Le groupe
Biographie :

Originaire de Bretagne, Tagada Jones est un groupe qui existe depuis 1993, qui a effectué près de 600 concerts répartis dans plus de 18 pays, qui a sorti à ce jour 7 albums et qui est composé de : Gus (chant et samples), Niko (chant et guitare), Stef (guitare), Boiboi (batterie) et de Seb (basse). A la croisée du punk, du hardcore, du metal et de l'électronique, Tagada Jones hausse le ton avec "L'envers Du Décor" en 2003 et assène un grand coup dans le paysage underground français. Les shows Tagada sont des évènements à ne rater sous aucun prétexte. Après un "Worst Of" en 2004 et un DVD en 2005, Tagada Jones revient avec un nouvel album en 2006, prêt à mettre "Le Feu Aux Poudres". Suite à l'album explosif en hommage à la scène alternative : "6.6.6", Tagada Jones n'a pas pris la moindre pause et a investi sans attendre le studio tout neuf du label Enragé Production. Plus organique, plus produit, mais en même temps plus violent et plus incisif : Tel est le visage de Tagada Jones en 2008, regonflé à bloc et prêt à repartir pour au moins mille nouveaux concerts et dix autres albums tout aussi virulents que leurs prédécesseurs. "Les Compteurs A Zéro" sortent simultanément au Canada, au Japon, en Belgique, en Suisse, en Hollande, au Luxembourg, en Espagne et même aux États-Unis en Septembre 2008. Tagada Jones sort le 26 Septembre 2011 son septième album "Descente Eux Enfers". Enregistré dans son studio en Bretagne avec Stéphane Buriez, André Gielen et Niko Jones, cet album est une nouvelle fois un concentré d'energie. "Dissident" est le huitième album du groupe, paru en Février 2014 chez At(h)ome. Gonflé à bloc et armé d’un nouvel opus "La Peste Et Le Choléra" sorti en 2017, le groupe reprend les routes. "A Feu Et À Sang" sort en Octobre 2020.

Discographie :

1995 : "Tagada Jones" (MCD)
1997 : "A Grands Coups De Bombes !" (MCD)
1998 : "Plus De Bruit"
1999 : "Virus"
2000 : Split CD avec Mass Murderers
2001 : "Manipulé"
2003 : "L'Envers Du Décor"
2004 : "The Worst Of" (Compilation)
2005 : "L'Envers Du Tour" (DVD)
2006 : "Le Feu Aux Poudres"
2007 : "6.6.6" (Compilation)
2008 : "Les Compteurs A Zéro"
2011 : "Descente Aux Enfers"
2013 : "20 Ans d'Ombre Et De Lumière" (DVD)
2014 : "Dissident"
2015 : "Live Dissident Tour" (Live)
2017 : "La Peste Et Le Choléra"
2020 : "A Feu Et À Sang"


Les chroniques


"A Feu Et À Sang"
Note : 19/20

On ne peut pas dire que cette année 2020 aura assagi les Tagada Jones, plus enragés que jamais avec ce nouvel album "A Feu Et À Sang" qui vient de sortir après une liste d'albums déjà impressionnante et dont le précédent "La Peste Et Le Choléra" déjà acclamé par le public et les critiques. Là, on reprend les mêmes ingrédients, on en apporte quelques nouveaux et le résultat est meilleur encore ! Globalement, ça reste du Tagada Jones, l'ADN est le même. Mais avec plein de nouvelles idées bien trouvées, dans les compos, les rythmiques, vous devriez l'entendre assez facilement dans les différents morceaux. Les trois clips déjà réalisés sont aussi à l'image de cet album, très varié !

Autant dire qu'avec le contexte que l'on connaît depuis un moment déjà, un album de Tagada Jones, comme un album de No One Is Innocent, ça donne une sacrée bouffée d'air frais. Et la pochette notamment inspirée de Banksy, représentant la nouvelle génération avec le dernier jerricane donne bien le ton. Alors on ne va pas se le cacher, l'album tourne en boucle depuis quelques temps, c'est plutôt bon signe. Pendant le premier confinement, on avait déjà eu un premier aperçu de l'album avec "Nous Avons La Rage" annonciateur d'un beau bordel à venir, on sentait encore un album sans concessions. Le texte parlant de "l'après" Gilets Jaunes était déjà un bon indice. Même si le mouvement a été un peu étouffé par tout le reste de l'actualité, la rage est, elle, toujours bien présente. Le groupe reste fidèle à son identité car s'il y a bien quelque chose qui ne change pas d'un iota, c'est son état d'esprit. Musicalement, le phrasé est orienté hip-hop, les riffs et le mix se sont alourdis et un peu de synthé au centre du morceau donne un ton plus grave, parce que le sujet l'est tout autant. En même temps, l'actualité leur donne toujours de quoi alimenter leurs compositions. Ce n'est pas la première fois qu'on le dit mais avoir un chant en français fait toujours plaisir et avec des discours comme ceux de Tagada Jones, on voit les talents d'orateurs qu'il peut y avoir. Le troisième single à être sorti, c'était "Le Dernier Baril", le clip lui aussi donnait le ton, on se croirait dans la Warzone, tout de noir vétu dans la nuit, tout feu tout flamme avec les Bidons de l'An Fer. Musicalement, c'est bien du Tagada Jones avec un petit air d'indus (comprendre par là que c'est encore plus lourd, vraiment lourd à tous les niveaux). L'impact est d'autant plus fort après deux morceaux bien plus calmes. Je voulais éviter une chronique morceau par morceau mais au final j'y viens car chaque morceau a son identité, et "Les 4 Éléments" en est un bon exemple, l'intro en anglais au speaker, un constat sur ce qu'on peut voir comme l'auto-défense de la Terre et la manière dont on excelle à la foutre en l'air. Bien plus rock qu'à l'habitude, un ton plus désabusé si on peut dire, j'aime beaucoup car ça contrebalance l'énergie que le groupe emploie dans ses autres titres.

