Le groupe
Biographie :

Stéphane (chant), Christophe (guitare), Mirek (basse) et J-R (batterie), passionnés de rock et de metal se rencontrent en 2005 au sein du radio indépendante du sud de la France où ils animent alors une émission hebdomadaire sur leur musique préférée. Ils décident en 2007 de monter un projet ensemble : The Real Mac Coy. Les quatre comparses on en commun un amour inconditionnel pour le hard rock 70s, le stoner et le heavy. Ils composent leur musique dans une grange perdue au milieu de la campagne (voir pochette de l’album "Barn Sessions"). Le groupe enregistre quelques démos et tourne dans la région PACA avant de proposer en 2011 son premier album "Barn Sessions". En 2013, The Real Mac Coy partage un split avec Rescue Rangers. Le deuxième album du groupe, "In The Distance ", sort en Novembre 2015.

Discographie :

2011 : "Barn Sessions"
2015 : "In The Distance"


Les chroniques


"In The Distance "
Note : 15/20

The Real Mac Coy sort son deuxième album, "In The Distance", après dix ans d'existence, dans un style heavy rock fuzzy aux relents doom, stoner et acoustiques. Les quatre musiciens dont les noms de famille sont invariablement Mac Coy, à la manière des Ramones, maîtrisent parfaitement leur sujet et délivrent un bon petit album inspiré, au design réussi avec un digipack aux teintes bleutées très belles.

Les spectres de Kyuss et Black Sabbath ne sont pas loin à l'écoute de "Dead Man Walking", un premier titre épais et excellent. Le chanteur Stéphane n'est pas sans rappeler des grands tels John Garcia ou Ian Astbury. La guitare a un son succulent, rond et gras, et la section rythmique est carrée et n'en fait pas des caisses. Les compos sont généralement bien équilibrées entre puissance rock pure et mélodies vocales chatoyantes, entre groove désertique et spleen, entre une simplicité de structure et une mise en place réfléchie. Le groove de "Never Till Under" nous fait faire des huits avec le postérieur. Sous une apparence docile à travers un début douillet, "Dog" montre vite les crocs avec des riffs puissants et ronds pour un morceau bien rock'n'roll. TRMC nous refait le coup du riff lourd typé stoner / doom d'éléphant sur un "Flow" écrasant et dégoulinant nous entraînant dans une chevauchée chimique space et endiablée.

Belle surprise en milieu de chemin, le ballade folk "Remains", dépouillée, minimaliste et aride, aux textes touchants, met à nu Stéphane qui ne se cache derrière aucun mur de guitares électriques et livre une performance saisissante et bluffante d'émotion. Le morceau suivant, "Zero", s'enchaîne de façon logique, avec un rythme lancinant et une guitare maussade. Le chant y est encore très bon. Le rythme s'emballe par la suite et nous met un bon coup de latte.

"Erased" remet une couche de rock bien grassouillet exécuté avec classe. Son groove est imparable encore une fois et sa décélération est amenée de façon simple mais sans aucun accroc. Cet arrangement, trop souvent fait de façon incongrue, coule de source dans ce passage simple mais super bien foutu. On finit avec le long et sinueux "In The Distance", un doom rock suffocant et aliéné où la basse, baveuse à souhait, en met plein partout, et où la mélancolie est palpable.

Côté production, c'est du tout bon. Produit par le tandem Nicolas Tchakamian et Pierre Roulois, deux nom méconnus, et masterisé par Adrien Sauvaget (qui a masterisé les albums de GodIsDead et le premier très bon album de SentinHell), "In The Distance" est propre, carré et très équilibré. Tous les instruments ressortent en un tout homogène et puissant, faisant ressortir la cohésion du jeu de groupe et sans en faire des caisses (pas d'effets superflus ou de gonflage sous stéroïde). La musique respire tout en restant brute et épaisse. Le chant de Stéphane a une vibration naturelle, comme s'il on pouvait l'entendre chanter à côté de nous dans notre pièce. C'est très vrai en ce qui concerne le somptueux titre "Remains". Du très bon travail en définitive.

The Real Mac Coy vient naturellement grossir les rangs des formations heavy rock françaises quatre étoiles avec ce "In The Distance" qui ne devrait pas se trouver trop loin des platines des amateurs de sons authentiques.


Man Of Shadows
Janvier 2016




"Barn Sessions"
Note : 15,5/20

Posons les bases, "Barn Sessions" c’est un album enregistré en une poignée de jours et de prises. Une sincérité à toutes épreuves donc, embellie par la découverte d’un son chaud très rock des 70’s. C’est avec "Faster Than A Bullet" que tout commence. En quatre mesures vous vous trouvez propulsé plus de 30 ans en arrière ("que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre" mais ça n’excuse rien !) et c’est franchement plaisant !

Ca groove sévère sur "Mr Hunchback" notamment grâce à une basse ronde et musclée à la fois. Le tempo est lent, carré sans pour autant devenir lassant. "Gone" c’est un morceau pas forcément facile à cerner d’entrée de jeu mais une fois qu’il vous a saisi il ne vous lâche plus. Avec un titre pareil on se prend à rêver au guidon d’un gros chopper chromé à mort sur les routes du Nevada. Tous les morceaux groovent, simplement mais efficacement, de "The Fall" à "Kiss The Sky" en passant par "Pride". Avec "Soulless" on a affaire à un bon gros rock qui pique et c’est d’ailleurs dans cet environnement que la voix de Stéphane prend tout son sens. Le duo basse / batterie cale le tout pour laisser la guitare s’exprimer. On lâche l’accélérateur sur "Pride" pour se laisser quelques instants réconforter par un doux et chaud rock. Seulement deux légers bémols concernant cet album, quelques longueurs à signaler et deux titres légèrement moins bons que le reste à savoir "Way Down Inside" et "True Shape" qui en plus sont à la suite ! Surprise sur "Searchin", qui nous berce d’une intense tendresse. Le skeud se ferme sur "Kiss The Sky" morceau dans la lignée du reste mais néanmoins réussi.

Un premier album réellement encourageant pour ces gars du sud bien modestes par rapport au travail fourni. The Real Mac Coy respectent ses ainés en apportant une patte personnelle et une bonne touche de modernité. A présent le groupe compte quitter sa grange fétiche pour faire la promotion de cet album alors s’ils passent par chez vous accordez-leur un peu de votre temps.


Kévin
Février 2011


Conclusion
L'interview : Stéphane

Le site officiel : www.therealmaccoy.bandcamp.com