Un nouveau disque pour les Allemands de The New Black, trois ans après le déjà très bon "III : Cut Loose", et c’est avec "A Monster's Life" que le groupe remet le couvert ! Un disque toujours très rock’n’roll, encore avec les relents sudistes que l’on retrouvait déjà auparavant. On ne va pas s’en plaindre car les Allemands maîtrisent leur sujet.

Je pense que ma chronique se répètera avec celle du précédent album mais c’est aussi parce que ces disques se ressemblent, à ceci près que le dernier né est plus heavy, sûrement ce côté monstrueux comme le laisse supposer le titre de l’album et la pochette ! La pochette, dans un esprit esthétique assez japonais, donne justement déjà le ton avec Godzilla (en tous cas ça ressemble à un gros lézard) mais rassurez-vous, le contenu du disque est bien plus intéressant que la pochette elle-même !

Voici ce que vous trouverez sur ce disque et qui est très bien synthétisé sur le premier titre, "Long Time Coming" : des riffs puissants et racés, des solos rapides mais tout en finesse, une rythmique puissante, une voix chaude avec des tessitures variées et juste ce qu’il faut de chœurs et placés aux bons moments. Des ambiances cinématographiques parfois mais toujours des morceaux qui filent la pêche ! Ce groupe ne donne naissance qu’à des titres taillés pour passer l’épreuve du live comme le montre si bien "With A Grin" qui doit se révéler monstrueux face au public ! Ou encore le titre "The Beer Of No Return" avec son intro très japonaise aussi, très zen, très sereine, avant d’envoyer la purée, ils savent y faire pour retourner la situation ces gars-là !

Mais cependant, on peut trouver dans ce déluge de riffs rapides et puissants un morceau qui vient ralentir le tempo (comme quoi !) avec un titre assez amusant : "Send In The Clowns" et qui n’en est pas moins efficace. Une autre exception sur ce disque, c’est "Buddha Belly" qui est plus varié que le reste des morceaux qui sont somme toute assez linéaires. C’est d’ailleurs le seul gros reproche que l’on pourrait faire à ce quatrième album, une linéarité qui fait que malgré la qualité des morceaux, ce ne sera pas l’album que l’on se passera en boucle. C’est le même défaut principal que je trouvais déjà au disque précédent. Dommage qu’il n’y ait pas plus d’évolutions sur ce point-là, espérons que ce soit pour le prochain...

Dans les nouveautés, on peut quand même sans difficulté remarquer que ce disque est plus couillu que le précédent, les deux ont leur charme, le précédent était plus chaud et plus rock, celui-ci est plus heavy mais garde tout de même un son chaud. Autre point qui varie (un peu) les plaisirs, c’est cet ajout de chœurs d’enfants à la Pink Floyd.

C’est une bonne alchimie qu’ont réussi à créer ces Allemands. Bien que ce quatrième disque soit déjà très très bon, il ne reste, pour le prochain disque, plus qu'à faire un album moins linéaire pour apporter un peu de fraîcheur et là, on tiendra un sacré album !

La scène musicale allemande est très abondante pour ce qui est des bons groupes qu'ils soient des précédentes générations comme de la nouvelle. The New Black pourrait bien être un de ceux de cette nouvelle génération. Formé en 2009, ce groupe en est déjà à son troisième album donc avec ce "III: Cut Loose". Avec ce début d'été (météorologiquement parlant) c'est clairement ce qu'on peut écouter dans la voiture le son à fond et hop, c'est parti on se croirait en road-trip sur la Route 66.

Effectivement l'album commence au quart de tour avec "Innocence & Time", avec l'intro qu'on croirait directement sorti d'un disque de Motörhead, c'est lourd, très rythmé et brut de décoffrage, bref j'adore ! Mais je dois avouer avoir eu un peu peur, je n'avais pas envie d'entendre un pseudo Motörhead. Heureusement ce n'est pas le cas ! Le côté "musique sudiste" ressort beaucoup ces derniers temps après une mise en avant des groupes de pagan / folk, ce groupe n'y échappe pas car on le ressent et ce, dès la pochette de cet album. L'harmonica sur le titre "Cut Loose" est là aussi pour souligner le propos, comme quoi l'instrument peut toujours être utile même si ce n'est clairement pas le plus viril !

