Le groupe
Biographie :

This Or The Apocalypse est un groupe de metalcore originaire de Lancaster en Pennsylvanie (USA) et formé en 2006. La formation est actuellement la suivante : Sean Hennessey (basse), Jack Esbanchad (guitare), Grand MacFarland (batterie), Ricky Armellino (chant), Rodney Field (guitare). L'album "Haunt What's Left" paraît en 2010 chez Lifeforce Records.

Discographie :

2006 : "Sentinels"
2008 : "Monuments"
2010 : "Haunt What's Left"
2012 : "Dead Years"


Les chroniques


"Dead Years"
Note : 12/20

T.O.T.A (This Or The Apocalypse) évolue dans un register technique : chouette ! La production est plutôt cool : génial ! Les musicos ne sont pas crades dans leur façon de jouer : amazing ! Plus sérieusement le groupe balance un metalcore intéressant, technique, violent, proposant différentes alternatives et différents morceaux. On n’a pas une seule ligne mais plutôt plusieurs histoires. Empruntant ici et là, T.O.T.A prend en quelque sorte le très bon de chacun pour en faire un mix "à sa sauce".

Les premiers morceaux s’enchaînent sans qu’il n’y ait à redire quoi que ce soit. Une section rythmique bien sentie, des guitares incisives, un chant percutant et prenant, écorché vif là où il faut (si on excepte les parties chantées carrément interdites). Pour le reste, le groupe évite de reprendre des parties vues et revues ici et là avec tous les groupes metalcore qui pullulent. Certes T.O.T.A propose de la différence, moins gras, plus technique, sans tomber dans les clichés mais au fur et à mesure, on a l’impression que cette volonté s’estompe avec certains "clichés" propres au style qui se manifestent et qui reviennent rendre moins attrayant l’ensemble du CD. Il faut être clair, T.O.T.A n’invente rien, mais le groupe tente de faire de son mieux pour se distinguer de la masse de groupes qui ne proposent rien, qui ne se démarquent pas et ne cherchent même pas à faire autre chose qu'une reproduction grossière. Alors que les trois premiers morceaux de ce "Dead Years" étaient prometteurs, il semblerait que la facilité au fil des morceaux ait rattrappé le groupe afin de les faire basculer doucement mais sûrement dans une banalité sans nom…. sans intérêt, et mes oreilles dans une déception immense. Certes les morceaux ne manquent pas de puissance, de technique (qui, il faut l’avouer, est assez intéressante chez les musiciens du groupe) mais pour le reste, à part une ou deux envolées comme dans "Hate The Ones You Love", le groupe se contente de parties déjà entendues et ré-entendues dans les chaumières des ados mécheux. Dommage.

Ce qui aurait pu s’avérer une bonne pioche se révèle être particulièrement décevant. Le groupe ne poussant pas ses capacités et se réfugiant dans une musique surfaite et dans une droite ligne commerciale de ce qui est vendeur. Alors que je m’extasiais sur les premiers morceaux, je me retrouve à être lassé de ces productions toutes identiques et fadasses. This Or The Apocalypse avait les armes et doit toujours les avoir, peut-être quelque part enfouies sous toutes ces mauvaises volontés et ces morceaux sans relief. Un album qui aurait pu s’avérer très bon si… si… si le groupe ne s’était pas renfermé dans une fausse identité et avait gardé sa créativité des premiers morceaux…. dommage.


Sam
Octobre 2012




"Haunt What's Left"
Note : 13/20

Avec "Charmer", T.O.T.A. (This Or The Apocalypse) rentre direct dans le lard, au niveau de la production, rien à dire, ceci dit au vu des noms cités dans la production il n’y avait pas trop de soucis à se faire à ce sujet, le plus inquiétant étant le genre metalcore qu’on nous sort à tout va, et il devient de plus en plus difficile de faire une groupe de metalcore qui saura se démarquer des autres. Avec ce premier morceau, T.O.T.A. est sur le bon départ, efficace, brutal, on reste sur un jeu classique et efficace au niveau du chant.

Après un intro très posée / calme sur "Subverse", T.O.T.A. lance la première surprise de l’album avec des riffs de guitares très soignés, le chant sec et tranchant donnant beaucoup de patate à ce morceau où Ricky nous montre qu’en dehors de hurler il sait chanter juste, l’ensemble de ce titre est basé sur les guitares avec en général une batterie et une basse légèrement en retrait, mais ceci étant loin d’être dramatique à l’écoute. "The Incoherent" relève un peu le côté thrash et death de T.O.T.A., ça donne envie de bouger et pas qu’un peu, titre très accrocheur très entraînant, avec des breaks sujet à moshpart. "Lamnidae" se veut dans la même tranche que "The Incoherent" mais avec des passages plus mélodiques aux guitares de Jack et Rodney, et une batterie plus thrashy mais sans excès, de beaux solos guitares bien calés et voici un autre morceau se démarquant du genre trop tassé du metalcore. "Hellish" et "Toro" se démarquent un peu de la veine des précédents, il n’en reste pas moins de très bon morceaux, avec quand même un bon impact à l’écoute du chant en clair sur "Toro", et des guitares aux vannes ouvertes pour une déferlante de riffs, qui nous submerge et nous pèse sans cesse comme sur le morceau "Backlit". Plus cet album avance, plus les T.O.T.A. s’énervent, mais hélas sur les deux morceaux suivants, "Hayseed" et "Deadringer", ça s’étouffe un peu au niveau de la composition, ça sent le déjà vu et de ce fait, ça en devient presque lassant, on ne s’étonnera pas de peut-être sauter ces pistes de la galette sans en entendre la totalité. Envie de se lâcher un grand coup ? C’est le moment avec "Revenant", le petit monstre de la galette, plus deathcore certes, aux riffs ravageur, une belle baffe à se prendre pour ce "dernier" morceau de cette galette fort convaincante.

Et le dernier morceau, qui n’en est pas vraiment un, puisque c’est un bonus exclusif pour les productions européennes, est un morceau sur lequel je ne pense pas devoir m’attarder, il est comme un patchwork de l’ensemble des morceaux et en est de même le morceau le moins convaincant de "Haunt What's Left", je préfère amplement rester sur l’impression générale citée depuis le début de cette chronique. Malgré qu’ils soient classés dans un genre metalcore, T.O.T.A. ont su se démarquer en ne restant pas entichés justement sur cette étiquette metalcore et en diversifiant les approches musicales que l’ont pouvait y apporter. Attention, cependant, comme on dit, cet album ne casse pas trois pattes à un canard, mais il mérite amplement le détour d’une oreille attentive.


Phenix
Juillet 2011


Conclusion
Le site officiel : www.myspace.com/thisortheapocalypse