Triggerfinger, groupe belge, d’Anvers exactement, qui donne dans le rock poppy bluesy… Sur le principe, tous les éléments collent pour que j’adore ce groupe avant même d’avoir écouté leur œuvre. L’élément perturbateur, néanmoins, est qu’ils font le buzz en Europe depuis quelques années et ça, ça me dérange car d’expérience, tous ces groupes à buzz (qu’il s’agisse de n’importe quel type de musique) me déçoivent souvent… Ayant, dans notre chère contrée, connu le succès de leur premier opus "All This Dancin' Around" en 2012 suite à la réédition de l’œuvre par Verycords, les Flamands n’ont eu de cesse de prendre de la place dans nos cœurs de français et surtout dans nos salles de concerts (passer du Nouveau Casino au Trianon, les deux complets, j’appelle ça une ascension fulgurante) et c’est tout naturellement que, 4 ans après cette sortie originale et quelques centaines de concerts sur les mainstages des plus grands festivals européens (merci leur reprise de "I Follow Rivers" qui les a fait décoller au-delà de leurs espérances…), nos amis re-pondent une galette.

Ce nouvel effort est à mon goût bien trop similaire au premier, reprenant les mêmes sonorités, le même mix de voix, de guitares etc…Certains diront que c’est la marque des grands groupes que d’avoir un son reconnaissable entre 100 qui ne bouge pas (AC/DC par exemple ), d’autres, comme moi, attendent toujours avec impatience des prises de risques, des nouveautés, témoins de l’évolution musicale d’un groupe. Il est donc clair que ceux qui avaient apprécié "All This Dancin' Around" aimeront "By Abscence Of The Sun" qui, dans les grandes lignes, lui ressemble en tout point. Même s’il est vrai que le bBluesy et libidineux "Game" ouvre cet opus de la plus belle des manières, avec son rythme lent et ses envolées vocales, et que la suite avec "Perfect Match" (qui est d’ailleurs le premier single de l’album ) ne dénote pas niveau qualité, l’ensemble paraît bien plat. Les morceaux se suivent et se ressemblent souvent, déjà au niveau son, ensuite au niveau de l’ambiance, heureusement donc qu’"Halfway There" et "Trail Of Love", slow brumeux par excellence, viennent mettre une pause à ce train-train.

En bref, un album très attendu (par un type d’auditeurs que j’ai toujours fui), d’un groupe qui a fait le buzz ces deux dernières années grâce à une reprise, et dont la seule qualité indéniable est la qualité de leurs prestations scéniques qui font passer leurs morceaux parfois "soupeux" pour rock 'n' roll. Pour le reste, je reste vraiment sur ma faim.