L’innocent larsen qui annonce le premier morceau, "Fearless", est rejoint par les premières sonorités du groupe avec un son crado à souhait mais la frayeur est de courte durée lorsque vient s’abattre un véritable mur de son. Puissant et lourd à en désosser un lombric, on s’apprête à déguster sévèrement pour les vingt petites minutes à venir ! La voix se révèle sur "Humiliation", aussi dévastatrice que le reste, sur des tempos rapides comme un peu plus lents. Le groupe envoie la sauce par bidon de cinq litres et nous on garde la bouche ouverte prêts à gober les calories qu’on nous jette à la tronche. TME se savoure sur de grosses enceintes, le volume pleine balle ou rien. Les compositions sont aiguisées de telle sorte qu’on ne s’ennuie jamais, changement de rythme, titres courts, longs, et gros riffs qui tâchent ! "Betrayers" reste d’ailleurs dans le même esprit avec un format beaucoup plus réduit (une minute vingt). C’est efficace, il n’y a rien à redire ! On attaque la seconde moitié de cet album avec un autre titre au groove énorme, "No Place To Hide", avant de découvrir un featuring avec Nico du groupe Woodwork sur "Black Sheep". Bien qu’étant un très bon morceau, le featuring n’est peut-être pas assez exploité, dans la mesure où les deux voix se marient parfaitement, voire presque un peu trop. On arrive sur "Your Game" dont est tiré le clip vidéo et ce, à juste titre puisque c’est une piste pleine de rebondissements, intense, un bon coup de pied au popotin quoi ! Les enfants l’heure est grave, l’album est bientôt terminé, c’est pô juste ! C’est donc "Injustice" qui clôture cet opus, un autre featuring, avec Vincent d’Alea Jacta Est cette fois. Un point final posé dans les règles avec l’envie que ça ne s’arrête pas pour laisser le bras tournoyer en l’air. Les Toulousains de Through My Eyes nous régalent le temps de sept titres. Pas de surenchère, pas d’arrangements à la mords-moi-le-nœud (eh ! c’était pour rire !), bref du bon HxC en somme avec le groove qui va bien en bonus. Une galette que je conseille fortement aux amateurs de gros son qui laisse des traces et j’ai envie de finir sur cette phrase inscrite à l’intérieur de la pochette : "Nothing can be built with fucking lies".
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