Certains voulaient sûrement un titre taillé pour les stades, c'est chose faite avec "Pour L’Amour, Pour La Gloire", on y retrouve un refrain fédérateur, une énergie débordante, autant dire un carton assuré ! "Elle Ne Voulait Pas", avec l'éternel Didier Wampas, je ne m'attendais pas à le voir sur ce disque mais la participation est très réussie, son grain de folie est toujours là, du rock'n'roll qui passe bien, deux univers différents qui se réunissent. Deuxième single, "De Rires Et De Larmes". Il confirmait la "bonne voie" du disque, et la bonne voix de Niko également. Encore un morceau qui va faire des ravages sur scène quand on pourra y retourner, notamment avec les "na na na". Un morceau comme le précédent qui est plus mélodique et peut-être un peu moins percutant qu'à l'habitude mais pas moins bon pour autant. Plus dans l'émotion pour marquer la disparition d'un proche. Pas habituel pour Tagada mais il y a des évènements qui méritent une chanson, une période que l'on connaît tous un jour ou l'autre, ainsi va la vie. Et le dernier cri "De rires et de larmes" est surpuissant, de quoi clore en beauté ce morceau ! C'est bien que le groupe choisisse d'élargir sa palette même si c'est au travers d'éléments malheureux. Ils ont une carrière suffisamment riche et d'expérience pour se permettre des morceaux avec des touches différentes tout au long du disque. Si je devais choisir un morceau sur lequel j'ai moins accroché, ce serait "Les Autres" qui est pourtant très bon. Cela vient notamment du fait que les autres titres sont bien plus mélodiques et ont une identité plus forte, donc il passe en retrait. Pourtant je suis bien content qu'il soit sur ce disque, c'est un autre morceau très rock pour le groupe. Mais j'avoue que les grosses lignes de basse me plaisent beaucoup sur ce titre. Et pareil le cri de fin... Niko est plus enragé que jamais !

Tout est dans le titre avec "Un Lion En Cage", c'est puissant, incisif, un titre qui sent à plein nez la désobéissance civile ! Sans chercher la violence, on peut malgré tout sortir les crocs et les Bretons l'ont bien compris. Si tu as besoin de te motiver à faire quelque chose, prends 3min36 avant pour te mettre en condition et tu vas tout péter. Le démarrage de "La Biche Et Le Charognard", c'est comme lorsque tu croisais un clown à Halloween, tu as envie de lui faire un câlin mais tu sens le truc malsain derrière ! Ce titre est aussi violent que le thème : les violences conjugales. La force de ce disque, comme des autres albums de Tagada Jones, c'est de te mettre en face des incohérences, des abus dans notre quotidien. Combien de groupes peuvent prétendre ça... ? Si je devais retenir une chanson, ce serait "L’Addition". C'est un bon remède anti-connerie, un bon résumé de l'album. Des "oh oh oh oh" en choeur, un solo de guitare, une rythmique qui frappe fort et un chant déchaîné, rien que pour ce titre, j'ai envie de les revoir sur scène ! On retrouve un côté très punk rock et on ne va se mentir, ça fait du bien aussi d'entendre le groupe à nouveau dans cet exercice.

Si on cherche un titre avec des riffs très heavy, c'est vers "Zombie" qu'il faut se diriger. pas le temps de comprendre ce qui se passe, c'est la chanson qui va te fracasser de par sa puissance. Les nièces et neveux de Waner (basse) forment les choeurs de la "La Nouvelle Génération", on voit ces choeurs apparaître sur pas mal de disques ces dernières années et souvent l'effet est à la hauteur des espérances. Vu le thème, c'est d'autant plus logique de faire participer la nouvelle génération sur cette musique qui les concerne. Malgré les choeurs des enfants, le morceau est sacrément pêchu et si je mets de côté mon jeu de mots un peu plus haut, il n'y a pas que "L'Addition" que je choisirais, "La Nouvelle Génération" est aussi dans mon top. Son message qui part dans l'optimisme, l'action, le côté vénère (et musicalement ça envoie du bois), la nouveauté pour le groupe avec les choeurs... Bref, tout y est !

