Le groupe
Biographie :

Syr Daria est né en 2007 et est issu de la réunion de deux guitaristes, Michel Erhart et Thomas Haessy qui officiaient dans Dust pour l’un et dans Alésia pour l’autre. Avec l'arrivée du batteur Christophe Brunner, actuel batteur de Black Hole, le groupe passe à la vitesse supérieur en composant quelques titres n'attendant qu'un chanteur. Et, c'est l'arrivée de Will (Guillaume Hesse, actuel guitariste soliste de Heavynessiah) au sein de Syr Daria, à la basse et au chant, qui compléta la formation. Syr Daria a su développer un metal qui allie puissance et groove et parfois même une touche de progressif.

Discographie :

2011 : "Circus Of Life"
2016 : "Voices"
2019 : "Tears Of A Clown"


Les chroniques


"Tears Of A Clown"
Note : 17/20

Syr Daria, venant directement de France, évoluait de manière totalement indépendante sur la scène metal de 2007 à 2019. "Tears Of A Clown" est donc leur troisième album en date d’aujourd’hui. Proposant un heavy metal naviguant dans les eaux du metal traditionnel, Syr Daria n’a rien à envier aux grosses pointures du genre, contrats de disque en mains, tant le produit final transpire le professionnalisme de tout bord tout côté.

Guillaume Hesse au chant livre une solide performance. Pratiquement aucun accent avec un timbre très proche de Matt Barlow (ex-Iced Earth), tout particulièrement lors du refrain de "In The End" qui rappellera aux puristes l’excellent album "The Dark Saga" de la bande à Schaffer. Au final, l’ensemble de ce nouvel album du groupe saura satisfaire, j’en suis certain, les amateurs des anciens albums de la formation floridienne, surtout les pièces plus mid-tempo. D’ailleurs, l’approche de Syr Daria s’apparente beaucoup plus aux influences power metal nord-américaines que de celui habituellement produit en contrée européenne.

Et lorsque Syr Daria se permet de pousser l’éternelle power ballad, eh bien il le fait d’une manière qui évite les clichés du genre. Cette "Brother" toute en émotion, libre de tout artifice, se veut encore plus un hommage à "The Dark Saga", non pas que le groupe se soit seulement contenté de répliquer l’un des plus populaire album d’Iced Earth, cependant les puristes ne pourront difficilement s’enlever de la tête les similitudes nombreuses. Au-delà de ce moment tendre, Syr Daria ne lésine pas sur les guitares et la puissance. Tout amateur de solo de six cordes ne sera pas en reste sur "Tears Of A Clown". Si les riffs demeurent somme toute simples, le tout dans son ensemble (riffs / solos / section rythmique dynamique) est d’un niveau de qualité fort appréciable. Qui plus est, venant d’une formation indépendante, est-ce bien important de le rappeler.

Quelle est donc la place de Syr Daria dans l’immense panorama du metal ? Les décrire comme appartenant à la relève après 13 ans de carrière serait plutôt réducteur. Qu’aucune maison de disques de renom n’ait eu vent de ce groupe, par contre, surprend. Non pas que la formation est besoin du soutien technique, la production de "Tears Of A Clown" étant plus qu’impeccable. Une plus grande diffusion pour faire connaître le groupe sur la scène mondiale leur permettrait sans doute de rejoindre encore plus d’amateurs, qui ne seraient que ravis de rajouter à leur catalogue une formation du niveau de Syr Daria.


Mathieu
Avril 2020




"Voices"
Note : 18/20

Eh bien les amis, voilà un groupe habitué à nos pages, l’histoire du groupe a débuté en 2011 avec le premier album "Circus Of Life", et voilà que 5 ans après, ce groupe revient avec son deuxième méfait musical, le bien nommé "Voices". Oups pardon, je ne vous ai pas dit, il s’agit de Syr Daria. Les Mulhousiens reviennent avec leur nouvel album sous les bras (enfin !) et je puis vous dire qu’ils sont en forme.

