Le groupe
Biographie :

TRC est un groupe de hardcore / metal de Londres avec des sonorités hip-hop fondé en 2003. Après plusieurs EPs et le succès de l'album "Bright Lights" en 2011, le groupe revient avec "Nation" en 2013 et le single "#TeamUK" qui leur vaut une nomination au Metal Hammer Golden Gods Awards. Le groupe a entre autres tourné aux côtés de Knuckledust, Gallows, The Acacia Strain et Lower Than Atlantis.

Discographie :

2004 : "North West Kings" (EP)
2007 : "Destroy And Rebuild"
2009 : "The Revolution Continues" (EP)
2011 : "Bright Lights"
2012 : "The Story So Far" (EP)
2013 : "Nation"


Les chroniques


"Nation"
Note : 14/20

Dans un style hardcore urbain, "The Revolution Continues" dans les rues aux briques rouges de la capitale Anglaise. C'est en tout cas ce que laisse entrevoir l'artwork de "Nation" le dernier album en date des Londoniens de TRC. Agréable à l'oeil bien que manquant un peu de réalisme, on peut, avec un peu de perspicacité, deviner ce qui se cache derrière ce mur de briques. J'aborde l'opus les yeux fermés, c'est-à-dire sans m'être préalablement renseigné sur le groupe. Une première impression ? J'attends le chant avec intérêt ! Qu'est-ce qui peut bien venir saupoudrer le metal-hardcore moderne et puissant de "Finger Fuck You" ? Je ne sais trop comment décrire la voix mais elle est séduisante et colle à l'ensemble. Parfois - méme souvent - rapée, elle dynamise et dynamite le tout de manière agréable. Les titres s'enchaînent, le plaisir est là, mais cotoie de près l'indifférence. On entend, mais est-ce qu'on écoute réellement ? Heureusement que la production est impeccablement puissante et force l'attention ! On remarquera tout de même, la série "Gold Medal Music", "We Bring War", "Beefeater 1" pour ce qui est des titres percutants, quand on retiendra "Between Bridges" pour son chant féminin clair (ou plutôt ses gémissements) absolument imbuvables. "Nation" m'a séduit dès le début. On a l'impression d'écouter une machine à tubes mais finalement aucun ne sort vraiment du lot. Album à faire secouer bras et tête, "Nation" m'aurait séduit à 15 ans, me séduit à 25 dans une moindre mesure mais après avoir écouté les efforts précedents du groupe, je pense qu'il risque d'y avoir de nombreuses déceptions.


Kévin
Novembre 2013




"Bright Lights"
Note : 17/20

Ha, TRC, ce groupe de hardcore Londonien en guerre musicale plus ou moins amicale avec Six Ft Ditch (voir la chanson de Six Ft Ditch intitulée "Northwest Queens’" sur Unlicensed Cemetary, en référence à l’album de TRC "Northwest Kings"), son chanteur des plus charismatiques, et son troisième album "Bright Lights". Grande fan de ce groupe, c’est avec joie que je me suis précipitée sur l’écoute de ce dernier opus, sur lequel se trouve "London’s Greatest Love Story", chanson qui se trouvait sur leur EP éponyme de 2009, et dont je conseille la vision du clip.

Ce qu’on peut dire sur ce dernier album, c’est qu’il est dans la droite ligne des précédents. Toujours ce son hardcore à tendance old school avec influence hip-hop (dans la façon de chanter, ce que représente bien la chanson "H.A.T.E.R.S"). Vous n’aimiez pas TRC avant, vous ne les aimerez pas avec cet album. Vous étiez fan des deux albums précédents, vous les adorerez encore plus en écoutant "Bright Lights".

Indéniablement, cet album a la pêche, et on est tout de suite mis dans l’ambiance avec "H.A.T.E.R.S" : aucune intro, aucun riff mélodique pour préparer à la guerre, TRC envoie la première charge sans sommation. Un rythme très rapide, parfois une double pédale (qui se retrouve aussi sur la deuxième piste "Go Hard Or Go Home"), c’est sans fioriture que TRC nous met K.O. Mais vous me direz, et les mosh parts dans tout ça ? Parce que oui, TRC, c’est censé être du hardcore voyou. Et qui dit hardcore, dit mosh part (bien que certains groupes considèrent, à tort, qu’il suffit de faire des mosh parts pour faire du bon hardcore). Elles sont présentes en nombre sur cette deuxième piste "Go Hard Or Go Home", mais sans trop d’excès. C’est peut-être ce qui nous fera dire que cet album a des sonorités plus metal que hardcore (nda : on trouve sur wikipedia que TRC a été critiqué pour la sonorité particulière de leur musique, aux confins du metal, hardcore, et hip hop). Cela dit, ça envoie du lourd. La seule petite déception, pour ma part, reste la chanson "Temptation" avec un riff et refrain "clair". Ne vous y méprenez pas, pas de chant clair du tout chez TRC, mais le riff un peu plus mélodique que le reste de l’album (et on aurait limite l’impression que c’est un clavier), bien que la fin du morceau, avec le bruit d’un "on coupe le son" (mais si, vous savez, imaginez que vous coupez un groupe électrogène abruptement, et vous avez une soudaine baisse de tension) rattrape un peu le tout.

Puis ça s’enchaîne, très vite, avec "Define Cocky". Pas le temps de s’embêter, des saturations de riff à la limite du djentisant (pas trop djent non plus hein, même si je sais que c’est à la mode), des chœurs qui nous font penser à du NY hardcore, et quelques distorsions bien placées sur la voix (là non plus, faut pas en abuser). En fait, tout cet album de TRC, ce serait comme se trouver dans un clip sans fin de NY hardcore, à s’imaginer au CBGB, bien crade, des gobelets de bière étalés sur le sol, et de la violence non stop (pour avoir vu TRC en concert, je peux dire que cette énergie est aussi visible sur scène).

On en vient ensuite à "London Greatest Love Story", il me semble que le rythme est là aussi plus rapide sur la version du clip, ce qui fait partir un peu le romantisme de la chanson (Ils sont forts ils sont tatoués, mais il y a toujours un petit cœur qui bat derrière cette armure corporelle), à noter un passage de la lead guitar un peu soloïsant, qui rajoute une touche d’harmonie à l’album, et sans oublier le passage two-step suivi d’un déchaînement de la double pédale. Quant aux dernières chansons de l’album, rien d’exceptionnel là-dessus, elles sont à peu près toutes structurées de la même façon. A noter le riff d’intro de "The End", aux relents de martialité (riff martial auquel est rajouté un son de cloche angoissant, qui ne fait que décupler l’effet de guerre de ce morceau).

Le dernier morceau est intitulé "Wait ‘til It’s Finished", un petit clin d’œil humoristique, sans aucun doute. Il est vrai qu’on sent une différence, comme si, pour le dernier morceau, TRC avait voulu trancher avec le reste de l’album, avec un riff bien metalcore, rythme qui ralentit et ralentit, dont le volume baisse et baisse, juste à temps pour que les lumières s’éteignent. Un conseil : si vous êtes fan, allez vite l’acheter chez le disquaire le plus proche, et transformez votre chambre en mosh pit.


ePo
Juillet 2011


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/trchardcore