L'album se termine par un ascenseur rythmique et une réelle surprise pour le groupe. Qui aurait imaginé voir ce genre de morceau sur l'album ? "Magnitude 13" aborde la séparation, pas du groupe je vous rassure. Mais la séparation d'un couple donc comme dans cette situation, on alterne les différentes phases : énervé, triste, mélancolique, etc... J'aurais préféré que ce ne soit pas le morceau qui termine l'album, pour ne pas terminer sur une note triste mais bon, il fallait bien une fin, et ça reste une belle surprise et c'est maîtrisé. Alors certes les fans de la première heure s'y retrouveront peut-être moins sur ce disque car le côté punk rock est plus dilué mais il reste toujours présent, la rage aussi et l'envie de mettre en avant les travers de la société. On sent en tous cas cet album plus abouti encore que les précédents, probablement aussi en partie grâce à l'intervention de Mazarin qui a participé à la réalisation de l'album. Mais les riffs de Stef sont toujours incisifs, un peu de solos bien placés, la rythmique est toujours assurée par un duo de furieux : Job derrière ses fûts et Waner qui fait vrombir sa basse, et Niko a acéré ses lignes de chant. Le groupe est enragé, attention aux premiers retours sur scène, ça va faire mal !

J'ai beau chercher, je ne trouve rien à retirer à cet album, la perfection n'existe pas mais il n'y a rien à redire sur cette galette ! Et pour certains la perfection est quand il n'y a plus rien à retirer... Ce disque a un air de rage, de déception de la situation actuelle, il sonne comme un appel aux gens à prendre conscience de ce qui nous entoure et à taper du poing sur la table, comme ça a été dit dans une interview récente ("Il y en a qui n'ont pas besoin de Covid pour être cons", tout est dit !). Cet album est comme un combat de boxe en 14 rounds (ce qui ferait beaucoup) car chaque morceau est un combat, une décharge d'adrénaline et de dopamine. Alors l'heure du dernier baril n'est peut-être pas encore là mais ça n'empêche pas de réfléchir et d'agir. Le temps des Tagada Jones est lui bien là ! Groupe essentiel sur la scène hexagonale, autorisons leurs concerts ! Nous avons la haine, la rage dans les oreilles à écouter ce dernier Tagada Jones. À revoir d'urgence sur scène...quand on le pourra !


Antoine
Décembre 2020




"La Peste Et Le Choléra"
Note : 18/20

Déjà le neuvième album studio pour les Bretons de Tagada Jones, après l'excellent "Dissident" sorti en 2014. Un disque peut-être moins metal aussi que ce fameux "Dissident" mais très varié, puissant et énergique avec cette épine dorsale qui reste le punk rock. Si Tagada Jones est là depuis 24 ans déjà, c'est bien que leurs disques tiennent le pavé et celui-là ne fait pas exception, il valait bien le coup d'attendre 3 ans !

Les Tagada Jones nous ont habitués à un gros son, à des rythmes simples et efficaces, à des textes marqués par l'actualité et dénonçant tout ce qui va à l'envers dans le monde (il y a matière !). Pour le coup, on ne change pas une équipe qui gagne. Par rapport à "Dissident", "La Peste Et Le Choléra" est un disque plus court, 46 minutes contre 1h05, pas d'invités et pas de reprise si ce n'est celle de "Je Suis Démocratie" qui est une de leurs compos sortie peu après les attentats contre Charlie Hebdo et dont les recettes des ventes de cet EP étaient reversées à Reporters Sans Frontières. Bref, du Tagada pur jus ! Globalement la base est la même mais il y a plus de variété sur ce disque que sur les autres, quelques touches bien amenées qui ne seront pas pour vous déplaire. Sans remonter très loin, on peut déjà trouver sur le précédent disque ce "Dernier Rendez-vous" avec Guizmo de Tryo qui donne un mélange improbable mais qui fonctionne à merveille. Alors que dans l'ensemble, la tendance des Bretons était de lorgner un peu sur le metal, ça l'est moins sur ce disque qui retourne à un côté plus direct et rageur. La prod' n'en est pas moins très puissante, sûrement une des meilleures que le groupe ait eue. Il n'y a qu'à écouter des morceaux comme "Pertes Et Fracas" ou "Mort Aux Cons" pour s'en rendre compte, pas de fioritures, on fonce dans le tas et tant pis pour le reste. Un morceau comme "La Peste Et Le Choléra" a, lui, ce côté metal dont je parlais auparavant avec un riff indus qui fait penser à du Rammstein (je n'aurais pas cru évoquer Rammstein en parlant des Tagada) et ce n'est pas pour nous déplaire. Tant qu'à faire, autant rester dans la citation d'autres groupes car on pense aussi à Trust sur "La Peste Et Le Choléra", aux Béru' un peu partout mais notamment sur l'excellent "Mort Aux Cons" et les fameux 20%, ce qui n'est pas sans rappeler une certaine porcherie, les Parabellum, la liste pourrait être longue.

