"Easy Cure"
Note : 17,5/20
Uncommonmenfrommars est une valeur sûre du punk rock français, en 15 ans on ne compte plus les classiques qu'ils nous ont produit, une pluie de dates sans jamais faiblir. Leur son est tellement propre que certains les prennent encore pour des américains. "Easy Cure", leur nouvel album, voit le jour fin 2012 pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
"Sk8boarding Hurts More When You’re Over 30" fait office d’ouverture, un morceau hyper mélodique avec son lot de riffs, ses chants imparables et ses "ho ho ho" à la fin sont tout simplement enivrants. Le début est donc très prometteur, premier titre et premier futur tube en puissance. Le côté mélodique façon USA continue avec "The Only Way To Make It Through The Day", vous continuez votre immersion dans l’univers des Uncommonmenfrommars pour partir à la fin dans un tempo bien plus rapide. Le côté plus énervé vers un punk / hardcore se trouve dans "Guess What?, et Do You Believe?", c’est direct, ça tape, l’énergie est au rendez-vous. Oui, cet album contient différentes facettes tantôt plus mélodiques ou énervées, il y en a pour tous les goûts. Cette galette est une machine à tubes comme avec "Half Burning Cigarette Butts", toujours sur du mélodique avec des chants, des chœurs, des riffs et un tempo incontournables, vous saurez les paroles très vite. "Blue Pill", lui aussi, sera considéré bientôt comme un classique par ses chants originaux et surprenants qui se démarqueront du reste d’"Easy Cure". La qualité ne décline pas, il y a une force particulière dans presque toutes les chansons, le refrain de "I Had Way Too Much Fun" sera certainement un hymne du groupe. La production est aussi quasi parfaite puisque le grand Ryan Greene (NOFX) est revenu aux manettes, on sent bien la touche de l’artiste. On remarquera une grosse référence aux faramineux Dead Kennedys avec l’énervé "Too Drunk To Truck". Les morceaux, qui vous feront le plus penser à la période mélodique des années 90, sont sûrement "Jim Got In A Fight With Brian Molko" et "Distorded Information". La pochette et le livret sont aussi très jolis et travaillés avec un côté un peu rétro fort plaisant.
Ce disque est une réussite du début à la fin, les Uncommonmenfrommars fait honneur à ses 15 ans de carrière en mélangeant plusieurs de ses influences, parfois mélodiques et d'autres plus rageuses. Une galette à se procurer pour l’écouter et la réécouter.
"Functional Dysfunctionality"
Note : 18/20
Les Uncommonmenfrommars... 10 ans ? Putain et personne en fait tout un foin. Ca fait 10 ans déjà que ces tarés agitent leurs cheveux multicolores, leurs lunettes d'intello et lancent à qui veulent bien les écouter que nom de dieu ils veulent voir tes noix de coco !
Le mur de Berlin a 20 ans, Mickael Jackson est mort, Filip des 2Be3 aussi, Christophe Willem est la nouvelle représentation de la musique française, Head de Korn est parti faire de la musique pour Dieu après avoir tapé une ligne blanche de trop, Korn a plus de 10 ans (ah oui c'est vrai aussi..) et moi et moi et moi ? Ben j'ai découvert Uncommonmenfrommars sur le tard.... Oui, je sens déjà d'ici vos hurlements et tout le reste, j'avais une sainte horreur de tout ce qu'on peut appeler "punk', vous savez ces trois cordes, deux accords, ces mèches, et cette musique qu'on appelait finalement que très peu "musique" mais plus "bruit". Et ô révélation, les Unco ça a été la musique bien faite, bien puissante, bien délire le vrai esprit rock 'n' roll en clair ! Après avoir tenté de rattraper mon retard, maté deux trois clips peu recommandables, me voici avec ce "Functional Dysfonctionality" entre les pattes. C'est du Unco mais... un peu plus rock que le reste, plus lent avec il est toujours sur des passages speed à la Unco des familles. Dans ce disque, Unco va piocher dans tout ce que la musique a fait de meilleur pour te ressortir un caviar musical agrémenté aux petites olives de la dérision punkeuse !
De bonnes références mélodiques bien jumpantes "Let It Flow" (putain je me croirais sur un campus américain avec des bimbos blondes en jupette partout.. c'est grave docteur ?).
Les influences viennent de partout avec du rock, des passages à la popeuse... Dans "Pink Bullets" on t'envoie d'un côté, tu repars de l'autre, pour reprendre chaque fois plus d'énergie. Le temps n'a pas d'emprise !
Loin des clichés punk rock sur qui on cracherait dessus, où le punk est réservé à ceux qui savent faire "deux accords", ce CD des Unco est vraiment un petit bijou. Fini le temps où les groupes jouaient désacordés et où ça chantais faux, maintenant c'est carré mélodique, entraînant, jumpant. Les Unco font ici un CD un peu différent de ce qu'on a probablement l'habitude d'entendre d'eux. Pourtant au delà de quelques contrepieds qu'ils nous font, on prend le meilleur d'eux on en fait de la mousse et on l'étale sur une bonne tartine... ça se croque à pleine dent et ça se consomme sans modération.
Ah qu'ils ont bien été élevés ces petits parce c'est ça le punk n' roll !
"Let It Flow" est le petit passage indispensable du CD, le gros tube !
"Functional Dysfunctionality" va devenir le passage obligé et cultissime pour tout musicien qui se respecte et qui aime faire du bien à ses oreilles.
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