"Voices" compte 10 nouveaux titres pour près de 49 minutes d’un heavy metal des plus crus et des plus traditionnels, bref bienvenue au pays des belles guitares et des grosses rythmiques, les copains ! Au moins vous savez où vous mettez les pieds, et en plus, vous l’avez compris, c'est un groupe français, chouette, votre humble serviteur est comblé ! Alors, et ce nouvel album, il donne quoi ? Eh bien je dirais que si vous aimez le gros heavy, les guitares tranchantes, les voix rauques et les rythmiques puissantes, cet album est pour vous, tout simplement ! Ça commence dès le premier titre et son intro "clownesque", le très bon "Back To The Circus". Pour dire vrai, tout au long de ce nouvel album on est happé par le groove que dégage le groupe dans son style, Guillaume, Michel, Thomas et Christophe s’éclatent littéralement et ça s’entend. Quel plaisir encore une fois de voir et d’entendre un groupe de chez nous nous asséner un disque qui vaut son pesant de Bretzels (le groupe étant originaire de Mulhouse, elle est facile, je l’admets…), aussi je ne puis que vous encourager à vous rendre sur le site internet officiel du groupe, vous y trouverez de nombreuses informations, et si vous avez de les soutenir (car "J’aime la musique, je la soutiens", n’est-ce pas !), rendez-vous chez Brennus, pour moins de 100 de nos anciens francs vous recevrez quelques jours après un beau CD illustré de la plus belle des façons (Syr Daria a apporté il faut le dire beaucoup de soin au visuel et au livret).

Pour un défenseur comme moi de la scène française, au risque de me répéter, c’est toujours un plaisir de recevoir une production d’une telle qualité (autant dans les compositions que dans la production avec un mixage et un mastering signé Renaud Hebinger de l’Alligator Studio), d’autant que l’on ne s’embête pas une seconde à l’écoute de "Voices", croyez-moi. En résumé, je dirais que Syr Daria confirme quelque peu tout le bien que l’on pensait de lui et vient réaffirmer avec "Voices" qu’il a tous les arguments et les armes musicales pour faire parler de lui ! Comme ils le disent si bien eux-mêmes : les clowns sont de retour, et comme dit souvent un ami : "Badaboum Vince, Badaboum !". Voilà, je vous laisse les amis, je vais me remettre à fond "Slaves Of Osiris"


Vince
Mai 2016




"Circus Of Life"
Note : 16/20

Bon, il est clair que le public metal en France relève de la conspiration ou encore d’une secte, ce qui empêche certains groupes régionnaux d’exploser leur notoriété, et restent finalement dans leur région. Il est difficile de percer dans ce milieu, et encore plus avec ce style musical. Vu qu’on fait partie de cette "secte", on sait de quoi on parle. Le metal en France existe bel et bien, et on a d’excellents groupes… je ne sais pas… comme Syr Daria  par exemple. En effet le groupe a sorti son album intitulé "Circus Of Life" et autant dire qu’ils n’ont pas bouffé un clown car leur musique se révèle être vraiment excellente, ce n'est pas un pseudo groupe. En effet, le talent est représenté dans cet album.

Tu veux te prendre deux claques dans ta gueule ? Tu mets le CD sur lecture, et dès les premières notes de "Beast Within", on ne peut pas s’empêcher de crier au génie, tout comme "Endless Game", "Replica" et "End Of Innocence". Que réprésentent ces morceaux ? C’est bien simple : des sonorités sorties de l’espace, des alternances de tempo tout à fait maîtrisées qui donnent du charme aux chansons, le tout couplé à une voix qui m’a conquis et qui alterne entre chant lyrique et scream. Cela donne un côté prog / alternatif tout en maintenant un réel rythme. On ne peut s’empêcher de penser que le groupe est aussi inspiré par la vague du heavy metal britannique des années 80 car "Syr Daria", "Devil In Disguise" sont carrément des morceaux typiques de ces glorieuses années, tout en conservant une réelle identité qui devient de plus en plus agressive voire sombre au fil de l'album. Sur "Syr Daria", ce qui me "choque", c’est cette ressemblance avec la période "Load" / "Reload" de Metallica, avec ce changement de sonorité (assez orientale) et des riffs qui pètent la baraque. On finit l'album par le magnifique "Circus Of Life" qui est LA chanson de cet album, la double pédale y est à l’honneur tout comme les grosses guitares et des screams totalement maîtrisés. Tout semble couler de source sur ce morceau, tout est fluide, c’est comment dire ? Ah oui je l’ai dit au-dessus : du génie.

Syr Daria signe ici un excellent album avec 7 morceaux à couper le souffle (le huitième est un titre bonus, "Syr Daria", mais cette fois avec un autre chanteur, Emmanuel Taffarelli de Heavynessiah) et une production exceptionnelle malgré une basse peu présente. Le groupe baigne dans l’excellence, ce qui prouve une fois de plus qu’on peut avoir de très bons groupes en France.


Motörbunny
Janvier 2011


Conclusion
Le site officiel : www.syrdaria.fr