On retrouve aussi les différents éléments de leur musique comme ces chœurs dont certains vont faire péter les cordes vocales du public, comme sur "Mort Aux Cons", ce morceau est plus que les autres taillé pour le live, le public va pouvoir mettre du cœur à l'ouvrage ! La structure des morceaux est assez classique mais comment le leur reprocher ? Malgré les 8 autres disques déjà sortis, on continue de taper du pied et on en redemande parce que la méthode est rodée et diablement efficace ! Juste un mot sur "Je Suis Démocratie" qui a toute sa place sur ce disque en plus d'avoir été sur l'EP du même nom, il sonnait à mon avis mieux sur l'EP, plus rentre-dedans et brut mais le même son aurait moins collé avec les autres morceaux.

Fermons cette parenthèse pour parler des thèmes abordés sur ce disque, toute l'actualité est passée au crible de façon bien explicite. On y retrouve la situation du Proche Orient, celle des migrants qui arrivent en Europe, les attentats que l'on vit à travers le monde mais notamment ceux qui ont touché la France, les tueries, la politique, la géopolitique, le ras-le-bol du système, la "vie" des SDF, l'écologie. Tout ce qui va de travers est un motif à passer dans ce disque, une liste non exhaustive en est faite sur "Le Monde Tourne A L'Envers", pas le temps de tout citer mais Niko dégrossit déjà bien le sujet. Bref, tout ce qu'on peut attendre avec du Tagada Jones, des sujets déjà abordés par le passé mais on en a la preuve chaque jour, il y a toujours matière à évoquer ces sujets. Un résumé de ce disque et même de la carrière des Bretons serait "Pas De Futur", qui propose de faire front, et de passer à l'action.

Déjà deux clips vidéo pour ce disque avec "La Peste Et Le Choléra" qui est assez classique et à l'image du morceau, tout en puissance ! L'autre clip est plus "intéressant" je trouve, c'est celui en noir et blanc qui illustre "Vendredi 13". Dans une allée, on voit deux rangées d'anonymes encadrer le groupe, certains tendant des fumigènes, avec le caméraman avançant dans cette procession, c'est sobre mais l'émotion qui s'en dégage n'en est pas moins vive, encore un excellent travail de la part de Mathieu Ezan ! En parlant d'excellent travail, on peut aussi évoquer l'artwork qui colle très bien au groupe signé Jean Le Boulanger et qui est aussi apparemment l'auteur d'une des sérigraphies dans toute la série à venir, à voir le résultat !

Niko, Stef, Waner et Job mettent tout dans ce disque, leurs tripes, leurs convictions, leur rage et toute l'énergie qui peut rester après avoir tourné pour le précédent album puis pour le Bal des Enragés avant d'enregistrer ce disque et d'enquiller la tournée de ce nouvel album, 24 ans de carrière et pas une ride, pourvu que ça dure, mais vu le contexte politique de 2017 on peut s'attendre à un joyeux bordel organisé !

La morale de l'histoire ? C'est un disque à écouter sans modération, de préférence pleine balle histoire de l'apprécier à sa juste valeur. A voir d'urgence sur scène pour voir ce que donneront ces morceaux mais on peut sans difficulté annoncer que le rouleau compresseur breton fait son grand retour ! S'il devait y avoir un mot de la fin, ce serait sûrement "Indignez-vous !" et c'est reparti pour la scène !


Antoine
Mars 2017




"Live Dissident Tour"
Note : 18/20

Il y a maintenant plus de 20 ans, Tagada Jones jetait à la face du monde sa première production. Eh oui, on était au beau milieu des années 90, si je ne dis pas de bêtises, en 1995 exactement. Bref, tout ça pour dire que cela ne nous rajeunit pas mais d’un côté nous pouvons y voir une bonne chose : les hommes sont toujours là, et en forme s’il vous plaît. Aujourd’hui, j’ai donc le plaisir de vous présenter la nouvelle production, la nouvelle offrande de nos amis Bretons, un album live sobrement intitulé "Live Dissident Tour" enregistré lors du Festival "On n’a plus 20 ans" aux Herbiers en Vendée. Tagada Jones, lors de ce concert, passe en revue certes une bonne partie de son dernier opus "Dissident", mais également une belle brochette de titres tirés de sa carrière tout en incluant dans sa setlist le titre écrit suite à l’attentat dont le journal Charlie Hebdo a été victime, "Je Suis Démocratie" (sorti au format vinyle EP uniquement) et un titre en hommage à Schultz (une icône partie décidément bien trop tôt et qui laisse un grand vide) du groupe Parabellum, "Osmose 99".

