Le groupe
Biographie :

Sybreed (ex-Rain) est un groupe Suisse qui est un mélange hybride de Meshuggah, Nine Inch Nails, Placebo et Fear Factory officiant dans un registre goth metal indus novateur. Leur premier album, "Slave Design", est sorti en 2004. Suite à une tournée aux USA et la signature de l'album sur le label Godhead, Sybreed arrive en France sur Jerkov Musiques fin Mars 2005. Le nouvel album "Antares" sortira dans toute l'Europe le 1er Octobre 2007 sous le nouveau label du groupe Listenable Records (l'ancien label était Reality-Entertainment). Dirk Verbeuren, batteur des groupes Soilwork et Scarve (sous Listenable Records également) a participé à cet album. "The Pulse Of Awakening" sort en 2009 chez Listenable Records, suivi de "God Is An Automaton" en Septembre 2012.

Discographie :

2004 : "Slave Design"
2007 : "Antares"
2009 : "The Pulse Of Awakening"
2012 : "God Is An Automaton"


Les chroniques


"God Is An Automaton"
Note : 18/20

Les Suisses de Sybreed sont de retour cette année avec "God Is An Automaton", toujours chez Listenable Records, toujours prêts à distribuer des claques. Pas de fioritures sur cet opus, Sybreed lance les hostilités de "God Is An Automaton" avec "Posthuman Manifesto" et un retour à l’ère salvatrice de "Antares" (2007) où la pointe cyber metal était plus aboutie à mon goût que sur "The Pulse Of Awakening" (2009), n’en restant pas moins à mes yeux un très bon album.

Mais ici la donne change quand même pas mal, même si Sybreed conserve cette patate et cette chaleur dans ses morceaux, avec "God Is An Automaton" ils ont clairement franchi un cap. Il était temps pour eux d’innover un grand coup et cet album traduit très bien cette innovation, des nappes orchestrales plus présentes malgré l’agencement cyber metal sur "No Wisdom Brings Solace" tout en conservant une force et une énergie incroyables. Le chant de Benjamin est toujours aussi bon, les parties claires comme les parties hurlées sonnent avec une justesse par moments assez déconcertante, à prendre dans le bon sens bien sûr au vu de plaisir procuré à l’écoute. "Hightech Versus Lowlife" sonnera un peu à part comparé à l’ensemble de la galette, mais ça ne sera pas gênant, sur onze titres je trouve même ça négligeable. Une gestion de l’électronique frôlant la perfection sur "The Line Of Least Resistance" respectant fort bien le crédo cyber et metal avec une excellente alchimie. La profondeur de ce morceau s’en trouve triplée et l’effet est immédiat, pas besoin d’aligner des tasses de café pour se réveiller et se mettre une pêche d’enfer, il suffit d’écouter ce morceau et c’est parti ! Pourquoi s’en tenir à un seul morceau du genre quand on a des titres comme "Red Nova Ignition" et "Into The Blackest Light", si proches et si éloignés à la fois, chaque morceau se démarque par une singularité qu’il est des fois difficiles de décrire. Des compositions d’une très grande qualité, ça jongle entre le metal, le cyber, quelques nappes orchestrales à droite à gauche, des vagues electro en pleine tronche sous une batterie à fond sur la double et un chant se jouant aisément des passages clairs comme des passages hurlés… De quoi faire tourner la tête me dira-t-on ? Eh bien c’est exactement ça, chaque morceau est une baffe préparant la suivante qui s’avérera plus forte encore.

Un son avec une très grosse dominante cyber sur "Challenger" histoire de bien mettre en avant l’excellence du travail de Drop sans oublier le dantesque "Destruction And Bliss" venant clôturer ce monstrueux album, les Sybreed mène l’auditeur par le bout du nez. "God Is An Automaton", un album à se procurer sans aucune hésitation, que je recommande fortement et ce sans modération aucune.