Les guitares ont un son très rock, parfois blues avec des solos qui ne sont pas là juste pour rallonger les morceaux : quelques notes et c'est reparti pour des riffs très efficaces. La voix de Fludid a une chaleur et un timbre de voix qui le met pile poil entre le rock, le heavy et le hard rock. J'adore ce type de voix qui peut jouer plusieurs registres sans sonner à côté de la plaque. Un réel atout pour le groupe ! Avec Jacob Hansen (Pretty Maids, Volbeat, Raunchy, Tyr, Destruction et j'en passe) du côté de la production, on ne s'étonne pas que ce soit nickel et qu'il y ait ce côté "chaud" sur l'album, ils ont fait preuve de bon goût et de cohérence jusqu'au bout.

Pas de pertes de temps sur cet album, on va à l'essentiel, avec 12 morceaux en moins de ¾ d'heure on ne peut pas vraiment faire autrement. Certaines chansons, je pense surtout à "Not Quite That Simple" ou encore le morceau "Sharkpool" que je trouve un peu long et qui tiennent plus du remplissage qu'autre chose mais en tous cas, tout au long de cet album, le rythme ne faiblit pas et ça va toujours à fond. Cependant il n'y a que les titres "Cut Loose" et "The Unexpected Truth" qui se démarquent vraiment d'après moi, l'album aurait gagné en force avec des morceaux qui sont certes très efficaces mais quand même un (tout petit) peu similaires.

Si le groupe est aussi efficace sur scène que sur disque, je connais des salles où la température risque de monter rapidement ! Un très bon disque, qui n'apporte peut-être rien de neuf mais quand c'est bien foutu comme ça, on en profite ! Bref encore une bonne sortie chez AFM !

"One"
Note : 15/20

The New Black est un groupe de heavy rock, style de musique typé des années 2000 qu’on peut souvent entendre à la télé sur certaines chaînes, ou encore même sur nos ondes FM !

On commence donc avec le morceau éponyme "Better In Black", qui a des sonorités très groove metal, et des rythmiques assez heavy / hard rock qui permettent de donner de la puissance, tout en gardant une certaine mélodie entraînante pour le plus grand plaisir de nos oreilles ; par ailleurs "The King I Was", "Batteries & Rust", "Downgrade" seront du même calibre ! Mais c’est alors qu’on va passer dans une autre phase du disque, encore plus mélodique, et je dirais plus travaillée, notamment le son clair présent sur "Into Modesty", les guitares acoustiques font leur apparition sur "Happy Zombies", et même de l’harmonica sur "Altar Boys", et on peut aussi entendre une voix plus présente, sur laquelle repose l’émotion de ces titres. On est indéniablement dans une atmosphère festive avec un metal / rock qu'on prend plaisir à écouter, je n’ai pas si souvent l’occasion d’écouter ce type d'album. "My Favourite Disease" et "Fadding Me Out", nous font directement un flashback à la première partie du disque, qui sont parfaites après cette petite "pause" acoustique, au cours de laquelle les titres étaient plus travaillés, là les Allemands reviennent en remettre un coup dans le lard, pour nous montrer ce qu'ils ont dans le ventre ! Desormais, avec "When It All Ends", ils nous font un mix de ces deux parties du disque, une mélodie bien entraînante et comme dit plus haut et des sonorités heavy pour mettre de la puissance. En ce qui concerne le mixage, on ne peut que l’aimer, tout est si bien pensé finalement, le son est proche de celui de Papa Roach, mais c’est sympa finalement d’avoir des groupes de ce calibre, on sent que la musique n’est pas vraiment calculée mais tout simplement jouée. "Last Chance To Throw Dirt" et "Sun Cries Moon" clôturent cet album, je ne vais pas répéter ce que j’ai dit au dessus, car tout est déjà dit !

The New Black signe ici un très bon album, malgré que ce style joué ne soit pas vraiment celui que je préfère et que je dénigre assez souvent, on ne peut pas dire que ces musiciens ne maîtrisent pas leur instruments, je mentirais. Bravo à ce groupe pour m’avoir fait passer un bon petit moment tout de même !

Motörbunny Janvier 2011