Le groupe
Biographie :

Fondé à Nantes en 2005 par l'hydre a deux têtes Jensara Swann et Ben Notox, la musique de The Veil, aux influences tour à tour dark electro, metal extrême et goth, fait voyager l'auditeur dans une ambiance à mi-chemin entre Blade Runner et Tim Burton. Leur dernier EP en date "Vestige", bénéficiant d'une excellente production (Benoit Roux / Anorexia Nervosa) a reçu les louanges de la presse mondiale specialisée et a permis au groupe de se produire un peu partout en Europe, partageant la scène de pointures du genre telles que Arch Enemy, Tiamat, Theatre Of Tragedy Epica ou encore Inkkubus Sukkubus. Au printemps 2013, The Veil sort son premier album "An Electrical Sun" chez le label Finisterian Dead End.

Discographie :

2006 : "Sleeping Among Serpents" (Démo)
2008 : "Vestige" (EP)
2013 : "An Electrical Sun"


La chronique


Après une démo et un EP, les Nantais de The Veil sortent leur premier album "An Electrical Sun". Enregistré dans le studio Drudenhaus (Alceste, Anorexia Nervosa, Soro Dolorosa), cet opus décalé mélange un côté rétro et futuriste dans une musique industrielle gothique.

L'introduction "Ghostship" produit un sacré décalage ressenti dès les première secondes. En effet, une chanson du début du siècle avec un fond grésillant retentit avant que des sons plus spéciaux électroniques fassent leur entrée. Après le tic tac d'une horloge qui a l'air plutôt mal en point, les instruments métalliques de "Beautifully Broken" se font entendre entre des passages posés plus goth. La voix grave new wave de Jensara Swann est magnifique et colle parfaitement à l’univers du morceau. Avec des sonorités plus disco, "1908" est electro dance, cependant la touche dramatique et mystérieuse reste bien présente. On se croirait plus dans les années 1980 que, comme le dit le titre, en 1908, à l'écoute de ce morceau. "Electrogrammaton" est clairement plus metal avec les guitares mises plus en avant. Des chorus viennent accompagner la voix principale, lui donnant plus de force et de profondeur. Les riffs plus lourds avec une voix robotique ajoutent de la surprise. Entraînante et encore une fois bien différente des autres, "Khaoswaltz" ne laisse pas de marbre. Ce titre reste décalé avec un côté plus "commercial" bien sympathique. "Clockwork Flowers" commence par une musique saccadée et une voix parlée, le chant revient ensuite de façon plus groovy et jazzy psychotique. Encore un cran au-dessus, "Swallow The Black Ink" est bien barré comme on aime ! Les sons electro sont de partout et sont bien utilisés. Dans une atmosphère new wave, "Viva Nokturna" nous laisse imaginer l'univers batcave des années 80. Sur plusieurs titres, mais surtout celui-ci, la voix de Jensara nous fait penser à celle de Debra Fogarty du groupe Diva Destruction. On part ensuite vers une ambiance spatiale et aérienne avec "Call Of The Trobador", la suite du morceau est plus électrique mais reste posée. Et pour finir, "Nikalas And The Magnetic Storm" est plus darkwave dance. Ce morceau donne envie de bouger ! Les passages calmes, au contraire, font planer.

"An Electrical Sun" est un premier album qui mérite d’être reconnu. En effet, il est vraiment recherché avec beaucoup d'idées et d'éléments originaux. On retrouve un peu de similitudes avec le groupe Mandragora Scream mais en plus disjoncté et gothique. Très bon opus à écouter !


Nymphadora
Juillet 2013


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.acacia-official.com