Le groupe
Biographie :

SyStr est formé en 2005. Après un changement de line-up, le groupe se stabilise autour de quatre hommes, et joue avec de nombreuses formations (Punish Yourself, Tamtrum, Enhancer, X-Makeena…), tourne en France avec Sixteen Sinners et Lycosia (Lille, Nantes, Perpignan, Paris…) et fait forte impression à chaque concert grâce à une énergie hautement contagieuse. Grâce aux discussions des fans sur Internet, les médias commencent à s’intéresser à SyStr. En 2010, ceux-ci composent "Gazole". En plus de cela, le groupe joue au tremplin du Hellfest en temps que finaliste et tourne une nouvelle fois à travers la France, y compris lors de festivals. "Gazole", le premier album, est mis dans les bacs le 25 Novembre 2011 via SG Records. En 2014, SyStr sort un EP, "Megamachines". En 2020, sort le deuxième album, "Gigamachines".

Discographie :

2011 : "Gazole"
2014 : "Megamachines" (EP)
2020 : "Gigamachines"


Les chroniques


"Gigamachines"
Note : ∞/20

Très sincèrement, à l’écoute de "Bulldozer", premier titre de cet album, j’ai cru à une blague de rédacteur en chef. De là, je me suis retrouvé sacrément con devant mon clavier à ne pas quoi savoir lui claquer sur les touches. Alors, peut-être que notre Maubecquois préféré était taquin le jour où il me l’a envoyé. Peut-être pas. SyStr est indescriptible.

La bio parle d’electro-rock, je pense que je parlerai plus facilement d’UltraMoule sauce techno allemande sous un fond qu’un OSS 117 ne renierait pas si les univers s’entrecroiseraient. "Gigamachines" est tout simplement une pépite. Dans quel sens, je ne sais pas. Mais une pépite quand même. Entre mélodies disco improbables et gros riffs à t’en arracher la tête sur le titre suivant, "Gigamachines" joue avec l’auditeur. La sensation à l’écoute du disque ? Que celui-ci nous adresse perpétuellement un majeur tendu avec un magnifique sourire et un bisou. SyStr a ce petit quelque chose qui fait que le disque est dans ma bagnole, sans que je sache réellement pourquoi. "Gigamachines" est tellement ubuesque qu’il en devient addictif. SyStr prouve simplement que peu importe les paroles, il est facile de te faire bouger le cul et hocher la tête. Mieux, "Gigamachines" n’en a strictement rien à branler des conventions établies. Et n’a aucun scrupule à t’envoyer du piano pleurant après du remuage de dancefloor (comprendre par là : "The Lights Collide" après "Pulsion Contraire"). Tout comme il en a encore moins à enchaîner avec du gros metal de singe ("Eat & Spare").

On en croirait presque une compil gravée du début de la fin du début de l’année 2004. Une chose est sûre : complètement déconnecté de la réalité humaine, SyStr est bien au-delà de nos préoccupations futiles. Finalement, je ne sais guère quoi en penser. Pourquoi ? Parce que. En fait, je m’avoue vaincu. J’ai trouvé plus second degré que moi. Fin du game. Et je suis aussi persuadé que SyStr vient d’une autre planète (avec une ville qui s’appelle Nantes). Vraiment.


Rm.RCZ
Août 2021




"Gazole"
Note : 16/20

Je n’ai personnellement jamais eu l’occasion de voir SyStr sur scène, mais la réputation sulfureuse de leurs prestations a suffi à me rendre très curieuse. C’est pourquoi je suis heureuse d’avoir eu l’opportunité de chroniquer "Gazole", le premier album. Et quelle bonne surprise ! A première vue, cet opus pourrait aisément faire partie de la discographie d’un groupe plus expérimenté tant les Nantais se montrent soigneux et précis dans ce qu’ils font. Tout d’abord, le travail livré est efficace. Bon, il s’agit ici d’un electro / indus mixé à des riffs bien metal (le mélange le plus abouti se trouve sur la piste finale, "Superheroes") tel qu’on le connaît déjà via des combos tels que Ministry, Punish Yourself (en moins punk et plus metal), Deathstars et Pain (en plus teigneux, ceci dit). Mais quand des musiciens bossent, ça s’entend, et cet exemple ne déroge pas à la règle tant tout est carré, précis, et tant les géniteurs de "Gazole" semblent parfaitement à leur place dans le domaine dans lequel ils évoluent. Ils ont d’ailleurs tellement été méticuleux que leur production frise la perfection ! Vous allez peut-être me dire que c’est la moindre des choses de faire attention à cela, mais gardez en tête que les groupes n’ont pas toujours les finances ou l’expérience nécessaire lors de leur premier album : très dommage, mais c’est un fait. Donc je salue la performance ! Je ne voudrais pas non plus lancer des fleurs sans avoir touché un mot sur "Remaining Silence", le morceau atypique du lot par excellence doté d’un chant intégralement féminin, avec son ambiance calme, bien que pas moins sombre. Ce "Remaining Silence" m’a d’ailleurs rappelé très agréablement les compositions des Belges de Skeptical Minds : il y a pire, comme comparaison, n’est-ce pas ? Au final, "Gazole" a aisément répondu à mes attentes. Du coup, inutile, je pense, de préciser que je n’ai aucun doute au sujet de l’énergie de leurs concerts, tant de fois louée. Maintenant, comme on dit, "il n’y a plus qu’à… !" !


Gloomy
Mars 2012


Conclusion
Le site officiel : www.systr.net