Le groupe
Biographie :

The Jelly Jam est un trio musical de rock progressif formé à la suite de la dissolution du groupe Platypus. Ses membres avaient tous trois travaillé ensemble sur le projet Platypus entre 1997 et 2000 avec le claviériste Derek Sherinian. Ses disques sont publiés sous le label InsideOut Music. The Jelly Jam, c'est le guitariste Ty Tabor de King's X (guitare / chant), le batteur Rod Morgenstein des Dixie Dregs et le bassiste John Myung de Dream Theater.

Discographie :

2002 : "The Jelly Jam"
2004 : "The Jelly Jam 2"
2011 : "Shall We Descend"
2016 : "Profit"


La chronique


Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore The Jelly Jam, il faut savoir que c'est simplement la deuxième incarnation d'un projet qui s'appelait avant Platypus et qui réunit Rod Morgenstein (Dixie Dregs), John Myung (Dream Theater) et Ty Tabor (King's X). Pourquoi ce changement de nom ? Tout simplement parce que Platypus, en plus de ses trois-là, comptait aussi dans ses rangs Derek Sherinian, le groupe a fini par splitter mais les trois joyeux drilles sus-nommés ont voulu continuer à jouer ensemble.

"Profit" est donc le quatrième album sous le nom de The Jelly Jam et je vais de suite préciser que si ce groupe est catalogué progressif, c'est presque uniquement à cause de son line-up. Quand on écoute les albums, on remarque que la musique de The Jelly Jam se rapproche bien plus d'une sorte de rock alternatif typiquement américain, du genre qu'on entend très souvent sur leurs ondes. Ne vous attendez donc pas à des structures tortueuses, des parties ultra techniques ou des morceaux à tiroirs ici, vous n'en trouverez pas. En lieu et place, vous trouverez comme je l'ai dit un rock alternatif très accrocheur et mélodique avec quelques pointes discrètes de grunge, pas forcément apprécié plus que ça chez nous d'ailleurs. "Care"qui ouvre l'album est très efficace dans le genre, ça passe bien, ça peut se chanter sous la douche, il y a des mélodies sympas, bref l'album démarre plutôt pas mal. Globalement l'album est assez calme, posé et très radio friendly. Inutile de préciser que les plus bourrins d'entre vous peuvent déjà faire leurs valises, il n'y a rien pour vous chez The Jelly Jam. Les amateurs de technique instrumentale peuvent d'ailleurs les suivre aussi. Dans ce projet, le trio se pose et balance des chansons très calmes, à grand renfort d'acoustique et d'ambiances feutrées. Pour un progeux ou un métalleux, ça va sûrement manquer d'énergie et de dynamisme, pour ceux qui sont prêts à déguster un album sympa et sucré en mode détente ça devrait passer.

"Profit" est plutôt sympa dans l'ensemble, ça ne révolutionne rien mais les morceaux passent tout seuls et on a notre quota de refrains à chanter sous la douche. Mais comme je le disais, c'est un album qui donne vraiment l'impression d'être taillé pour certaines radios américaines et qui, comme ses prédécesseurs, risque d'avoir du mal à trouver son public dans nos vertes contrées. Ce genre de rock alternatif, mélodique, calibré et très calme ne fait pas vraiment partie de notre culture musicale. Pour un habitué du metal et du prog, The Jelly Jam peut manquer de profondeur, c'est vraiment de la musique facile à digérer, le genre d'album qu'on peut sans problème écouter d'une oreille distraite en faisant autre chose. Alors évidemment, vu le line-up, on sent quand même le savoir-faire, surtout que niveau son il n'y a absolument rien redire non plus. L'album est loin d'être mauvais mais si on met de côté le line-up, on se rend compte que c'est juste sympa sans plus, il n'y a pas assez de profondeur pour qu'on y revienne régulièrement et une fois de plus c'est un style de musique qui n'est pas vraiment populaire par chez nous. C'est le genre d'album qui passerait parfaitement pendant un trajet en voiture par exemple : ça ne demande pas d'être spécialement attentif, ça accroche l'oreille et ça bouge un peu mais pas trop.

Au final un album très sympathique et extrêmement facile d'accès mais peut être plus calibré pour le public américain. Rien ne vous empêche d'y jeter une oreille pour autant, si vous ne vous attendez pas à quelque chose de complexe et profond, vous devriez pouvoir apprécier ce qu'il a à offrir.


Murderworks
Octobre 2016


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.thejellyjam.com