20 titres bourrés d’énergie positive où Niko est à fond du début à la fin, soutenu par, il faut le dire, Job, Stef et Waner, ses joyeux compères, également en furie tout le long de la prestation du groupe lors de cette soirée. "Live Dissident Tour" démarre sur une intro où l’on peut entendre des messages radio présentant les grands faits marquant de l’Histoire de ces 70 dernières années, puis un cœur qui bat, un top départ et Tagada Jones lâche les chevaux avec le très bon "De L’Amour & Du Sang"» qui met, il faut le dire, l’auditeur dans l’ambiance chaude d’un concert des petits Betons. Boum ! Durant ce concert, Niko ne cesse de haranguer la foule (venue nombreuse ce soir-là), parle avec, joue avec, ce nouveau témoignage enregistré en public démontre encore ce qu’est Tagada Jones en live : de la fougue, de l’énergie et beaucoup (il faut le dire) de puissance. Le son de ce live est monstrueux (mixage de Niko au studio E-Factory et mastering réalisé par Benoît Roux à Masterlab Systems) ; tout est limpide, clair comme de l’eau de roche ; disons-le, malgré 20 ans de carrière, de nombreux concerts (si je ne dis pas de bêtise prés de 1800 !!), Tagada Jones a une pêche d’enfer. Le metal punk des Bretons fait mouche durant la totalité du live, il n’y pas grand-chose à dire là-dessus. On se rend bien compte, qu’assister à un live de Tagada Jones c’est l’assurance d’une prestation rageuse, emplie de messages voués à des causes justes mais où la fraternité est de mise.

Toutefois, je dois vous avouer un petit secret les amis, je découvre le travail de Tagada Jones grâce à cet album enregistré en public. Vous me direz, il n’est jamais trop tard... Je puis vous assurer toutefois que "Live Dissident Tour" m’a mis littéralement (pardonnez-moi l’expression) sur "les fesses". Je connaissais Tagada Jones uniquement de nom et de réputation. Eh bien je suis ravi de combler quelque peu ce manque (et je suis prêt à rattraper mon retard). Tagada jones est un des plus beaux représentants de la scène française, à ranger aux côtés de Lofofora, Parabellum, Le Bal Des Enragés ou encore Mass Hysteria. A l’image de ses amis de la scène française, Tagada Jones est très proche de son public, engagé auprès des plus faibles et n’hésite pas également à dénoncer l’absurdité de notre société moderne, le racisme ou la haine de l’autre. Oui, Tagada Jones est un groupe enga(ra)gé et il fait savoir tout au long de "Live Dissident Tour". Je ne peux que je me réjouir encore une fois d’observer combien la scène française est belle, riche et regorge de groupes talentueux. Tagada Jones fait figure de "taulier" de la scène française mais ne s’est pour autant endormi sur ses lauriers, le groupe a toujours autant d’énergie et d’envie, et ça, ça fait chaud au cœur.

Tagada Jones n’a aujourd’hui plus rien à prouver, n’a plus besoin d’asseoir sa notoriété mais le groupe a voulu graver pour la postérité un beau souvenir de ce qu’est le groupe sur scène en 2015, près plus de 20 après ses débuts. Ce live respire la sincérité, transpire la rage, sue l’énergie et comme je dis souvent : qu’est-ce que c’est bon ! Chers amis, si vous aimez la musique il faut la soutenir, aussi, si le cœur vous en dit (si ce n’est bien évidemment pas déjà fait) je vous invite à vous rendre ici ou où pour quelques petits euros vous soutiendrez la scène française. Petites causes peut-être, mais qui mises bout à bout font (et feront) au final de grandes conséquences : voir des groupes exister, produire et sortir des disques encore longtemps.

En conclusion je dirais que Tagada Jones avec ce live prouve que la scène française n’a (plus) rien à envier à personne, il y a les groupes, il y a le public, on a tout pour s’amuser tous ensemble. "Live Dissident Tour" mérite toute votre attention. Personnellement je n’arrive pas à "décrocher", ce groupe est addictif. Ensuite, pour finir, je dirais qu’outre l’énergie et la sincérité, "Live Dissident Tour" montre à quel point Tagada Jones sait d’où il vient : par la voix de Niko, le groupe ne cesse de remercier ses fans, les Sheriff sans qui ils ne seraient pas là (sans oublier Parabellum, les Bérurier Noir ; pour qui Tagada Jones a écrit le dernier titre du live, " Karim Et Juliette") et bien entendu, les gens qui les entourent quotidiennement. Quelle leçon d'humilité, les amis.

Je finirai ainsi :
Vive la scène française,
Vive l’amitié,
Yech’ed Mat ! (A ta santé ! ; en langue bretonne).


Vince
Octobre 2015




"Dissident"
Note : 13/20

Avec "Dissident", les énormissimes Tagada Jones fêtent dignement leur vingt années avec un album se voulant percutant et reprenant la carrière des punks bretons. Ca fait longtemps que les keupons bretons nous annonçaient un truc bien particulier pour leur anniversaire. Et pour cause, tous les groupes ayant croisé de près ou de loin l'aventure Tagada sont invités sur ce skeud. Est-ce percutant pour autant ?

Non, parce qu'il n'y a pas à dire, les punks de Tagada, toujours aussi impliqués, ont eu la main lourde pour cet opus, vu que c'est la fête, le groupe a invité un bon paquet d'amis et voisins pour faire des featurings en tout genre. Si les Lofofora font limite partie des meubles mais signent probablement l'un des meilleurs morceaux de l'opus, avec l'énormissime "On Ne Chante Pas On Crie", le meilleur Lofo que j'ai entendu depuis des lustres, on apprécie notamment retrouver la grosse voix de Stéphane Buriez (Loudblast, Clearcut) sur "Blasphème", pour un résultat qui n'est pas sans rappeler le Tagada des tout débuts. Même constat avec le très bon guest de Vincent d'AqME sur "Vivre", sur lequel Tagada Jones retrouve de ce mordant hardcore qu'il a perdu au fil des années au profit d'un punk bien plus convenu. Cerise sur le gateau, le guest de Loran (Les Bérus, Les Ramoneurs De Menhirs) signe avec le monstrueux morceau "Karim & Juliette" la clè de voûte de l'opus, à mon sens.

