux Dernières Heures" est un peu "dur", et que l’on a beaucoup de mal à s’en imprégner, de nombreuses écoutes permettent au final de s’immerger dans le monde d’Unleashning The Beast et de découvrir à chaque nouvelle écoute de nouvelles nuances, de nouvelles sonorités et ça, c’est la preuve même d’une musique et d'un style maîtrisés. Le groupe sait ce qu'il veut et où il veut à la fois aller et nous mener. Unleashing The Beast joue également avec son auditeur, pour ça il faudra que vous laissiez défiler le dernier titre de l’album, je ne vous en dis pas plus...

Unleashning The Beast nous livre avec ce premier album un petit joyau de metalcore, à la croisée de nombreux styles, de nombreuses influences ; tantôt c’est rapide, tantôt c’est plus lourd, plus lent mais au final la musique d’Unleashning The Beast est hypnotique et nous appelle irrémédiablement à elle. Gageons que le groupe continue sur cette lancée et nous offre de nombreuses galettes de cet acabit. Comme à mon habitude, un petit mot sur l’artwork de l’album, magnifique, très sombre, tout en symbolique qui reflète à merveille l’ambiance et le contenu de l’album. En conclusion, je dirais que  "Jusqu'aux Dernières Heures" s’adresse aux fans et aficionados de metalcore technique et ultra moderne. Une découverte fort agréable, il faut le souligner, et un groupe bien évidemment à soutenir. Il n’y a qu’une seule chose à espérer, que les dernières heures arrivent le plus tard possible...