Le groupe
Biographie :

The Very End est un groupe de death metal mélodique allemand formé en 2004 à Essen. Il est actuellement composé de : Björn Gooßes (chant / Night In Gales, Infliction), René Bogdanski (guitare / Ninnghizhidda, Crestfallen), Alex Bartkowski (guitare / ex-CP24, ex-Guerrilla, ex-Mindcrime), Marc Beste (basse) et Jerome Reil (batterie / Destroy Them, Final Depravity, Manifestic, Extinct The Scum). Après un premier album sorti en 2008 ("Vs Life"), "Mercy & Misery" sort en Janvier 2011 chez Steamhammer / SPV, suivi de "Turn Off The World" en Novembre 2012, et de "Zeitgeist" en Mai 2021 chez Apostasy Records.

Discographie :

2008 : "Vs Life"
2011 : "Mercy & Misery"
2012 : "Turn Off The World"
2021 : "Zeitgeist"


Les chroniques


"Zeitgeist"
Note : 14/20

Quatrième album pour les Allemands de The Very End ! Intitulé "Zeitgeist", il propose suit la lignée du groove metal créé en 2004 par Marc Beste (basse, Onkel Tom Angelripper), René Bogdanski (guitare, ex-Ninnghizhidda), Björn Gooßes (chant, ex-Night In Gales), et complété par Alex Bartkowski (guitare) et Jerome Reil (batterie, Manifestic).

Avec ces douze titres, les Allemands vont mélanger groove, thrash et death mélodiques dans un mélange énergique qui débute immédiatement avec la douce "Teratoma", une composition planante qui laisse sous-entendre une certaine rage. Elle explosera avec "Light The Lows" et sa rythmique incisive, ses hurlements puissants et ses leads en folie, puis laissera place à "On Parole", un titre plus lent mais beaucoup plus planant. La rythmique nous fera remuer le crâne sans difficulté alors que le vocaliste propose parfois du chant clair, puis c’est "Zeitgest", le titre éponyme, qui frappe. Le tempo accélère, les influences sont parfaitement identifiables, et elles sont plus agressives ! Le groupe pioche dans le metalcore, mais également dans le post-metal pour "Truth & Tremor", une composition assez majestueuse qui alterne entre douceur et violence avec intensité.

La violence pure refait surface pour "Short Cuts Deep Wounds", puis "Brave New Blood" propose une rythmique efficace avant d’offrir aux guitares un passage pour s’exprimer. Le groupe explore toujours plus les sonorités entêtantes avec "Anechoic", mais également la lourdeur sur "The Day It All Went Black", puis le flot de mélodies revient sur "Sorrow No More". On arrive sur la fin avec "From Boon To Bane", un morceau qui fera probablement quelques mouvements de foule en live, puis c’est la mélancolique "Until There's Nothing Left Of Us" et ses airs entraînants.

Le style de The Very End se développe au fur et à mesure des albums. "Zeitgeist" est un parfait exemple d’un mélange assez efficace entre groove, death mélodique, thrash et influences plus planantes, il ne reste plus qu’à attendre les lives.


Matthieu
Juin 2021




"Turn Off The World"
Note : 13/20

Les teutons de The Very End sortent leur nouvel album (le troisième) un an seulement après "Mercy & Misery". Le son est très propre et on sent rapidement que tout est très carré, presque millimétré, c'est ça la deutsche qualität ! Mais comme cette guéguerre franco-allemande qu'on nous sert à toutes les sauces, la musique que propose The Very End se fait assez banale malgré de bons arguments en sa faveur.

L'album débute avec le titre "Splinters" qui est un excellent titre, le chant est puissant et alterne entre le chant clair et hurlé, un excellent riff. C'est rare de trouver un chanteur qui maîtrise les deux tableaux, The Very End a cette chance avec Björn Gooßes qui a une voix impressionnante. Mélodie, énergie, technique c'est un trio qui me plaît bien et qui donne envie de poursuivre l'écoute de cet album ! Même si il y a de très bonnes choses que ce soit pour la guitare comme sur "Infidel" ou le morceau dévastateur qu'est "The Black Fix" avec comme invité LG Petrov d'Entombed ! Le titre "Maelstrom Calling" offre une pause qu'on apprécie après tant d'agressivité.

