Le groupe
Biographie :

Certains musiciens n'en ont jamais assez. Mark Tremonti fait sans aucun doute partie du lot. Dans le passé, cet artiste pur-sang s'est taillé un joli succès comme guitariste au sein de groupes Creed et Alter Bridge. Non content de s'être imposé comme l'un des guitaristes les plus talentueux de sa génération, Mark a aussi montré qu'il avait d'autres cordes à son arc, vocales en l'occurrence, avec son premier solo "All I Was" (2012). L'album, sorti sous le nom de Tremonti, a cartonné d'emblée et le groupe s'est avéré un canal idéal pour véhiculer un certain nombre d'idées musicales que Mark n'avait pas encore pu exprimer jusque-là. Tremonti joue une musique plus tranchante que Creed et Alter Bridge et le metal sans concession du groupe s'adresse à un autre public. Tremonti présente son deuxième album, "Cauterize", début Juin 2015, suivi de "Dust en Avril 2016. "A Dying Machine" sort en Juin 2018 chez Napalm Records. "Marching In Time" sort en Septembre 2021.

Discographie :

2012 : "All I Was"
2015 : "Cauterize"
2016 : "Dust
2018 : "A Dying Machine"
2021 : "Marching In Time"


Les chroniques


"Marching In Time"
Note : 16/20

Quelle belle surprise que ce nouvel album de Tremonti. Mark Tremonti, fondateur du groupe, compositeur reconnu et gagnant de grammy, ainsi que trois fois nommé guitariste de l’année par Guitar World, M. Tremonti est surtout reconnu pour son travail avec Alter Bridge et Creed.

J’ai toujours eu un petit faible pour ce genre d’hybride rock / metal hyper mélodique. Que ce soit Cavo, Sixx A.M., Shinedown, Leverage, et j’en passe, le savant mélange de guitares puissantes et de mélodie à tout casser dans des refrains de rêve viennent à chaque fois toucher chez moi une corde sensible. Tremonti n’échappe donc pas à cette tendance et livre ici avec "Marching In Time", une solide performance de hard rock metal mélodique.

Dès les premières notes de "A World Away", vous comprendrez instantanément ce que j’entends par hybride, car même si le fond se veut rock, la guitare de Tremonti, clairement, soit une 7 ou 8 cordes, ou accordée très bas, propose des riffs similaires aux plus puissants des groupes metal. Se voulant une réflexion sur le monde moderne, incluant la pièce-titre touchant la thématique d’un père ayant un enfant en temps de pandémie, les thèmes abordés collent aux mélodies hyper accrocheuses que propose Tremonti. En plus de son travail exemplaire à la guitare, celui-ci livre également une performance vocale proche d’un Myles Kennedy par exemple, ce qui n’est pas peu dire.

Au final par contre, c’est évidemment au niveau des guitares que la magie opère. Certes, la section rythmique est de bonne facture, mais c’est surtout le travail de Tremonti sur sa six cordes qui est la pièce centrale de ce cinquième album solo. Les amateurs de cet instrument seront servis, avec des riffs et des solos à la pelle.


Mathieu
Décembre 2021




"A Dying Machine"
Note : 18/20

Quand il délaisse Alter Bridge et ses musiques d’entrée de superstar classée "R", Mark Tremonti fait de la musique. Ou plutôt, lorsqu’il ne se repose pas sur les lauriers passés de Creed, Mark Tremonti fait de la musique. En fait, Mark Tremonti fait surtout du Mark Tremonti avec Tremonti. D’ailleurs, il faut reconnaitre que cela marche plutôt bien puisque Tremonti (le groupe) côtoie presque autant les stages des festivals d’été qu’Alter Bridge. Quoi qu’il en soit, sept ans après sa création, deux après son troisième album "Dust", Tremonti revient avec "A Dying Machine".

