Le groupe
Biographie :

Threat Signal vient d’Hamilton en Ontario, composé de Jon Howard au chant, Matt Perrin et Travis Montgomery aux guitares, et Pat Kavanagh à la basse. Le groupe a été créé en 2004 et offre un metalcore avec diverses influences en passant par Soilwork, Pantera, Meshuggah et Devin Townwend parmi tant d’autres... Après un premier EP "Rational Eyes" en 2004, Threat Signal a très vite été propulsé en avant de la scène et récompensé pour meilleures guitares, chants, batterie, production etc... Suite à ce succès soudain, Threat Signal fut sélectionné pour être sur le split "In Flames And More" en 2006 via Nuclear Blast parmi, Deathstars, Ektomorf, Mendeed, Sonic Syndicate et Mnemic, qui les propulsera à signer pour un premier album "Under Reprisal" chez Nuclear Blast en 2006 et enregistré à Los Angeles par Christian Olde Wolbers. S’ensuivra en 2009 leur second album "Vigilance" et un troisième en fin 2011 "Threat Signal". L'album suivant, "Disconnect", enregistré avec un batteur session (Andrew Minarik), sort finalement le 10 Novembre 2017 chez Agonia Records.

Discographie :

2006 : "Under Reprisal"
2009 : "Vigilance"
2011 : "Threat Signal"
2017 : "Disconnect"


Les chroniques


"Disconnect"
Note : 18/20

Six ans après l’éponyme "Threat Signal", deux ans après l’épopée Vise Versa en compagnie de Francky Costanza et quelques mois seulement après l’avoir annoncé, Jon Howard (pas celui de Paramore hein) est de retour avec sa bande, mais surtout avec un nouvel album, "Disconnect". Pour un bref récapitulatif, Threat Signal c’est désormais quatorze ans de carrière, quatre albums (de "Under Reprisal" à "Disconnect" en passant évidemment par "Vigilance"), une bonne grosse dose de mélodie et une autre d’agressivité plus que rapide et bourrine. Quoi qu’il en soit, en six ans, il allait forcément s’en passer des choses, le son allait forcément connaître des évolutions et Threat Signal grandir, s’affiner ou mûrir musicalement (si tant est que cela fusse encore possible puisqu’il s’agit quand même d’une référence du genre hein...). Bon voilà qui est dit, maintenant rentrons dans le vif de ce nouveau venu franchement pas dégueulasse et même plutôt franchement bon en fait !

Dix titres tout pile, cinquante-cinq minutes trente et une secondes tout pile, et Threat Signal montre qu’il est toujours bel et bien là et que, malgré les années passées à errer loin de studios, la formation canadienne est toujours énervée et prête à envoyer quelques parpaings dans les caboches (ou plutôt les oreilles et les nuques). Et force est de constater que la galette démarre plutôt bien fort avec un enchaînement "Elimination Process" - "Nostalgia" durant lesquels le quartet en provenance d’Hamilton (Ontario) montre toute la hargne et la férocité qui l’habite encore de nos jours. La suite s’inscrit dans une trempe tout aussi énergique même si les genres et styles explorés se font nombreux. En cela, "Disconnect" arbore des faces plus heavy, mélodiques ou thrash selon les titres mais toujours avec cette touche groove affinant au mieux la patte reconnaissable de Threat Signal ("Aura", "Falling Appart"). La voix de Jon Howard est toujours aussi percutante et sa palette vocale aussi variée ou étendue ("Walking Alone" et "Exit The Matrix" en sont de beaux exemples). Peut-être plus lisse et moins gras que ses prédécesseurs, moins death mais beaucoup plus mélodique, ce nouvel opus de Threat Signal est toutefois loin de déplaire ! Ce quatrième album est un excellent cru qui ne manque pas d’envoyer quelques grosses patates au passage ("To Thine Own Self Be True", "Dimensions"). Bien évidemment, ce nouveau jet ne remplacera pas l’impact qu’un certain "Under Reprisal" a pu avoir ou a encore auprès de certains fans, mais "Disconnect" ne devrait pas décevoir quiconque. Soulignons au passage l’excellent boulot de Mark Lewis (DevilDriver, Whitechapel, etc) qui garantit ici l’obtention d’un belle production bien léchée et efficace (tout comme l’artwork de ce "Disconnect" en somme). Quoi qu’il en soit, de fonds en comble cet album respire le Threat Signal, de bout en bout ça tatane ou ça s’envole dans les mélodies et de part en part il est réussi et agréable. Alors aucune hésitation, l’écoute est sécurisée et prometteuse !

Bref, retour réussi pour Threat Signal et impact garanti dans ta face ! Jon Howard et les siens signent ici un très bel album qui ne peut qu’assurer un avenir radieux à nos Canadiens. Inutile donc de développer davantage, ce disque se découvre par l’écoute et libère véritablement toute son énergie et le moindre de ses sens après plusieurs lectures. Une bien belle gauche suivi d’une droite très efficace et d’un uppercut pour finir. De quoi déconnecter de ce monde le temps de quelques pistes et de débaucher un peu plus sa nuque en musique...


Rm.RCZ
Janvier 2018




"Threat Signal"
Note : 12/20

Threat Signal est le groupe plein de bonnes et mauvaises surprises, après avoir sévèrement et superbement surpris avec "Under Reprisal", il s’était un peu cassé la gueule sur "Vigilance", ce qui avait eu le don de faire fortement baisser leur notoriété pourtant fort grandissante depuis leurs débuts. Avec "Threat Signal" hélas ici, cet album ne me marquera pas plus que ça, certes du riff énorme t’en as, Threat Signal en a même à revendre à l’image de "Face The Day" qui envoie sévère mais l’ensemble reste somme tout assez classique dans le registre metalcore, ça blaste, il y a des riffs bien brutaux mais rien qui ne me mettra la petite étincelle, j’en viens à l’écouter sans grande conviction. Le groupe ne manque pas de volonté et de talent, on le ressent énormément sur des morceaux comme "Face The Play" et "Disposition", où l’on a un bon concentré de riffs bien composés et une structure qui vaut le détour mais sans que cela n’en vienne réellement à m‘impressionner on va dire. Rien à redire sur la voix de Jon jonglant sur divers registres sans en perdre son efficacité et sa maîtrise, "New World Order" sera tout de même une belle baffe, s’ils avaient basé l’ensemble de leurs morceaux dans cet esprit de composition, je pense que j’aurais été bien plus convaincu par ce troisième album de Threat Signal. Une voix avec plus de profondeur, une évolution musicale certaine, ça reste dans un registre metalcore efficace mais les maigres variations de tempo viennent casser l’effet de redondance que l’on ressent sur cet album. Au final je resterai sur un avis très moyen de cet album, pas franchement convaincu, le tout s'étouffe trop vite dans un esprit de déjà vu et sonne bien trop plat d’un titre à l’autre.


Phenix
Mai 2012


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/threatsignal