Voilà pour les feat. Certains sont nettement moins inspirés (comme le titre où les membres de Tryo apparaissent) et y'a un truc qui me dit que les Tagadas ont préféré, pour une fois, la quantité à la qualité, comme pourrait le prouver le mix final du morceau "Karim & Juliette", qui n'a réellement que très peu d'intérêt. Ben ouais, malheureusement certains des morceaux à côté de ces pièces maîtresses sont peu efficaces, voire – sacrilège !- peu inspirés, comme "Le Chaos" ou "Vendetta", et sont signés par le groupe en solo. C’est à se demander parfois si le groupe n'a pas poussé jusqu'au boutisme la logique de vouloir signer à tout prix vingt titres pour les vingts ans, passant un peu sur la qualité des morceaux, chose qui ne ressemble vraiment pas aux Tagada. Néanmoins, cela ne nuit pas à l'ensemble de l'album, qui reste correct même si un niveau au-dessous de "Descente Aux Enfers", dernier opus de la formation.

Un mot sur la prod' aussi, nettement moins claire que ce que le groupe avait pu servir sur "Descente Aux Enfers", la voix de Nico est moins audible, le tout sonne plus garage (pas que ce soit déplaisant, bien au contraire) et garde un timbre brut. Le tout livré sans concession, dans la fureur et le bruit. Les refrains sont peut-être un peu moins efficaces, un peu moins entraînants (bon, à la notable exception de l'énorme "On Ne Chante Pas On Crie", comme je le disais), et surtout sans aucun ménagement. C'est du bon brut de décoffrage bien comme on aime. J'aurais juste apprécié un tri des morceaux, réellement certains tombent à côté de la plaque, et du coup, la qualité globale de l'abum en patît, à mon humble avis.

Les fans se jetteront dessus. Les autres se rabattront très probablement sur un ancien des très bons efforts du groupe.


Groumphillator
Juin 2014




"20 Ans d'Ombre Et De Lumière"
Note : 16/20

Tagada Jones est un groupe de punk / hardcore aux teintes metal qu’on ne présente plus tellement la formation s’est forgée en vingt ans une véritable réputation. Oui, rares sont les groupes français de ce genre à tenir aussi longtemps. C'est sans doute grâce à leurs textes engagés, revendicatifs, leur musique agressive et rapide, que ces Bretons ont tenu la route. Pour leurs vingt ans, nos Frenchies sortent un DVD avec un documentaire et des titres live + un CD live.

C’est bien évidemment un très bel objet que les fans ont entre les mains, un packaging certes classique mais très soigné. Tous les mordus de ce groupe vont flasher devant un tel produit. Penchons-nous tout d’abord sur la partie CD. On retrouve une formation en pleine forme qui se donne à fond, bon il n’y a pas vraiment de surprise surtout pour les personnes qui connaissent bien le groupe, mais nos Bretons enchaînent les classiques : "Les Nerfs A Vif", "Manipulé", "Pavillon Noir", "EcoWar", "Cargo"… qui sont sûrement les moments les plus forts de ce concert. On ne va pas citer tous les incontournables du groupe tellement ils sont nombreux, mais ressentir une telle énergie et une fouge après vingt longues années de bons et loyaux services est une chose très peu commune. Le CD fait office de best of mais avec la fougue d’un concert en plus, ce qui peut attirer les fans de la première heure qui auraient déjà toute la discographie des Bretons. Nous avons droit aussi aux chansons du dernier album ("Descente Aux Enfers") avec "Yech'ed Mat", "Zéro De Conduite" qui sont des titres qui passent très bien en live. Pour conclure, cette galette est de très bonne facture, elle va séduire les fans du groupe tandis que les autres pourront peut-être ainsi accrocher pour la première fois. Il convient maintenant de se pencher sur le plus important, la partie DVD de l’objet.

Le DVD vaut surtout le coup d’œil pour le documentaire de 1h30 qui retrace les tournées, celle effectuée au Japon, la date des "Vieilles Charrues" et bien plus encore. Le tout agrémenté d’interviews qui reviennent sur le début des Tagada qui, à l'époque, n’auraient pas parier un sou sur un si bel avenir. Le documentaire retrace aussi la discographie, les changements de line-up, bref un très bon moment que nous fait vivre le groupe. On note quelques guests comme Guillaume  de Condkoï, L'Opium Du Peuple, les Parabellum et on en passe et des meilleurs. Ce DVD est vraiment la valeur ajoutée de ce joli coffret, c’est lui qui en justifie l'achat. Ce documentaire réunit donc interviews, concerts, backstage… On remarque aussi les nombreuses influences du groupe telles que les Ramones, les Wampas ou bien Exploited. Mais ce n’est pas tout, ce support contient aussi un petit délire avec Le Bal Des Enragés, des petits chambrages et des anecdotes sont aussi de la partie. Il contient également des lives du groupe qui permettent de mettre des images sur le CD audio par la même occasion. On peut dire que ce DVD est une belle réussite, de plus il ne tombe pas dans le remplissage inutile. Pour les vingt ans du groupe, nos punk rockeurs de Rennes ont su offrir un beau cadeau pour leurs fans.

