Le groupe
Biographie :

Originaire de Paris, The A.R.R.S. (the alien's right respect sect) s'est formé fin 1998 et compte cinq musiciens. Pratiquant un metal fortement influencé par le hardcore, le groupe a déjà partagé l'affiche avec des groupes comme Nostromo, Eths, Inside Conflict ou encore L'Esprit Du Clan en région parisienne essentiellement. C'est en Mars 2003 que sort leur première démo, "Condition Humaine", tirée à 500 exemplaires dans l'unique but de démarcher et de se faire connaître. En 2005, The Arrs participe en Juin au Fury Fest, rejoint le label Beat Them All Records, Active Entertainment pour la promo et le booking et sort son album "Et La Douleur Est La Même". La concordance de son talent, sa pugnacité et son total sacrifice lui vaut d’intégrer le "top ten" du metal français (selon la presse spécialisée). C’est conforté dans ses capacités et reconnu de ses pairs que The Arrs publie son second album "Trinité" en 2007. Le niveau créatif grimpe d’un ton, à l’image de sa réputation, qui explose après 80 concerts livrés à travers l’Europe, partageant l’affiche avec Therapy, Walls Of Jericho, Slayer et Chimaira (Hellfest) ou Gojira. 2009, en cette année charnière ouvrant la porte d’une nouvelle décennie, The Arrs ose se remettre en danger sur son nouvel album "Héros | Assassin", qui sort le 4 Mai 2009 chez Season Of Mist. En 2010, The Arrs joue à guichets fermés au Trabendo, concert qui sera immortalisé sur le DVD "Just Live". Courant 2011, Stefo (ex-Stillrise) remplace Paskual en tant que guitariste et Phil succède à Jérôme à la basse. En 2012, le groupe nous livre "Soleil Noir" chez Verycords / Warner Music France, puis "Khronos" en Août 2015. 2017 marque la fin de The Arrs, le groupe s'en va sur un dernier EP, "Crépuscule", et une dernière tournée.

Discographie :

2003 : "Condition Humaine" (Démo)
2005 : "Et La Douleur Est La Même"
2007 : "Trinité"
2009 : "Héros | Assassin"
2010 : "Just Live" (DVD)
2012 : "Soleil Noir"
2015 : "Khronos"
2017 : "Crépuscule" (EP)


Les chroniques


"Crépuscule"
Note : 18/20

Quand j’ai appris que The Arrs allait sortir trois derniers morceaux avant de tirer sa révérence, bah moi, ce que j’ai tiré, c’est la gueule. Trois morceaux, ça craignait trop je trouvais alors… Et puis, je me suis dit "Merde, c’est The Arrs connard". Ouais, je me souviens du jour où j’ai découvert ce groupe, il y a une douzaine d’années, alors que j’étais ado, à une soirée, entouré de personnes qui avaient toutes au moins dix ans de plus que moi, et ça discutait de The Arrs. Moi, je ne disais rien, les yeux baissés sur ma Kro, bourré après la troisième, bien trop timide à l’époque pour avouer que j’étais le seul à ne pas connaître… Puis, ma charmante voisine de canapé (Nath de Beyond The Hatred, pour la petite anecdote), voyant que je ne connaissais visiblement pas, m’a raconté un peu l’histoire de ce groupe… Le lendemain, j’écoutais en boucle, et voilà, j’étais fan.

Alors quand The Arrs sort trois derniers titres avant de partir, bah finalement, je trouve ça cool. Rien que l’idée en elle-même, c’est sympa sérieux. Ils prennent leur retraite mais offrent un dernier petit bout d’amour à partager. 3 chansons, 12 minutes, mais quand on est fan, on ne compte pas. Voici donc ce dernier EP, "Crépuscule". Ces trois morceaux, c’est un peu comme si on avait dû retenir les trois meilleurs d’un de leur album, pour faire simple. Dès le premier, "À Jamais", ça envoie sec. Typiquement du The Arrs, tu peux pas faire plus du The Arrs j’ai envie de dire. Ce bon gros hardcore des familles, cette voix percutante, ces riffs qui donnent envie de distribuer des kicks sur son voisin, c’est ce que j’ai toujours adoré chez eux, et apparemment, ils feront ça jusqu’au bout. Les paroles "demain ne meurt jamais" (repose en paix Roger Moore, on s’en osef que c’était Pierce Brosnan dans ce James Bond) restent vraiment longuement en tête. Sur la deuxième piste, "Brûle En Silence", on dénombre un peu plus de ralentissements et une voix qui tend parfois vers le metalcore, d’où le fait qu’elle soit celle que j’aime le moins.

