C’est dans un univers proche des méandres de la souffrance où l’on sent la moindre carcasse se décomposer que TSL nous invite. On hume le soufre, l’acidité de la terre vient nous brûler les pieds, la chaleur est humide et paradoxalement donne froid. Vous saisissez, il n’y a ni joie, ni bonheur. Quelques belles mélodies viennent cicatriser les gros riffs death / black / thrash. La base rythmique balance du gras et leste nos épaules déjà lourdes du mal les entourant. Les growls, comme pour nous effrayer, viennent nous dire d’approcher, et l’on balance entre l’envie d’y aller et la sagesse de faire demi-tour… Mais comme une bonne bouteille de rhum se dressant devant nous, nous ne pouvons qu’avancer. L’atmosphère n’est peut-être pas belle au sens communément mortel mais réellement bien retranscrite par cette musique transpirant le désespoir. Donc, je le dis, c’est obscur, mais beau ! Malgré cette noirceur, ce pessimisme ambiant, on se sent bien à l’écoute de cette galette comme exorcisé. Et peut-être d’ailleurs… qui sait. Un gros travail sur le son et la mise en place font de cet album un des meilleurs que j’ai pu écouter cette année ; dans ce registre. Messieurs, chapeau bas.