Le groupe
Biographie :

Tiamat est né en Suède en 1988, de l'éclatement du groupe de black metal Treblinka. Johan Edlund (chant / guitare / clavier), est alors accompagné de Jorgen Thullberg (basse), Stefan Lagergren (guitare) et Andres Holmberg. Leur musique est parfois classée dans le metal atmosphérique, parfois dans le metal gothique en fonction des albums, le groupe ayant beaucoup évolué au cours des années.

Discographie :

1990 : "Sumerian Cry"
1991 : "The Astral Sleep"
1992 : "Clouds"
1994 : "Wildhoney"
1997 : "A Deeper Kind Of Slumber"
1999 : "Skeleton Skeletron"
2002 : "Judas Christ"
2003 : "Prey"
2008 : "Amanethes"
2012 : "The Scarred People"


La chronique


Loin, très loin du death metal du début, Tiamat revient cette année avec leur dixième album produit par Napalm Records, "The Scarred People". Johan Edlund nous entraîne d’une voix de maître dans un univers tantôt gothique tantôt psychédélique voire carrément doom. Malgré le fait que l’album donne l’impression de tirer un peu en longueur, il recèle quand même quelque bonnes trouvailles musicales. C’est parti pour une autopsie en règle.

Le premier titre éponyme nous emmène tout de suite dans un univers goth à souhait avec une touche de sophistication grâce aux cordes classiques en arrière-plan de l’intro. "Thunder And Lightning" fait lui aussi partie du même registre tout en ayant un côté beaucoup plus entraînant. Quant à "Winterdawn", voilà une chanson qui concurrence les grands noms du goth love metal (je pense notamment aux 69 Eyes) grâce à une voix plus posée, quoique le chant est un brin plus crié, un refrain très doux et un break psychédélique. Mais revenons à la douceur car cet opus n’en manque pas grâce à "Radiant Star" et ses cordes classiques qui vous feront monter une chtite larminette aux yeux ou vous préférerez peut-être le côté ballade country de "Messinian Letter". Concernant le doom évoqué en début de chronique, il s’incarne dans le titre "384-Kteis". Plus dur, plus sombre, on le verrait bien comme tiré d’une bande originale de film d’horreur. "Tiznit" est un morceau pour le moins singulier ave une intro très nature, bruit du vent et des petits oiseaux gazouillant dans le matin blême d’un début de printemps... Je m’égare un peu, désolée. Pour clôturer cet album, le titre "The Red Of The Morning Sun" est là pour nous faire saliver sur une hypothétique suite grâce à une voix calme, une ambiance pesante et un solo de guitare très sympathique.

En bref, Tiamat part un peu dans tous les sens tout en gardant une trame commune à toutes les chansons. L’album prouve que le groupe a encore des choses à dire et n’a pas fini d’évoluer. On regrette malgré tout qu’aucun retour aux sources ne fut fait. Une proposition pour le prochain ? Qui sait ?


Killheart
Novembre 2012


Conclusion
Note : 12/20

Le site officiel : www.churchoftiamat.com