Et pour finir en beauté, "#CrevezTous", je crois que c’est on ne peut plus clair. Alors là, on nage en pure violence pleine de haine, ça tabasse comme du death à la Suffocation, et la voix n’hésite pas non plus à s’essayer dans ce style (bonjour les growls), même si, là encore, ça reste du The Arrs, c’est-à-dire un groupe qui va nous manquer et que je suis profondément déçu de ne pas pouvoir aller voir en concert ce soir alors qu’ils jouent à côté de chez moi (boulot oblige). RIP en paix les sauvages !


Grouge
Mai 2017




"Khronos"
Note : 16/20

Trois années se sont écoulées depuis le très cool "Soleil Noir", et voilà que The Arrs revient casser la baraque avec un excellent "Khronos" qui signe un certain retour aux sources. Retour aux sources, pourquoi ? Tout simplement parce que The Arras ne m'avait pas autant fouetté les tétons depuis "...Et La Douleur Est La Même", sorti en 2005. En effet, bien que ce groupe parisien ne m'ait jamais déçu, j'avais senti une certaine baisse de régime ces derniers temps, avec "Héros | Assassin" notamment. Mais ça, c'était avant.

Ce qui m'a marqué avec ce cinquième album, c'est la maturité enfin omniprésente chez The Arrs, chez qui certains auraient parfois pu reprocher un côté "teenager". Non là vraiment, on sent un vrai boulot pro de la part de vrais adultes, avec des couilles. Leur hargne se ressent bien plus, on est même souvent plus proche du hardcore (sauce Esprit Du Clan) que du metalcore. L'album est plus violent que les précédents, mais les mélodies sont aussi plus recherchées, plus originales, voire parfois bien techniques, comme sur "IV Horizons". On remarque également un choix appréciable au niveau des textes, puisque nos amis parigots abordent dans leurs lyrics l'intéressant sujet du temps qui passe, du destin de chacun etc...

Les bonnes nouvelles ne s'arrêtent pas là. En effet, ce cinquième opus a été produit aux côtés de Francis Caste, aux Studios Sainte-Marthe, qui avait déjà vu naître les trois premiers albums du groupe. La belle carrière du groupe leur permet également de nous offrir quelques guests franchement bienvenus : Alex de Obey The Brave sur "Hors Norme", l'onctueux Julien Truchan de Benighted sur la très réussie "Khrònos", mais aussi et peut-être surtout la présence de Poun de Black Bomb Ä sur l'excellentissime "Prophétie", sans doute la meilleure piste de l'album, où vous aurez même droit à un passage du discours d'intronisation de Jean Moulin au Panthéon, par l'inoubliable André Malraux et sa célèbre voix rauque (oui, je suis un garçon très cultivé).

Bref, quel plaisir de retrouver The Arrs qui fait du The Arrs, sans changer les bonnes recettes qui ont fait le succès du groupe, mais avec une trépidante évolution qui ne laissera pas vos caleçons / strings indifférents ! En d'autres termes, une attente qui valait carrément le coup.


Grouge
Septembre 2015




"Soleil Noir"
Note : 17,5/20

Je les avais vus en 2007, dans une petite salle de ma commune qui se voyait accueillir une fois par mois un concert hardcore avec des groupes énormissimes venant parfois de loin grâce à des formations locales passionnées et investies. Je me savais donc aimer The Arrs sans pour autant en suivre le parcours de près. C’est donc avec un certain plaisir que j’ai découvert ce "Soleil Noir" dans son packaging promo, avec l’artwork devant et au dos, un sérieux message d’avertissement quant à la protection de son contenu (CD watermarké, Google vous répondra si vous ne savez pas trop de quoi il s’agit). Un peu tiré par les cheveux, mais c’est bien connu les chroniqueurs sont des voleurs. Bref passons ce détail et penchons-nous sur la musique justement.