Phenix
Septembre 2012




"The Pulse Of Awakening"
Note : 12/20

Sybreed est un groupe de metal industriel originaire de Suisse, formé en 2003. Leur label est Listenable Record. Après "Slave Design", leur premier album sorti en 2004, ils ont sorti "Antares" en 2007, puis un EP en 2009 nommé "A.E.O.N" pour ainsi nous délivrer "The Pulse Of Awakening". La pochette tout d'abord : dans un style très biomécanique, elle représente un crâne stylisé, très bien réalise, bon point ! "The Pulse Of Awakening" est un album puissant. Le style du groupe ne change pas vraiment et ils restent fidèles à eux-mêmes avec cet album. Tantôt chant clair, tantôt hurlement, le tout parfaitement maîtrisé, accompagné de riffs bien lourds et vraiment entraînants. La musique électronique est très présente et c'est ce qui fait l'identité de Sybreed, qui agence le tout de manière très harmonieuse. Au fil des chansons, je réalise que le chant clair est quasiment omniprésent et avec ces claviers planants, je m'ennuie quelque peu, notamment sur "Kill Joy", étant plutôt adepte des musiques extrêmes. Ce disque a plusieurs facettes et sait se montrer agressif, parfois, mais reste dans l'ensemble relativement passe partout et accessible aux amateurs de rock comme de metal. Dans une approche très néo metal, et avec une voix un peu trop modifiée à mon goût, les titres s'enchaînent et je ne sens toujours pas ce petit "truc" qui fait que j'accrocherai à cet album. Mais en toute objectivité, la production est très bonne, les thèmes abordés ne sont pas transcendants, avec des titres comme "Kill Joy" cité plus haut, ou "Lucifer Effect", un peu clichés. Mais bon. Il trouvera sûrement un public, très certainement même, mais ne figurera toutefois pas dans mon top album.


Fannie
Décembre 2009




"Antares"
Note : 17/20

Les petits Suisses de Sybreed sont de retour en ce deuxième semestre 2007 avec leur nouvel album "Antares". Si "Slave Design" avait été une excellente surprise pour un premier album, le groupe était cette fois attendu au tournant et il suffit d'un seul titre, "Emma-0", pour être rassuré : Sybreed est toujours Sybreed ! "Antares" est cependant beaucoup plus abouti que son prédécesseur, aussi bien dans la médolie que dans l'extrême. Et cela se traduit par des titres comme "Revive My Wounds" ou "Neurodrive" qui sont juste des tubes en puissance ! Le côté "cyber" est toujours aussi présent dans les compos et c'est tout simplement jouissif. La section rythmique apporte un côté froid et mécanique, renforcé par des samples futuristes qui plantent un décor à la Terminator. Le chant de Ben oscille toujours entre voix saturée et voix claire, l'utilisation de cette dernière étant presque exclusivement réservée aux refrains. Si Fear Factory et Meshuggah sont les premiers groupes qui viennent en tête à l'écoute de cet album, certains passages peuvent également faire penser à du Soilwork. Cependant, il n'y a pas deux albums comme "Antares" et Sybreed prouve que la musique "dark" peut très bien se marrier avec la musique "extrême" ("Neurodrive"). Les Suisses arrivent également à captiver notre attention du début à la fin ; écoutez "Ethernity", vous m'en direz des nouvelles ; et c'est ce qu'on appelle un pari gagné étant donné que les albums qui sortent habituellement dans ce créneau musical ont une fâcheuse tendance à tourner en boucle (dans le mauvais sens du terme). Félicitations messieurs !


Petebull
Décembre 2007




"Slave Design"
Note : 17/20

Sybreed nous vient de Suisse avec son nouvel album "Slave Design", ce ne sont pas pour autant des débutants puisqu'ils officiaient auparavant au sein du groupe Rain. Sybreed pratique un large mélange de styles, allant du death à l'indus, en passant par le rock et l'éclectro puis pour finir par le gothique. L'ambiance générale qui s'en dégage est largement indus, nos amis Suisses n'y sont pas allés de main morte sur l'utilisation de séquences en tout genre. Le résultat est imparable et fera bouger autant les métalleux que les habitués des soirées batcave. Il y a une certaine voix claire, un style de riffs et une batterie qui se rapprochent beaucoup de Fear Factory mais ça s'arrête là. Si Sybreed est aussi froid et amoureux des machines que Fear Factory, en revanche "Slave Design" dégage une musique plus sombre et plus mélodieuse. Plusieurs morceaux sont incontestablement des tubes en puissance, à commencer par "ReEvolution" et son magnifique refrain où le chant hurlé prend véritablement aux tripes, puis un "Decoy" taillé pour les ondes et enfin un "Next Day Will Never Come" qui fera un carton dans le milieu gothique. Pour le reste, il y a également de très bons morceaux mais un ton en dessous au niveau de l'émotion qu'ils dégagent car ils sont beaucoup plus froids et semblent taillés pour les fans de Fear Factory, Static-X, ou encore Meshuggah. Pour couronner le tout, la production, signée du groupe lui-même, est largement de niveau international. Il faudrait un formidable concours de circonstances pour que cet album ne fasse pas parler de lui lors de sa sortie en France. Les petits Suisses ne sont peut-être pas aussi petits qu'on le pense...


Petebull
Mars 2005


Conclusion
L'interview : Ben & Drop

Le site officiel : www.sybreed.com