Le groupe
Biographie :

The Oath est un groupe de heavy / doom metal formé en 2012 et composé de la guitariste suédoise Linnéa Olsson (Sonic Ritual, ex-Slingblade) et de la chanteuse allemande Johanna Sadonis (ex-Dies Ater, ex-Cryogenic, ex-Ferox, ex-Informer, ex-Vinterkrig). Après un single 2 titres sorti en 2012, The Oath s'enferma au Studio Cobra à Stockholm avec le bassiste parisien Simon Bouteloup (Kadavar, ex- Aqua Nebula Oscillator) et le batteur anglais Andrew Prestidge (Angel Witch, Winters) pour enregistrer les 9 titres de leur premier album, qui sortira début 2014 chez Rise Above Records.

Discographie :

2014 : "The Oath"


La chronique


Depuis quelques années maintenant, la tendance "revival 70's" s'impose dans le paysage metal. Le label de Lee Dorian, Rise Above et son influence avec Cathedral n'est pas étrangère, et au risque de s'y perdre avec les déclinaisons (du "classic rock" au "doom", en passant par le "rock psyché", l'"occult rock", "gothic rock"), cette "mode", cette "hype" n'est pas prête de s'épuiser ! J'en vois qui s'agacent déjà, les gardiens d'un Temple Sacré d'une époque que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. Pourtant force est de reconnaître la qualité d'une grande majorité de groupes et saluer la présence de femmes (Purson, Sabbath Assembly, The Devil's Blood, la fabuleuse Jex Thoth etc..). Véritable vivier créatif, les années 70 avaient inspiré une attitude, parfois une démesure au service d'une libération artistique, sexuelle, alors qui va s'en plaindre au fond ?

Notre duo suédo-allemand de The Oath remplit ce cahier des charges avec un talent indéniable et se présente un peu comme les Runaways (souvenez vous, le groupe de Joan Jett et Lita Ford) contemporaines. Enregistré en 10 jours, The Oath bénéficie d'un son "vintage" très proche du dernier album de In Solitude "Sister", brut de décoffrage, sale, au risque d'en refroidir certain. Lorgnant parfois vers un gothic rock aux arrangements psyché, Johanna Sadonis (chant) et Linnéa Olson (guitare) se revendiquent de Black Sabbath, des Stooges, d'Angel Witch (Andrew Prestidge est d'ailleurs derrière les fûts), de Danzig ! Les filles n'y vont donc pas par quatre chemins et misent sur l'éfficacité (à l'instar d'un "All Must Die", "Black Rainbow" aux rythmiques primitives, aux riffs punk, black'n'roll directs) sur laquelle se greffe la voix pure, assez juvénile de Johanna qui contraste avec la dureté de l'ensemble tout en y apportant une grande sensualité.

Sombre ou tout en douceur ("In Dream"), The Oath ne manque jamais de trouver le riff qui nous sonne, qu'il soit lourd, doom ou plutôt rock, la formule qui nous pousse à l'addiction ("Silk Road" et "Silver And Dust" ahhhhh !!!). Il y a une véritable profondeur, un charisme et une envie. De plus, en tant que fan de Danzig, je me rejouis de voir que son patrimoine n'est pas passé aux oubliettes, de l'excellent "Night Child" (avec son riff à la "Dirty Black Summer" sous amphet), au terrible "Psalm 7" qui a tout d'un hymme.

Dans leur combinaison en cuir noir, ces deux magnifiques blondes en signant un album qui marquera l'année 2014, sont promis à un bel avenir ! A voir en concert en compagnie de Uncle Acid And The Deadbeats à partir du printemps, pour s'assurer de tout le mal écrit ci-dessus.


Boris
Avril 2014


Conclusion
Note : 18,5/20

Le site officiel : www.theoath.bandcamp.com