Pour ne rien vous cacher j’en ai encore les poils de fesses frisés. Tout commence avec "Du Berceau A La Tombe". Vous allez rapidement constater que l’album tourne autour d’un thème précis, à savoir tout ce qui se rapproche du concept de la "fin". Dans un style plutôt hardcore ascendant metal, le groupe nous rassure tout de suite : ça va défourailler sec ! On atterrit dans un registre plus metalcore avec "L’âme La Plus Noire", plus mélodique aussi. Tout comme "Mon Epitaphe" et "Fahrenheit" où un magnifique chant clair s’invite, plus que convaincant, ou encore "Paranoïa" et son refrain somme toute, charmeur et implacable (impeccable ?). Ca fait l’effet d’une pastèque sur une tête, ça explose, et ça fait mal. Je parle là de "Le Triomphe De La Mort" et son rythme violemment effréné soutenu par, je ne l’ai pas encore dit, un son de circonstance ! On retrouve une patte follement hardcore sur "Décembre Acide" d’une part grâce aux riffs et aux chœurs mais également grâce à ses dissonances à la The Chariot. Un tout petit peu d’espoir avec le titre "Invincible" et son énergie à la fois très HxC et metalcore avant de se prendre une dernière rouste avec "Authentiques Indignés", probablement le titre le plus "authentique" lui aussi, de cette galette. Petit bémol toutefois, un "1781" un peu trop lourd, j’entends par là un peu trop monocorde par rapport aux performances vocales livrées sur les autres morceaux (on trouvera cependant un refrain accrocheur et musicalement sympathique) et un "Amants Damnés" que l’on remarquera moins, dû à une personnalité moindre que le reste de la galette. Ceci étant, ces deux titres restent, individuellement, de très bonne qualité.

Mais alors que retient-on de ce "Soleil Noir" ? Le thème, les riffs, les vocaux, le son, le punch et même l’artwork. Oui, The Arrs vient de nous livrer un album complet, précis, pensé et majestueusement exécuté. Le genre de skeud qui n’aura probablement pas le temps de prendre la poussière.


Kévin
Novembre 2012




"Just Live"
Note : 17/20

Les Parisiens nous avaient prévenus : le concert du 10 Octobre 2009 au Trabendo allait être filmé en vue du tournage d’un DVD. Le 30 Avril, c’est chose faite, le DVD est disponible, en téléchargement uniquement. Et ça, c’est la première chose qui mérite d’être notée : le groupe laisse le choix aux fan, ils peuvent être des héros, et payer pour le téléchargement, mais un prix que le héro fixe lui-même, sur une fourchette qui va de 2 à 20 euros, ou l’on peut être un assassin, et télécharger gratuitement le live. "Héros/Assassin", comme le dernier album du groupe, bien évidemment. Une heure treize de live. Comme le dit tout simplement le titre "Just Live". Pas de fioriture, mais des braves venant prodiguer ce qu’ils savent faire de mieux, de la musique.

Le son et l’image.
A l’introduction de "Heros/Assasin", une lumière rouge venant de la scène, laissant apercevoir dans le public des bras levés acclamant et oyant leurs hérauts apportant la sainte parole. Quatre hérauts, stoïques, attendant leur roi d’arme. Et la lumière passe au blanc. Et d’un coup, non, ce n’est plus l’opéra, mais le chaos. A déconseiller aux épileptiques. Des images qui s’enchaînent, qui déferlent, nous montrant à la suite Paskual, Jérôme, Pierre, bien sûr Toki et sa batterie. Et du fond de la scène, Niko débarque, encapuché, nous martelant les paroles de "Cannibale". Et déjà, un fan s’élance de la scène pour slammer. Alors, une chanson, certes, mais que peut-on déjà dire de ce DVD. Le teaser nous avait déjà fait saliver, et le reste ne trahit pas, une qualité à faire pâlir certains studios. HK Team et NRV Team, les équipes ayant filmé le concert, méritent vraiment qu’on leur tire son chapeau. Tout comme les hommes de l’ombre, Alexis Sevenier, responsable lumières, et Vincent et Denis Sananikone, ingé son live et mix pour le DVD. Parce que oui, sans ces personnes, on ne pourrait pas se délecter d’une telle prestation. Parce que oui, c’est comme si on y était… Ce qui est d’ailleurs est peu triste de regarder ce live sur l’ordinateur (mais bon, je suis sûre que les plus doués que moi en informatique, ce qui n’est pas bien difficile, auront vite fait de relier leur ordinateur à leur télé, pour mater ce live sur un écran digne de ce nom). Parce qu’un 11 pouces, c’est vraiment frustrant.