C'est sur la suite de l'album que ça commence à se gâter malheureusement, dans l'ensemble la deuxième moitié de l'album est poussive, tout ce qu'on peut entendre ne sort pas des rangs. La transition sur "The Last Mile" à la guitare acoustique, batterie et chant clair est bien amenée et surprend sinon hormis ça rien de bien flagrant. Ce qui n'empêche pas qu'il y a un gros travail technique de fourni mais ça ne fait pas tout loin de là, ça manque sacrément de choses qui sortent de l'ordinaire. Rien à redire donc sur les breaks ou les soli à part un manque de créativité (ce qui est je pense le plus important quand même). J'aime aussi l'ambiance particulièrement guerrière de "Dreadnought", avec un titre pareil (ça donne cuirassé en français), on ne peut pas se tromper. Mais c'est vraiment d'un point de vue très personnel pour ce titre.

Un bon album mais qui aurait mérité plus d'attente avant sa sortie pour potasser les compos. Certaines sont excellentes mais c'est trop aléatoire pour obtenir un ensemble complètement homogène. On peut même avoir l'impression que le groupe se cherche encore car les titres sont sensiblement différents. La maîtrise est excellente mais le talent d'écriture n'est pas à son top pour ce troisième album. Espérons du mieux pour le prochain !


Antoine
Avril 2013




"Mercy & Misery"
Note : 16,5/20

Les Allemands de  The Very End  sortent leur second album et son d’humeur à fracasser tout sur leur passage. On commence avec une belle introduction acoustique limite Flamenco, avec tout le tatouin, c'est-à-dire solo de guitare, ainsi qu’une rythmique un peu plus soutenue, bref vous savez à quoi sert une introduction ? C’est exact, à ouvrir pour une musique (et non introduire comme pourrait le penser certains obsédés irrécupérables, mais ça se soigne ne vous inquiétez pas) après la fin de "Memento" ça enchaîne donc direct "Ball And Chain" et là vous vous dites que mon propos au dessus pourrait être en rapport à la chanson, c’est pour ça que j’ai voulu mettre "les points sur les i" pour éviter toute contusion… euh confusion ! On a donc un déversement de haine sans fin qui malgré tout est un très bon signe, c’est fluide tout en étant violent, c’est ce qu’on recherche !

Malgré une pochette quelque peu pompée sur "Death Magnetic" du légendaire groupe appartenant au Big 4 qui n’est autre que Metallica, le son quant à lui est totalement différent et bien plus violent, en effet on se rend compte avec "The Leper", "Rat Nation", "Dead Is A New Alive" que le groupe ne fait pas dans la dentelle, ce qui est bien dommage pour les amateurs de dentelle, mais on ne parle pas sous-vêtement féminin là, je me perds décidément aujourd’hui ! On continue avec "Letters To The Living", "A Hole In The Sun", "For All Thing Undone", "Vultures" qui garderont la même sauce, tout en ajoutant des licks un peu plus doom voir même grunge, et le mélange est très sympa avec ces screams, on est dans une bulle musicale totalement cohérente et extrêmement bien réfléchie. Vous voulez une reprise ? Led Zep ça vous convient ? Même si ça vous convient pas le groupe a décidé de tenter le tout pour le tout, et que dire… c’est assez surprenant, je préfère de loin l’original, mais ça a eu le mérite de m’avoir surpris, une bonne petite version, mais trop éloignée de l’original, contrairement à "Maniac" qui elle reste assez fidèle à l’originale tout en proposant un nouveau son ce qui sera une agréable surprise en fin d’album !

On finira l’album sur trois musiques qui sont aussi furieuses que les précédentes "Three Zero Nine", "Blacklisted" (ainsi que "Maniac" que je viens de mentionner au dessus) contiennent encore une fois quelque chose de différent qu’on ne pourrait cerner, bien que le mixage sur ces musiques donneront un effet de bouillie, ce qui est bien dommage ! Les Teutons nous en ont foutu plein les oreilles, et c’est ce qu’on voulait ! Bien entendu le mixage est très intéressant on se retrouve entre du metal assez moderne, et du metal typé 80’s, le mélange est très intense et cela a le mérite d’être mentionné !


Motörbunny
Janvier 2011


Conclusion
Le site officiel : www.theveryend.net