Pour conclure, ce coffret est une réussite, un CD live qui réunit les meilleures chansons du groupe et un DVD avec un documentaire de très bonne facture, des lives… tout ce qu'il faut pour les fans de Tagada Jones. Cela prouve qu’on peut réussir tout en restant dans le circuit alternatif et indépendant.


Joe D Suffer
Janvier 2014




"Descente Aux Enfers"
Note : 18/20

Et de 1 : A la santé des prêts Américains
Et de 2 : Au mur de la honte Israélien
Et de 3 : Aux poseurs de bombes, aux attentats
A la justice qui n'existe pas !

Hop, je m'ouvre une Gwiniz Du ramenée de mon séjour à Lorient, tiens...

Car quoi qu'on en dise, un album des Tagada Jones c'est toujours un événement en soi. Déja parce que le groupe a toujours produit de la musique de qualité. Ensuite parce que son parcours est simplement exemplaire, strictement underground, sans concession, avec toujours la même hargne au ventre et cette énergie sans pareille qui vous fout la patate dès les premières mesures de l'opus. Et cet énorme "Descente Aux Enfers" ne déroge pas à la règle, loin s'en faut. Et pourtant, le groupe prend des gros risque sur cet opus, contrairement à ce qu'on croit. Je m'explique.

Tagada c'est d'abord et avant tout une critique sans concession du système envers et contre tout. Un combat mené à bras le corps contre un système dépassé qu'on ne comprend plus depuis des années et qui cultive l'inégalité et la loi du plus fort... Mais pas sur cet opus. Et non, contrairement aux autres opus, celui-ci raconte l'histoire d'un adolescent qui découvre le monde autour de lui. Le livret est d'ailleurs une grosse trouvaille puisque calqué sur un roman, découpé par chapitre avec un résumé au dos, un quatrième de couverture.

Alors, oui, niveau paroles ça reste du Tagada, incisif, percutant et jouissif par moment, mais les paroles sont bizarrement reléguées au niveau de "Tagada qui parle au nom de...", pas tout à fait la même chose. Il y a donc un travail d'écriture différent de ce qu'on connait du groupe.

Premier risque donc.

La voix de Nico a été travaillée, énormément d'ailleurs. Tagada Jones, on le sait, c'est le groupe aux cordes vocales en acier. La voix de Nico est bien stigmatisante et d'ailleurs, que Tagada joue du punk, du death progressif ou même du jazz, à partir du moment où Nico mettra sa voix dessus ça restera du Tagada. Voilà pourquoi on ne s'attendait pas à une telle évolution sur les vocaux, travaillés pour que l'impact émotionnel soit plus fort.

Attention, ne vous affolez pas, Tagada reste tout autant marqué vocalement (on a toujours autant mal à la gorge pour lui) mais un travail introspectif à été clairement fait à ce niveau. Doux et émotif quand il le faut ("La Raison"), nerveux et colérique sur d'autres points (l'énorme "Otage", par exemple, où le patron du Héros est pris en otage pour revendiquer)

Second risque donc.

Tagada Jones c'est aussi une sphère musicale plus large que ce qu'on pourrait croire. De par leur parti pris politique et engagé on les a toujours rapprochés du punk, ce qui n'est pas faux mais qui reste atrocement réducteur. Tagada Jones ça a toujours été plus que cela. Du punk, du metal, du roots, de l'electro, bref... Avec cet album et ses featurings (La Phaze et Hexcess) les Tagada continuent à prendre l'auditeur lambda au dépourvu.

Eh bien malgré tout, cet album, mené d'une main de maître, envoie du bois dans les chaumières. Bois qui servira ensuite à dresser des palissades dans les rues pour cracher à la gueule des CRS de plus haut.

Qu'on se le dise, les Bretons ont misé haut pour cet opus et s'en trouvent plus forts qu'avant (si, si, c'est possible), plus matures également mais toujours objectifs et nerveux. Les risques dont je parlais sont vraiment relégués au second plan tant le skeud et son histoire nous emporte et ce, dès le premier morceau. Car Tagada Jones c'est toujours de l'énergie virale et contagieuse, ce genre de truc qui vous donne une patate monstrueuse et vous faisant toujours mettre les choses autour de vous à plat, posèment. J'en ai dégusté tout autant ma bretonne moi, gage de qualité, croyez-moi !

Un skeud énorme, donc, pour un groupe qui reste toujours autant culte. Comment ça se fait que t'es là, tu devrais déjà être en train de l'écouter !


