Première écoute rapide du CD et Wouf ! Quelle baffe ! Pendant un gros quart d'heure je me suis fait littéralement scotché dans mon fauteuil de chroniqueur. Il est temps de me le repasser une nouvelle fois afin de disséquer la bête. "Il y avait moi, c'est-à-dire Alex, et mes 3 drougies, c'est-à-dire Pete, Georgie et Dim. Nous étions installés au Korova Milkbar [...] ça vous affûte l'esprit et ça vous met en train pour une bonne petite fête d'ultra-violence", c'est sur ces quelques mots tirés d'Orange Mécanique que le machine démarre pour tout ravager, une grosse rythmique bien hardcore et bien lourdingue qui laisse place à des parts plus speed, voilà ce qu'a Tears Eviction dans le ventre. Il faut ajouter à cela des parties vocales tantôt bien grasses, tantôt hurleuses venant tout droit des tripes. Vous croyez vous en tirer comme ça ? Non ! Les Toulonnais ne se contentent pas de balancer un hardcore bien brutal, ils balancent aussi des variantes on ne peut plus death metal, les amateurs de Cannibal Corpse et de Morbid Angel apprécieront en bons connaisseurs qu'ils sont. Oui tout ça a un nom, c'est ce qu'on appelle le "deathcore" et on a ici un beau spécimen. Tous les morceaux sont de véritables pavés, non pas de rumsteak mais de violence bien maîtrisée, servis sur un magnifique plateau signé du chirurgien sonore de la région, Christian Carvin. Difficile de trouver une quelconque accalmie sur cette galette, peut-être sur "Apathy To Euphoria", le reste c'est de la boucherie entre Hatebreed et le Cadavre Cannibale. Enfin si vous suivez de près la scène Marseillaise, vous apprécierez les featurings signés Obispo et Mich de Disturb, Greg (ex-Disturb) et Manu de Mindlag Project. La musique de barbares a encore de beaux jours devant elle !