C’est donc chez Odium Records que l’on découvre le premier album du groupe Thy Flesh, "Thymiama Mannan". Depuis leur reformation en 2011, les Grecs œuvrent dans un black metal où l’ésotérisme et la décadence règnent. Entrons désormais dans le vif du sujet.

Avec son tempo lent, le premier titre "Thymiama Mannan" nous plonge dans une ambiance lourde et pesante. Un passage plus rapide vient rompre cette atmosphère hypnotique au milieu du morceau. Puis, les premières secondes de "Final Nights", avec cette touche à la Dissection, se révèlent bien intéressantes. Le côté macabre et mystérieux ajouté à la vitesse donne un effet sympathique. "Rape Magic", quant à lui, nous fait penser à certains moments à du Satyricon, mais Thy Flesh parvient à garder sa propre identité. Après un début encourageant, la suite du morceau est cependant assez décevante et trop simpliste. Le titre suivant, "The Blood Song", est hélas sans surprise et on commence déjà à s’ennuyer. En effet, les "rebondissements" sont bien trop rares, et on retrouve le même shéma sur les titres suivants que sont "Temple Of Absinth" et "Silver Tongue Of Evil". Même si certains passages sont plus intéressants, la magie ne prend pas la plupart du temps. L’outro terminant l’album est intéressante car enfin, on a quelque chose de différent, dommage qu’elle soit si courte...

Après plusieurs écoutes, l’album se révèle finalement assez plat et sans surprise. En effet, rien n’est mauvais mais rien n’est transcendant non plus. En bref, le coup de cœur n’est pas au rendez-vous.