Groumphillator
Octobre 2011




"Les Compteurs A Zéro"
Note : 17/20

Malgré l'arrivée de centaines de disques par jour dans les bacs, il y a certaines sorties qui sont toujours plus attendues que d'autres, et l'arrivée d'un nouvel album de Tagada Jones est toujours un évènement ! Le groupe avait tenté de calmer notre faim avec un skeud composé de reprises et de remixes mais celui-ci m'avait au contraire laissé sur ma faim... Alors quand on a annoncé Stéphane Buriez (Loudblast) derrière les manettes pour ce nouvel opus, ma curiosité s'est faite grandissante ! Au cours de ces dernières années, les Bretons avaient quelque peu laissé de côté leur punk des débuts pour une musique plus variée, où le metal, le hardcore et l'electro se faisaient omniprésents. Mais un évènement ; le départ de Gus, second chanteur et bidouilleur de samples ; a remis le groupe sur les bons rails et le titre de cet album "Les Compteurs A Zéro" illustre parfaitement ce retour aux sources ! Tagada Jones revient à l'essentiel avec des compos simples, directes, accrocheuses et toujours avec cette touche "vindicative", véritable marque de fabrique du groupe. Cet album devrait toucher autant les punks de la vieille école avec leurs crêtes et leurs blousons remplis de pin's, que les punks adeptes de planches à roulettes et de glisse sur les vagues Californiennes. Vous l'aurez compris, "Les Compteurs A Zéro" sent bon la sueur et le rock 'n' roll, et les refrains, à première vue enjoués, cachent des textes qui dénoncent les maux qui touchent notre société et plus largement l'être humain. Alors que beaucoup dénoncent pour le plaisir de dénoncer, Tagada Jones est plutôt dans l'optique de dénoncer pour provoquer une prise de conscience et c'est pour cela que les textes ne vous laisseront pas insensibles ! L'enregistrement et le mixage signés Stéphane Buriez (épaulé par Nik Jones pour le mixage) n'ont rien de "metal", ils respectent parfaitement le son voulu "punk" par le groupe. Difficile de retenir un titre plutôt qu'un autre, ce sont tous des petites bombes qui foutent la patate au lever le matin et pour le reste de la journée ! Le titre "Garde A Vue" fait figure d'ovni sur cet album avec des intonations clairement indus dignes de Punish Yourself, assez surprenant ! Quant à la dernière piste, "Merci [Thx]", c'est un véritable hymne à la sauce rock 'n' roll (voire stoner sur les bords) qui clôt l'album en beauté. Tagada Jones est de retour et je ne vais pas bouder mon plaisir de faire de cet opus mon nouveau disque de chevet !


Petebull
Octobre 2008




"Le Feu Aux Poudres"
Note : 16/20

Le nouvel opus des Tagada Jones est une pure merveille rock 'n' roll punk. Tous les morceaux s'enchaînent comme des pavés de brique dans la gueule de ceux qu'ils condamnent. Les compos sont assez variées et n'endorment pas l'auditeur, des riffs faciles d'écoute et très percutants, ils ont choisi de faire dans le direct des droites et des gauches à gogo pour un pogo plus que volumineux. La voix quant à elle toujours la même assez crillarde et aigue c'est une de leur marque de fabrique pour les amateurs ils vont se délecter de toutes ces gueulades, quant aux détracteurs il faudra commencer un peu à l'apprécier car ça fait 10 ans qu'ils assènent leur énergie. Un très bon album des Tagada Jones avec des remixes version electro et pour finir en acoustique qui permettent d'augmenter le champs d'action qui est déjà extrêmement large... Que dire de plus, une chronique directe comme l'album des Tagada Jones à écouter aux plus vite.


Keish
Avril 2006




"L'Envers Du Décor"
Note : 17/20

Les Tagada Jones délivrent un album à puissance extrême, une volonté de vouloir mettre le feu aux poudres et à ceux qui l'écoutent. De sa chaîne stéréo, on peut s'imaginer leur concert, une sorte de furia ambiante et un pogo général non contrôlé. Cet album me fait penser un peu à "Contraddiction" de Mass Hysteria avec une voix plus criarde et raggaviolente ou bien au fameux album des Spicy Box pour le morceau "Contre Courant" et ses gros riffs énergiques. Tout est bon et rien n'est à jeter. Un album sans concession où tout explose pour le plaisir des oreilles, une alchimie musicale baignant dans tous les styles : metal, punk, electro, rock 'n' roll, ... Les morceaux s'enchaînent et se déchaînent sur une unité de son, une base est construite et va se répercuter sur tous les morceaux qui arriveront forcément à l'explosion musicale. Le plus de cet album, rendant certains morceaux meilleurs que d'autres, est la deuxième guitare solo qui à un son à elle et qui va à l'opposé de la musique, elle est très mélodique et lancinente. Les Tagada Jones sont en colère et nous le montrent bien à travers "L'Envers Du Décor". Un album énorme à écouter absolument !


Keish
Décembre 2003


Conclusion
A écouter : Cargo (2006)

L'interview : Niko

Le site officiel : www.tagadajones.com