Le Kollectif Klonosphere est décidément très actif ces dernières semaines, l'association poitevine envahit la planète musique, c'est un constat, et aujourd'hui c'est Supertanker qui vient masser nos délicates vertèbres avec son premier album "Songs From The Ashes". Pour les présenter, Supertanker nous vient de la région parisienne et est formé de Cédric à la basse, Ced au chant, Jérome à la batterie et du duo de guitaristes formé par Fabien et Mathieu. Tout ce petit monde nous envoie dans la tronche un gros mélange de genres ; à savoir un hybride de gros metal saupoudré de power et garni de stoner, inutile de vous dire que ça dégage sec...

13 titres pour 46 minutes où on est balancé à la fois entre les années 90 et le son moderne, c'est carré, puissant et parfois mélodique. Pour être honnête, si vous aimez les formations telles que Soundgarden, Alice In Chains, Crowbar et Pantera (et j'en passe et des meilleures), Supertanker et "Songs From The Ashes" vous tendent les bras. Il est impressionnant à l'écoute de cet album d'observer à quel point les Parisiens se sont littéralement gavés de leurs influences pour les restituer aujourd'hui sur ce premier album. Supertanker a créé son monde, son univers, son macrocosme et à l'écoute des titres qui composent cet album, il n'est pas étonnant que Supertanker se soit frisé les moustaches en compagnie de Loudblast, Trepalium, ou encore Vulcain, ADX et Pitbulls In The Nursery (où l'on retrouve d'ailleurs deux membres de Supertanker). Si vous voulez vous en prendre la poire, jetez une petite oreille aux titres "Below Ground", "Meticulous Crime Against Oourselves" ou "Far". Je pourrais tous vous les citer mais je vais vous laisser quelque peu être curieux tellement cet album est une sacrée bonne découverte d'une part et d'une autre une sacré beigne. Un titre comme "Used", tout en acoustique, en simplicité, sans chichi ni pompon fait descendre par exemple quelque peu la pression mais l'émotion par exemple est, elle, à son paroxysme... A l'écoute de "Songs From The Ashes", on voyage entre les années 90 et aujourd'hui, le Sud des USA et notre beau pays. Le genre d'album et de groupe qui te fait dire encore une fois que la scène française est décidément très très riche.

Avec "Songs From The Ashes", soyez assurés que ça cogne, ça bastonne sec, ça bombarde, je crois qu'il n'y a rien à dire de plus. Il est à espèrer que la formation tourne et tourne encore afin de répandre sa bonne musique partout chez nous et, espérons-le, en dehors de nos frontières, ce ne serait que justice rendue à un groupe sincère et intègre. Un petit tour vers le visuel et l'environnement de l'album, simplement superbes. Sobres, sombres, classes. Une petite réussite. Bonne route les gars !

"Songs From The Ashes"
Note : 15,5/20

C’est marrant, ce nom fait une part belle aux actualités du moment. En effet, le nom Supertanker est emprunté au nom des navire-citernes d'une capacité égale ou supérieure à 100 000 tonnes tombés aux mains des pirates aux abords des côtes somaliennes (Je me la pète, mais j’ai trouvé la def sur la toile !!). Rien d’étonnant, donc, à ce que la violence se retrouve très présente dans leur zic.

C’est à la manière d’un Pantera voire d’un Sepultura que les riffs de gratte viennent chatouiller de leurs canines acérées le tympan de nos pauvres organes auditifs. Le chant, non sans rappeler parfois celui de Phil Anselmo, vient également marteler un metal très poussif. Une voix qui parfois, très éraillée essaye de me rappeler celle de quelqu’un d’autre et dont je n’arrive pas à me saisir l’identité. Enfin bref, ceci dit, ce skeud offre à nos oreilles 3 morceaux (seulement) d’écoute parfois jouissive et le reste du temps hyper agréable. Le son est de très bonne qualité en plus. Lorsqu’on se penche sur les compos de plus près on saisit plein de petites nuances, de petites touches techniques qui prouvent que les mecs taffent et savent ce qu’ils expriment quand les doigts viennent caresser les cordes et les baguettes se jeter sur les fûts.

Les Supertanker nous offrent ici un skeud qui balance, dont l’énergie est entraînante, mais qui risque de fort vous énerver à la fin de ses 10 petites minutes. Je conseille, tout simplement. Ce "In Fall We Trust" nous met un pas dans leur univers. Reste à plonger dedans tête baissée à la venue de l’album…

El Caco Février 2009