Le groupe
Biographie :

Trio de stoner rock originaire du Nord-Est de la France et fondé en 2012, Sunderfeet vous sert un cocktail explosif de rock’n’roll, heavy, grunge et stoner. Déployant une énergie endiablée en live, le power trio a notamment partagé la scène avec Hellectrokuters (ex-Watcha), Los Disidentes Del Sucio Motel, Powder For Pigeons, SOAN, White Miles, Geezer etc. Le groupe se compose de Simon Mack à la guitar, Matthieu Ernewein à la basse et de Luke Duke à la batterie. Après un premier EP intitulé "Some Garage Stuff", sorti en 2014, Sunderfeet nous dévoile en 2017 son premier album "Nightmare For Myself".

Discographie :

2014 : "Some Garage Stuff" (EP)
2017 : "Nightmare For Myself"


La chronique


Savez-vous que le kopi-luwak est un café récolé dans les excréments d’une civette asiatique ? Non ?! Eh bien c’est cadeau, c’est pour la culture. Parallèlement à cette histoire de caca-café et pour rester un peu dans le même genre, savez-vous que Sunderfeet renvoie à "Sun Under Under Your Feet", mais que surtout Sunderfeet est un trio dans le stoner grunge ? Toujours pas ?! Eh bien maintenant c’est chose faite. C’est d’ailleurs chose d’autant plus faite que les trois en provenance du Nord-Est de l’Hexagone viennent de sortir leur premier album "Nightmare For Myself".

Si l’aventure a commencé du côté d’Haguenau en 2012 ou plutôt quelque part au nord du désert de Ried à une certaine date dans les années 50, elle réunit bel et bien en guise de testicules pour le groupe : un dealer et un conducteur de chasse neige. Les deux gusses furent rejoint par un bargeot fraichement échappé d’un asile du Pérou (non je n’invente rien). Alors si les deux premiers (à comprendre le batteur et le bassiste) forment les testicules du groupe, le troisième (le guitariste) sert certainement de gland de proue ou de tête de gland. Quoi qu’il en soit, musicalement les trois envoient un alliage stoner-grunge-rock déjà fortement imbibé d’alcool depuis "Some Garage Stuff" en 2014. Même si la ratatouille fait penser à un rat qui touille ou à un rat écrasé et que ce n’est pas vraiment appétissant (tmtc Linguini), ici ce ragoût mélangeur de sauces pourrait bien se retrouver au menu du 5 étoiles Pixarien "Chez Gusteau !" ("Spread The World", "Death Prowler", "13"). Il est donc évident que "Nightmare For Myself" ne garde que le meilleur de tout cela et est d’une écoute terriblement agréable ("Dying Day", "Common Aim"). Avoir des influences c’est bien, mais des influences c’est comme les bijoux de famille : ça ne sert à rien de les montrer tout le temps et à qui veut bien les sentir. Ce qui tombe relativement bien puisque Sunderfeet n’en exhibe que quelques unes qui sont vachement bien placées (des influences hein ! Pour les bijoux de famille, je ne sais pas...). Ainsi, l’oreille dénotera quelques touches à la Kyuss voire quelques pointes à la Soundgarden, mais ça demeure vachement bien foutu ("Mushroom Fail", "W.A.R", "Upset Man"). Que ce soit avec ses riffs de bonhomme ou ses allures rebelles, "Nightmare For Myself"réunit dix titres relativement exotiques et ensablés qui amèneront un corbeau à te bouffer le cerveau après une petite virée sur une hot-rod (merci l’artwork !).

Plus sérieusement, "Nightmare For Myself" est une belle course qui traverse l’Arizona avec ce parfum omniprésent de diesel et de cuir. D’ailleurs, en parlant de cuir, celui des santiags abimera certainement un peu tes talons mais c’est quand même la classe de marcher droit en santiags. Alors en attendant de t’en acheter une paire, "Nightmare For Myself" fournira une belle bande-son pour sonoriser tes péripéties en santiags. Voilà, c’est à peu près tout, Sunderfeet c’est comme les santiags : ça en jette plein la vue !


Rm.RCZ
Mai 2018


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.facebook.com/sunderfeet