Niveau qualité du son (oui, parce que j’aime passer du coq à l’âne), je me suis surprise à me dire "Ah tiens, je comprends enfin les paroles quand Niko chante". C’est pour dire les efforts qui ont été mis pour obtenir un son aussi bon, parfait osera-je dire ? Un son qui peut étonner par sa clarté. Un son qui nous laisse même distinguer les différents timbres de voix des palefreniers du public auxquels Niko passe gracieusement le micro, sur "De Ma Plume". Et puis, l’autre qualité de ce live, c’est aussi la transparence. Je m’explique : on voit vraiment tout comme si on y était. A savoir le public qui monte sur scène pour faire un coup de mosh, et que les videurs invitent gentiment à retourner dans la fosse. On voit la sueur sur le front des membres. La sueur et les headbangs des furieux du premier rang. Je l’ai déjà dit, mais ça vaut le coup que je me répète. "Just Live". Et c’est exactement ça, un live, comme si on y était. On rajoute rien, on laisse ça tel quel. Et après tout, c’est tout ce qu’on demande. Panem et circenses, Hardcore et moshpit.

Alors parce que oui ? On pourrait dire quoi d’autre ? Que y a une bonne communication avec le public, y a pas à dire, qu’on sent que ça leur fait plaisir d’être sur scène, de tourner pour le DVD. Et en même temps, on sent que c’est pas du surjoué, qu’ils restent naturels. Et ceux qui étaient présents sur d’autres dates l’attesteront. Parmi les performances techniques qui me marquent particulièrement, c’est notamment sur "Prêcheur", où la lumière est en osmose avec la batterie, on fait face à des plongés quand la caméra filme le public, des contre-plongées quand c’est au tour du show d’être filmé. Et si y a un bien un terme technique qui peut résumer tout le DVD, c’est celui de caméra subjective, à savoir que la caméra remplace le regard des participants. Quand on regarde "Just Live", on n’est pas qu’un simple freak devant son ordinateur, on est présent, on est au Trabendo, et on se balance furieusement sur sa chaise. J’ai même envie de dire que c’est comme si on se sentait dans les vidéo de concert de hardcore Américains, de l’ultra violence à l’état pur, impression qui naît quand on voit comment le public est filmé. Et le DVD se termine par la chanson dont Niko dit que ça fait "10 ans qu’elle les suit", la bien nommée "Passion". La chanson par laquelle j’ai connu The Arrs, quand j’avais 14 ans.

Bon, alors, je vais arrêter de dire des trucs gentils, parce qu’on va croire que j’ai été payée pour de la dithyrambe. Alors qu’en fait, c’est le contraire (eh oui, je suis une héroïne). Pour dire vrai, j’ai jamais vraiment été friande des DVD de concerts, pour la simple et bonne raison que je préfère aller directement au concert. Donc, ce que je vais simplement dire que ce "Just Live", c’est tout simplement la meilleure séance de rattrapage qui puisse être si l’on a loupé son option The Arrs. Parce que sans mentir, sans tricher, on voit réellement ce que donne le groupe en live, des bêtes de scène, qui aiment leur public, et qui le leur font comprendre. Des artistes comme on aimerait en voir plus souvent, des artistes sur qui on devrait prendre exemple. Alors pour ce beau cadeau, on peut dire merci à l’humilité de The Arrs, merci à tous les gens qui ont fait que ce concert au Trabendo en valait les peine, ceux que j’ai cités auparavant. Et ceux qui n’étaient pas spécialement fan à l’origine, ne pourront être que conquis par ces chevaliers du hardcore français.


ePo
Mai 2010




"Héros | Assassin"
Note : 17/20

Voici le quatrième album des The Arrs depuis 2003. Très productif ce groupe. Je connaissais de nom, mais j'étais loin de penser qu'ils avaient déjà parcouru ce chemin ! J'écoute une fois l'album et ça me fait vraiment penser à Eths assez vite dans cette façon de crier tous ces poumons, tout ce qu'on a en soi s'évacuer et avec ces riffs de guitare et ces coups de batterie tonitruants, nous emplir complètement le crâne de leur son, comme un venin dont on ne pourrait enlever tellement il est fort et puissant.