Quatrième album du groupe éponyme du gratteux au grammy award, "A Dying Machine" recèle quatorze titres pour se muer en l’album le plus réussi de la formation à ce jour. Loin, très loin du côté indigeste de "Cauterize" en 2015, "A Dying Machine" finit par effacer totalement les dernières erreurs laissées par "Dust" en 2016. Musicalement, "A Dying Machine" est plus aiguisé, notamment au niveau des enchaînements et des refrains qui ont cette fâcheuse tendance à rester implantés dans les oreilles lors des écoutes ("A Lot Like Sin", "Trust", "As The Silence Becomes Me"). Toujours à donner dans un heavy couillu où l’accent est mis largement sur le sous-accordage des guitares et le réglage de leurs potards, Tremonti semble ici plus nerveux, sans toutefois devenir agressif. L’âge y joue certainement son rôle et l’album n’en est que musicalement meilleur ("Throw Them To The Lions", "From The Sky", "Take You With Me"). Lyriquement parlant également, "A Dying Machine" est plus réfléchi que ses prédécesseurs. Ici le guitar-master ou guitar-hero s’interroge sur la condition humaine, le transhumanisme et plus généralement le futur réservé à l’animal "le plus intelligent" que la planète ait connu. Dans sa globalité, on retiendra avec bien plus d’attention des titres tels que "A Dying Machine" ou "Desolation" qui se muent en véritables hymnes des nouvelles setlist de Tremonti. Pour le reste, l’album ne peut être qu’à recommander. Mark Tremonti nous injecte une piqûre de rappel de ce qui se définit comme être son talent. Il sort les riffs et dénote au monde qu’il est le créateur de certains des riffs qui ont fait les années 2000. Alors non, Tremonti (le gugusse) ne se fait pas vieux et non Tremonti (le band-band) n’est pas un phénomène de foire à la Hollywood Vampires pour boucler quelques programmations hasardeuses. Tremonti est un véritable groupe et "A Dying Machine" un excellent album !

Heavydemment, les quatorze titres de ce quatrième album sont bien différents les uns des autres, mais tous se complètent avec brio dans un univers tissé tout au long de l’heure d’écoute. En effet, "A Dying Machine" dure une minute au-delà d’une heure, mais il file à une vitesse et une allure déconcertantes. Pas aussi long qu’il n’y paraît et surtout aussi réussi que son artwork. Oui c’est américain, oui c’est simple et efficace. Mais oui, c’est un bon moment d’écoute !


Rm.RCZ
Novembre 2018




"Cauterize"
Note : 17/20

Tremonti nous présente aujourd’hui son nouvel album intitulé "Cauterize" avec le soutien et le partenariat du label Fret 12. Pour les amateurs de heavy metal pur et dur, "Cauterize" saura les ravir, il faut dire que Mark Tremonti, qui n’est pas un illustre inconnu dans le monde du metal, traîne ses baskets depuis un bail sur les scènes et les routes du monde entier, que cela soit avec Creed ou Alter Bridge.

Pour "Cauterize", Mark Tremonti s’est entouré de musiciens prestigieux : Eric Friedman à la guitare, Wolfgang Van Halen (le fils d’Eddie) à la basse et Garett Whitlock à la batterie. Tout ce petit monde s’est réuni, a branché les instruments et nous distille un heavy metal dans la pure tradition américaine. Malgré le succès, les multiples récompenses, Mark Tremonti n’a en aucun cas chopé la grosse tête et entretient lui aussi la flamme musicale en passionné qu’il est. Mark et ses amis se sont réunis dés 2014 afin d’écrire, comme ils le disent si bien "des tonnes de chansons", mais "Cauterize" en présente 10 pour pas moins de 42 minutes d'un heavy metal à la fois puissant et mélodique. A l’écoute de "Cauterize", on se rend bien compte que le groupe s’est bien amusé mais avait comme objectif la rudesse et le sérieux, à l’image des titres "Radical Change" qui ouvre l’album, le très beau "Dark Trip" où Tremonti ralentit quelque peu le tempo ou le puissant "Tie The Noose". On n'a pas entre nos mains le plus grand album de heavy metal de tous les temps mais Tremonti, comme je le dis souvent, y met beaucoup d’envie et de passion. Il faut dire que la production, signée Michael Baskette (Alter Bridge / Slash) donne une certaine "patate" aux 10 morceaux constituant "Cauterize", on est à la croisée des chemins entre thrash metal et power, une sorte de chaînon manquant du rock, ce qui est loin d’être rebutant pour le fan de metal que je suis et que vous êtes, j’en suis sûr !

Tremonti montre qu’en plus de 20 ans de carrière on peut toujours avoir la passion intacte, "Cauterize" est un album au fond fort plaisant. Si vous avez envie de découvrir un bon petit album, je ne peux que vous encourager à jeter une petit oreille à "Cauterize", les amis. En conclusion, je dirais que sans être toutefois génial, Tremonti, avec "Cauterize", offre à son public, à ses fans (et les autres bien entendu), un album calibré, au cordeau, qui sent bon le metal US, l’énergie et la passion, et ça, çavaut tout l’or du monde.


Vince
Octobre 2015


Conclusion
L'interview : Mark Tremonti

Le site officiel : www.marktremonti.com