Le groupe
Biographie :

The Order Of Israfel est une formation sudédoise qui combine des influences proches du doom des 70's avec des références orientées prog et des éléments de folk. Le guitariste Tom Sutton, un des membres fondateurs de Church Of Misery et le bassiste Patrik Andersson Winberg des  Doomdogs  se sont alliés pour donner naissance à ce projet, souhaitant par la même occasion rendre hommage à leurs influences majeures telles que  Saint Vitus, Monster Magnet ou encore Opeth. Ils sont accompagnés de Hans Lilja et Staffan Björck, pour nous présenter en Août 2014 leur premier opus "Wisdom", chapeauté par Napalm Records. Le deuxième album, "Red Robes", sort en Mai 2016.

Discographie :

2014 : "Wisdom"
2016 : "Red Robes"


Les chroniques


"Lost In Forever"
Note : 14/20

Après un premier album de qualité intitulé "Wisdom", les Suédois de The Order Of Israfel remettent ça avec un tout nouvel album, "Red Robes", chez Napalm Records. Le combo nous propose toujours la même recette, si efficace, d'un doom bien typé stoner sur les bords ! Et cela nous convient parfaitement !

En effet, les titres s’enchaînent, ne se ressemblent et nous font bien bouger comme l'excellent "Von Sturmer". "Staff In The Sand" nous propose quelque chose de plus psyché et de décalé, tout comme "Swords To The Sky" qui crée la surprise avec ses éléments post-metal bien aériens. Les rifs sont bien lourds, groovy et rock'n'roll, avec une bonne dose de mélodie. Le doom traditionnel ritualiste se mêle sans cesse au stoner apportant une touche de dynamisme. Du coup, c'est varié et ça fonctionne bien!

En tout cas pour la première moitié de l'album... Car il y a un hic ! Sur les huit morceaux, quatre sont, comme dit précédemment, très bons, mais les quatre autres le sont beaucoup moins. C'est dommage car ils entachent vraiment l'opus ! Il y a le long (très long) morceau "Von Sturmer" qui se veut doom funeral mais qui ne réussit pas à nous emporter, laissant ses riffs répétitifs, qui ne fonctionnent pas, à la dérive. "Fallen Children", la ballade sans saveur, nous fait ni chaud ni froid et nous laisse même perplexes quant à son utilité, surtout qu'elle tombe comme un cheveu sur la soupe ! Et puis les deux morceaux que sont "A shadow In The Hills" et "In Thrall To The Sorceress" sont bien trop basiques, trop évidents, et on s'ennuie forcément rapidement même s'ils sont courts.

Force est de constater qu'il y a des loupés durant la seconde moitié de l'album, il est compliqué d'en faire abstraction. C'est donc une écoute en demi-teinte avec de très bons éléments et d'autres qui n'ont absolument pas leur place dans cet album. Quel dommage !


Nymphadora
Juin 2016




"Wisdom"
Note : 15/20

Le nom intrigue, et la pochette captive. Entre le poème d'Edgar Poe et l'ange de la trompette dans l'Islam, les références vont bon train et sont toutes aussi mystiques les unes ques les autres. L'artwork est de bon ton et l'ambiance musicale semble donnée d'avance.

A l'écoute de la première chanson, titre éponyme de l'album, nous sommes immédiatement plongés dans une atmosphère envoûtante et délicieuse. L'introduction acoustique aux ambiances orientales laisse place à de gros riffs heavy entre Black Sabbath et une forte sonorité 70's, Pour sûr, les musiciens jouent ici avec des ambiances aérées et tritoniques à souhait. L'évolution harmonique est parfaitement pensée dans ce sens, tout en conservant la saveur nécessaire à l'énergie dégagée par les guitares saturées.

L'introduction de "The Noctuus" puise de ses influences sabbathiennes divers tritons et rythmes lourds par dessus lesquels la guitare solo et la voix, d'une fluidité efficace, enchaînent par la suite au sein d'une atmosphère toujours aussi marquée des vapeurs brumeuses de l'enfer.

Ce doom pesant joue constamment en opposition avec la noirceur de sa puissance et l'énérgie de ses mélodies. "Promises Made To The Earth", qui est sans doute le troisième morceau "phare" de l'album après les deux premiers cités plus haut, illustre bien cette idée. Le jeu de batterie, cymbales et toms alternés dans un mouvement presque hypnotique, sert idéalement d'appui aux lents riffs de guitare, allegés par la ligne vocale et la guitare solo, pratiquement frénétique.

La scène suédoise prouve encore une fois sa facilité à nous livrer des opus de qualité. Bien qu'il ne présente pas en lui-même une révolution musicale ni d'originalité spécifiquement marquante, l'album est sincère et évoque un son tout aussi puissant que criant de vérité. L'ensemble de l'album allie passages plus relevés et moments plus sombres ou ambiancés, le tout dans une totalité cocneptuelle bien cohérente, tant dans sa démarche que dans son univers visuel et sonore. La plus grande originalité des morceaux réside dans leurs strucutres et leur longueur (8 ou 9 minutes en moyenne, allant jusqu'à 15'41 pour "Promises Made To The Earth"), ce qui donne l'avantage à l'album de disposer du temps nécessaire pour nous hypnotiser et nous régaler de son univers.

Il faut dire que les membres du groupe (ex-Church Of Misery et  Doomdogs entre autre) ne sont pas tout à fait étrangers à cet univers musical et à la manière de concrétiser de manière efficace un album tel que celui-ci. The Order Of Israfel nous délivre avec ce bon premier album une promesse encourageante : du heavy aux influences et sonorités prog des années 70's, affirmant un univers entre doom et stoner bien marqué, et enregistré avec soin.


Radien
Octobre 2014


Conclusion
Le site officiel : www.theorderofisrafel.com