Le groupe
Biographie :

The Drowning est un groupe de doom / death metal gallois formé en 2003 et actuellement composé de : Bunny (basse / ex-Necrocest), Steve Hart (batterie), Jason Hodges (guitare), Mike Hitchen (guitare / My Silent Wake) et Matt Small (chant / ex-Necrocest). The Drowning sort son premier album, "When The Light Was Taken From Us", en Septembre 2006 chez Casket Music, suivi de "This Bleak Descent" en Septembre 2008, de "Fall Jerusalem Fall" en Octobre 2011, et de "Senescent Signs" en Juin 2016.

Discographie :

2005 : "Withered" (EP)
2006 : "When The Light Was Taken From Us"
2008 : "This Bleak Descent"
2011 : "Fall Jerusalem Fall"
2016 : "Senescent Signs"
2019 : "The Radiant Dark"


Les chroniques


"The Radiant Dark"
Note : 17,5/20

The Drowning, qui n’a rien à voir avec le film du même nom, ni avec le groupe français Drowning, est un groupe de doom mélodique bien dépressos dans le genre. Ces Anglais actifs depuis 2005 en sont à leur quatrième full length, et proposent aujourd’hui "The Radiant Dark", véritable ode à la mélodie pessimiste et mélancolique. Une anecdote assez marrante, c’est que deux membres de Necrocest jouent dans le groupe, et Necrocest, c’est bien dégueu', autant dans la musique que dans les artworks, on est bien loin de The Drowning, autant dans le style que dans l’approche, bref.

Dès les premières notes, on ressent une certaine noblesse dans le son et l’approche de la musique. Après une introduction progressive, "Alpha Orionis", qui, par ailleurs, sonne plus comme une outro tant la sensation de péril et de fin est assumée, on rentre dans le vif du sujet avec "The Triumph Of The Wolf In Death". Là, les codes du doom death mélodique sont scrupuleusement respectés. Le minimalisme des lignes de guitare et la voix gutturale profonde laisse place à des moments plus progressifs, et c’est là que The Drowning se démarque, en ajoutant des éléments assez inattendus. En effet, les compositions suivent une ligne directrice bien délimitée mais s’en échappe par moments, notamment par le biais de la rythmique, qui évolue et engendre de nouveaux grooves. Il y a chez ces mecs-là un sens compositionnel instinctivement intelligent, ils n’hésitent pas à prolonger certains passages, puis proposer de nouvelles idées qui interviennent au bon timing. Quelquefois, "The Radiant" flirte avec le heavy metal ou encore le melodeath. Nous pouvons même entendre des rythmiques véritablement ambitieuses, comme l’intro de "Prometheus Blinded", entre Devin Townsend et du black atmo. Le drumming se démarque nettement du reste des instruments, en effet, celui-ci insuffle une très belle énergie à l’ensemble et se permet des breaks à la fois audacieux et judicieux. On peut effectuer quelques rapprochements avec Therion, My Dying Bride, Anathema ou encore Paradise Lost. Stylistiquement donc, The Drowning parvient à synthétiser le doom / death avec des éléments qui font référence à d’autres styles de metal. "In Cold Earth" par exemple, et son intro presque pagan dans la mélodie, nous propose un nouvel univers sonore par rapport aux titres précédents, sans forcément dénaturer la cohérence globale du disque, le chant adopte ici de nouveaux contours. "All That We Need Of Hell" dégage une immense tristesse, avant de s’engager dans une passe bien plus incisive. "Harrowed Path", plus thrashy, mise sur l’efficacité, "I Carve The Heart From The Universe" nous propose divers paysages sonores, notamment grâce à sa partie hispanisante très guitaristique et la dernière plage, "The Blood Marks My Grave", conclue de manière poignante le voyage. "The Radiant Dark" est un album travaillé, d’un point de vu compositionnel mais le groupe apporte un soin tout particulier au son et à la production. Les nappes de claviers se fondent au son des guitares pour tisser des maillages qui mettent la musique en valeur d’une superbe manière.

Il transparaît au travers de l’écoute une forme d’intelligence et de classe. Le doom de The Drowning est maîtrisé, millimétré et senti. Parfois black, death, heavy, moderne, "The Radiant Dark" est un album aux multiples facettes. Le groupe joue avec les archétypes du style sans pour autant s’enfermer dans les conventions. Au contraire, il déjoue les règles tout en respectant une certaine cohérence. Un album que tous les amateurs de musiques à climats, mais aussi catchy, se doivent de posséder !


Trrha’l
Février 2020




"Senescent Signs"
Note : 15/20

Le doom se porte décidément plutôt bien au Royaume-Uni, il y a les groupes très connus comme My Dying Bride, Paradise Lost et ceux qui émergent tels que My Silent Wake, Eye Of Solitude ou encore The Drowning dont on va parler ici. En effet, le groupe gallois sort son quatrième album, "Senescent Signs", et bizarrement, il est passé jusqu'ici assez inaperçu. Pourtant c'est un bon groupe avec des compositions de qualité !

On découvre dans cet album qu'ils ont mis la barre encore plus haut avec le nouveau chanteur Matt Small qui remplace James Moore. Et nous pouvons lui souhaiter la bienvenue car il se révèle être un excellent chanteur avec des growls tranchants, profonds, avec du caractère. Il n'est clairement pas là pour faire de la figuration ! C'est un peu le cas de l'opus d'ailleurs, il n'est pas fait pour passer inaperçu, il nous délivre une musique percutante à l'image de "Dawn Of Sorrow", énergique, tout en restant mélodique, ou de "When Shadows Falls", plus aérien. Les riffs sont bien travaillés et recherchés avec une batterie qui donne la pêche ! Par rapport à leurs travaux précédents, "Senescent Signs" est bien plus froid et direct, ce qui est une bonne chose, ainsi on n'a plus ces passages qui étaient un peu gnangnan.

Dans cet album, les morceaux sont vraiment différents les uns des autres, tout en restant cohérents. On peut passer d'un morceau lumineux comme "At One With The Dead" au superbe "House Of The Tragic Poet" qui est clairement plus mélancolique, voire morne, où l'on ressent un certain mal-être. Il y a aussi des éléments plus post-rock atmosphérique comme dans "Betrayed By God". Quoi qu'il en soit, chaque titre a véritablement sa place sauf l'introduction qui est quelque peu inutile.

Pas de doute, ce "Senescent Signs" est complet, riche et vraiment agréable à écouter. Cependant, on pourra peut-être lui reprocher un certain manque d'originalité car, bien que le niveau général soit bon, rien ne nous étonne vraiment.


Nymphadora
Juin 2016


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/drowningwales