Toi aussi, sale cancre que tu es, tu aimes le désordre, le chaos mais par dessus tout tu aimes la différence. Ce matin avant de partir, sers-toi The Phantom Carriage au petit déjeuner. Avides de curiosités musicales et de fusions jouissives voici sept titres autant virulents que surprenants. Sans trop te laisser le temps de te préparer, la musique nous prend à la gorge et nous oppresse dans un chaos ultra rapide et irrespirable. La bouffée d’air vient au refrain avec ce riff entraînant dynamité par une batterie sulfureuse et une voix fascinante. Nous venons de digérer "The Horses Feed Their Birds" qui s’achève d’ailleurs sur un riff Orchidesque, mais c’est presque devenu incontournable ! Bien plus déjanté, "The Wreck Of My Mental Ship" commence à dévoiler le côté complètement insolite de ce groupe qui dès son premier effort s’offre l’appui de Throatruiner Records qui est aujourd’hui un des plus actifs labels sur ce type de scène ! "The Monument On Hendrick’s Hill" calme un peu les ardeurs folles de tout ceci. Mais ne vous y m’éprenez pas, on ne commence jamais un gâteau par la cerise. Mais avant que vous ne vous impatientez, la voici cette putain de cerise "Black Rain Falls In Drops". On déguste la volupté d’un jazz revisité par les musiciens et enjolivé par une voix qui groove à sa manière mais qui groove sévèrement. C’est déjà gros mais quand on s’aperçoit que le titre jazzy est bariolé d’un screamo / post-hardcore ultra efficace on se repasse la chanson son faim. C’est un peu le concept du chewing-gum Wonka qui ne perd jamais son goût. Tout simplement bravo. On peut sereinement penser que cet album a déjà sa dose d’audace mais ça serait mal connaître nos salaupiauds qui nous collent "Les Fantômes Se Cachent Pour Pleurer", un duo batterie-accordéon qui en fera sûrement changer d’avis plus d’un concernant les instruments qui ont rythmé les bals dansant de nos aïeuls. D’un revers de la paluche, TPC nous gifle méchamment grâce à "Our Roses" qui, sans concession délivre un post-hardcore diablement jouissif. L’album s’achève sur "16-04-10", qui n’y vas plus avec les mains mais carrément les deux pieds en avant pour finalement se laisser déposer par un piano pas forcément surprenant mais  néanmoins agréable. Une petite bombe bourrée d’originalité et d’énergie. Un disque à écouter en boucle, mais surtout un groupe à suivre.