Une grande vitalité dans cette musique donc, est ce que ça fait vraiment l'efficacité ? Pas toujours mais là ça ne sonne pas comme tous ces groupes "beuglants" comme les appelle ma mère, il y a quelque chose derrière, les paroles sont riches, ils s'inspirent de la mythologie aussi. "Le Ciel Des Uns Est L'enfer Des Autres", onzième chanson du groupe sur cet album qui sonne comme une lamentation religieuse est vraiment excellente, le rythme lent de certains instruments vont avec les autres et la voix nous dit d'avancer, de continuer ce chemin même quand c'est dur. Il est vrai que quand on écoute l'album, ce sont des paroles sombres, c'est pour cela que ça m'a directement fait penser à Eths. Je me rappelle leur maxi "Samantha" qui nous plongeait dans le désespoir, déchéance même d'une prostituée. Y'a t-il de l'espoir ici ? Hum, à l'écoute du dernier morceau, des dernières secondes, non, c'est le silence total, comme quand on meurt... ! C'est beau tout de même le démarrage de "Heros Assassin", cette musique au violon, ça me rappelle certains films dont je ne pourrais citer les noms, ça fait très cinématographique. La musique au cinéma sert à servir l'image, la musique seule sert à nous faire voir des images. Cela est son but, tous les groupes n'y arrivent pas, en tout cas, là c'est carrément une histoire qu'on vit, la musique va à 100 à l'heure qu'on n'a même pas le temps de respirer. L'album est assez court, 12 titres mais assez longs pour nous faire comprendre l'enfer ! Certains poètes tels Nerval ou Mallarmé surtout faisaient référence à des mythes anciens dans des textes riches, The Arrs le fait aussi vraiment bien. Il est vrai que dans le metal, on n'entend pas toujours la voix tellement celle-ci est forte mais là tout est clair, cela va avec la qualité aussi de l'enregistrement. Le groupe bénéficie d'un bon label, celui-ci ne s'est pas trompé, The Arrs est très bon et se donne à fond dans leur musique. Chacun des musiciens nous bombarde littéralement mais pas gratuitement attention ! Ils ont leur style même si on peut voir un peu de L'Esprit Du Clan, de Eths déjà cité, ou bien de Gojira. C'est bien l'un des groupes les plus en vue de la scène metal française et ils ont pu tourner avec les plus grands, ce qui a pu leur servir pour enrichir leur son et faire quelque chose de tout à fait intéressant.

L'album de la maturité que ce "Heros | Assassin", ce n'est pas un éloge pour faire plaisir au groupe mais y'a vraiment pas de fausse note, ils nous pondent même une musique en znglais ("Sacrifice") dans cette sonorité française jusqu'alors et juste après celle-ci d'une grande vivacité justement vient une chanson d'une extrême douceur, "Martyres", sans la moindre parole, de la guitare seulement : une sorte d'entr'act avant de nous replonger dans leur "Sombre Univers".


Davydeush
Mai 2009




"Trinité"
Note : 17/20

A peine un an et demi après la sortie de leur premier album, nous voici donc en présence de "Trinité", l’album qui confirmera si The A.R.R.S n’était qu’un combo prometteur ou un groupe sur lequel il faudrait réellement compter. Du moins, sur la durée, car avouons que depuis ces débuts, le groupe s’est petit à petit taillé une solide réputation (à juste titre). The A.R.R.S est de retour, et qu’on se le dise, ça va faire mal. La production est énorme, rien à redire. Techniquement le groupe a évolué : les vocaux ont largement progressé, la basse et beaucoup plus présente ("Redemption", à écouter absolument, la basse étant ravageuse). La batterie semble, elle, plus naturelle que sur "Et La Douleur Est La Même".

Côté son je trouve l'album un poil plus posé que le précédent... certes toujours tres violent mais quelques lignes mélodiques font leur apparition, ainsi que quelques rares passages chantés. Mais attention le groupe continue à nous fournir sa boucherie et Nico à poser son chant rageur (toujours en français, excepté sur quelques rares phrasés). L'intro est sympathique, loin du brouhaha (ou des cris) inutile que l’on a l’habitude d’entendre, pour mieux nous faire exploser le premier morceau à la figure. Mais elle finit finalement par passer inaperçu. Très vite on entre dans le vif du sujet, et les tueries aux refrains implacables telles que ceux d’"Ennemis" ou "Delivrance" s’enchaînent (un peut trop) facilement. Arrive le morceau si justement nommé "Interlude" qui est une idée de génie. Ce seul morceau court, calme et melodique nous permet de faire une pause, histoire de se remettre et d'assimiler la déflagration que l'on vient de subir pour repartir de plus belle dans le son du quintette. La compo n'a certe rien d'extraordinaire, mais son placement et ça nature sont donc extraordinairement judicieux. S’ensuit une nouvelle claque ! Cette dernière marquant méchamment. L'album finit sur deux morceaux tout simplement énormes "Hunted By Your Sins" et "A L'aube Du Dernier Jour". Comme si le groupe avait voulu marquer définitivement sa présence dans les esprits. Dans les defauts on notera peut-être un album un peu court et des compos qui s'enchaînent parfois un peu trop discrètement (quoi que ces défauts decoulent sûrement de l'incroyable fluidité de l'ensemble et du fait que le groupe nous entraîne parfaitement dans ces compos).

