Il y a parfois de belles choses qui peuvent naître d'événements tragiques... C'est le cas de "Hour Of The Nightingale" de Trees of Eternity. Le groupe a en effet choisi de sortir son premier album malgré le décés de sa chanteuse Aleah, il s'agit donc d'un bel hommage en sa mémoire. Les quatre membres restants nous présente ainsi l'opus "Hour Of The Nightingale", composé de dix titres, avec la voix d'un ange parti bien trop tôt.

La splendide pochette marque d’emblée et donne envie d'en découvrir plus ! Ce que l'on s'empresse de faire. Les morceaux s’enchaînent, ne se ressemblent pas et se révèlent d'une grande émotion, juste et pure. On le ressent surtout dans "Black Ocean" avec sa tristesse à fleur de peau ou le planant et touchant "A Million Tears". "Gallows Bird", quant à lui, prend une tournure tragique avec la voix de Nick Holmes de Paradise Lost. Sous des airs fantomatiques, "Eye Of Night" se révèle plus sombre tandis que "The Passage", "Sinking Ships" et "Condemned To Silence" nous offrent une atmosphère plus lumineuse et nostalgique qui est tout aussi plaisante.

Le doom est à l'honneur avec un son propre au groupe, qui ne ressemble à aucun autre. "Broken Mirror" et "Hour Of The Nightingale", entre force et délicatesse, sont de vraies pépites. La volupté intimiste et profonde est présente à chaque morceau, tous plus intenses les uns que les autres, mais en particulier dans "My Requiem" où l'on se laisse bercer. La douceur et la fragilité du chant d'Aleah nous transpercent le coeur et guident les autres instruments à la perfection. La basse et les guitares ressortent bien et la batterie en fait juste ce qu'il faut. Le tout est accompagné par de belles nappes de synthé présentes aux bons moments, et par de subtils passages de violon.

La poésie, la mélancolie et surtout le talent nous explosent dans les oreilles ! Quel bel hommage que cet opus immersif ! Aleah peut être fière de la trace qu'elle a laissée de son passage sur terre.