Ceci est une première : j’ai reçu dans ma boîte à lettres un CD provenant de la magnifique ville du grand Léon : Petrograd (et rien d’autre que Petrograd, bande de révisionnistes !). Joie et bonheur furent mes premières réactions. Mais les interrogations firent vite surface lorsque je découvrais que Tornado Kid (groupe russe pour ceux qui n’écoutaient pas en cours de géographie et préféraient lancer des avions en papier sur leur prof) mélangeait rock, blues, hard rock moderne et hardcore. Dans le genre chelou, tu peux pas plus chelou quoi… Et pourtant.

Pourtant, c’est pas mal. Quand je dis que c’est pas mal, en général, ça veut dire que je n’y connais rien, que je me suis écouté le CD en boucle, et qu’après une heure ou deux, je n’ai pas particulièrement envie de changer. Donc on en est là. Tornado Kid m’a en fait rappelé de bons souvenirs, ceux bercés par les suggestions YouTube de mon adolescence, où je balançais quelques noms de groupes américains et je me laissais guider par la suite. Essayez avec des clips comme Seether – "Remedy", Rob Zombie – "Superbeast"ou « Papa Roach - "… To Be Loved", ça devrait tourner autour. Le problème, c’est que vous risquez vite de vous retrouver avec de la merde de néo metal, genre les derniers albums de Deftones, qui pour moi sonnent pire niveau blasphème que n’importe quel autodafé de Bible, mais chacun ses goûts.

Revenons à nos moutons. Avant toute chose, je tiens à dire que Tornado Kid, ça bouge, c’est groovy, c’est rigolo, ultra entraînant, ça doit plaire aux vieux comme aux jeunes, ça met tout le monde d’accord et rien que ça, c’est cool. Leur style transcende les genres, traverse les goûts et les époques. Les riffs sont suffisamment dynamiques pour donner envie de bouger, sans non plus taper dans du hardcore trop sauvage. Juste milieu joliment trouvé. J’ai un peu plus de mal avec la voix, qui sonne trop américaine, trop classique, trop comme j’ai pu en écouter des dizaines. Sur ce point, un petit accent russe aurait été osé mais peut-être réussi, dommage. Enfin, dans la mesure où elle ne prend pas ce risque, elle reste très correcte et colle plutôt bien au style néo pop rock qui tend vers des sonorités plus hard.

L’ensemble se veut sûrement trop généraliste et simple pour faire définitivement partie de ma collection, mais ça s’écoute largement, pour changer un peu. Vu que je ne savais pas à quel moment parler de vodka dans ma chronique, j’en parle ici, pour ne rien dire, tant pis.