Bref, The A.R.R.S était attendu au tournant et prouve avec cet album qu'il n'a plus à faire ces preuves. Le groupe ne fait peut etre pas assez preuve d’originalité (certains le trouveront peut erte même répétitif) mais est des plus efficaces. L’album promet notamment de belles cessions live, on sent que c’est une fois de plus sur scène que les compos prendront réellement leur ampleur. A moins d'être totalement allergique au metalcore on ne peut passer à côté de l'un des plus grands groupes de la scène française dans le domaine.


Adrien#8
Février 2007




"Et La Douleur Est La Même"
Note : 16/20

Voilà quasiment deux ans jour pour jour, je découvrais The A.R.R.S en chroniquant leur première démo et je leur promettais un bel avenir, dans le HxC notamment. Depuis le temps, de l'eau a coulé sous les ponts et The A.R.R.S s'est imposé sur la scène nationale à travers plusieurs prestations scèniques énergiques ici et là. Il ne restait plus qu'au groupe qu'à étoffer sa discographie avec un premier album.

Avec le désormais reconnu duo Francis Caste (enregistrement) et Jean-Pierre Bouquet (mastering), le combo s'est doté de professionnels en la matière pour son premier opus et le résultat est largement de niveau international. La production est peut-être un peu trop "métallique" pour du HxC dans le sens où les instruments ont un son très clair et très propre mais ce n'est qu'un détail. L'important est ailleurs. A travers ces dix titres (une intro, neuf chansons, une outro), The A.R.R.S reprend les ingrédients de sa première démo et nous balance à la face un metal-HxC incisif et qui plus est, accompagné de paroles en français, ce qui est relativement rare dans ce créneau musical. Plus qu'un album à écouter dans son lecteur CD, cet album semble plutôt taillé pour la scène, tous les titres sont assez directs et promettent d'être efficaces. "Et La Douleur Est La Même" est, à une moindre échelle, ce qu'est "Vulgar Display Of Power" pour Pantera, un album qui ne brille pas forcément par des prouesses musicales et une originalité criante, mais un album pensé pour le live. Quelques titres sont plus redoutables que d'autres, comme "De Ma Plume", "Passion", "Le Mal Par le Mal" et "Et La Douleur Est La Même".

De la douleur il en question car The A.R.R.S fait mal et qu'on se le dise, les Parisiens jouent désormais dans la cour des grands, cet album en est la preuve parfaite : agressivité, maîtrise et efficacité. On ne peut que leur souhaiter le meilleur. Le CD sera dans les bacs dans quelques jours, vous savez ce qu'il vous reste à faire !


Petebull
Août 2005




"Condition Humaine"
Note : 14/20

Décidément la scène hardcore parisienne est un bourbier de groupes autant bons les uns que les autres. The A.R.R.S. n'échappent pas à la règle puisqu'ils nous viennent de la capitale. Ils devraient s'imposer assez rapidement dans le milieu avec leur metal hardcore. Leur première démo, "Condition Humaine", comporte donc 4 titres, dont 3 enregistrés en 2002 et 1 en 2003. Tous les ingrédients sont réunis : une batterie énorme, des rythmiques purement hardcore, des passages limite hardcore torturé, une voix tantôt gueulée tantôt parlée façon Reuno de Lofofora, des riffs péchus et une production plutôt bonne, mis à part sur le dernier titre, "Gravés Sur La Pierre". A noter que les 4 titres sont chantés en français, chose assez rare pour être signalée, ce qui nous rappelle quelque part L'Esprit Du Clan et ce qui nous donne surtout des refrains entêtants comme sur "Unité" : "HxC / préserver l'Unité". Le morceau le plus abouti est sans doute "Passion". Après une intro instrumentale qui pourrait faire penser à du black metal, arrivent ces quelques mots : "Dévorés par la passion" et nous voilà plongés dans un metal hardcore aux couleurs de Arkangel. Dommage que le dernier titre sonne différemment des 3 autres, cela aurait rendu le tout homogène, mais ce n'est pas cette fausse note qui remettra en cause la qualité des compos. Aux inconditionnels du HxC, suivez ce groupe de près car il risque de faire mal dans le futur ... Aux autres qui ont du mal avec le HxC, passez votre chemin !


Petebull
Août 2003


Conclusion
A écouter : Le Ciel Des Uns Est L'enfer Des Autres (2009)

L'interview : Toki

Le site officiel : www.thearrsmetal.com