Amateurs de Mnemic, Threat Signal et autres groupes de cyber-death, réjouissez-vous. Puisque les groupes précédemment mentionnés sont en arrêt depuis beaucoup trop longtemps, Subliminal Fear, directement d’Italie, arrive à votre rescousse.

Qui de mieux que le groupe lui-même pour décrire son style. Selon sa biographie, Subliminal Fear évolue dans un mélange de death metal, de musique électronique et mélodies accrocheuses. Mettant en avant deux chanteurs (clair et growl), le groupe propose un metal aux sonorités industrielles assumées. Il serait facile de crier au manque d’originalité si ce n’était que les groupes qui influencent Subliminal Fear sont soit disparus des radars ou bien sont à des années-lumière de ce qu’ils faisaient à leurs débuts (In Flames…). Cette situation est salutaire pour Subliminal Fear sinon les puristes seraient à leur trousse.

Le son est très robotique et aseptisé. Ce genre de production me laisse plutôt froid. Elle tend à rendre l’ensemble trop similaire, comme si nous faisions face qu’à une seule et unique longue pièce. Le chant agressif est vraiment réussi, contrairement au chant clair qui est beaucoup trop enterré sous des tonnes d’effets. Les guitares n’y échappent pas non plus. Trop compressées à mon goût, elles perdent toute puissance au profit d’un son djent  qui vient malheureusement rappeler combien les riffs sont linéaires. C’est bien dommage par contre car le talent est définitivement présent. Sur la pièce "Nexus", la précision des changements de rythme et la structure des riffs sont à couper le souffle.

Plus positivement, il faut donner du crédit aux claviers et autre programmation. Le tout permet de produire une ambiance parfaite pour le genre. Il est également vrai que le groupe sait produire d’excellentes mélodies et malgré le côté stérile de la musique, le soin que les membres du groupe ont apporté au niveau des mélodies est apparent.

Vous ne serez pas surpris d’apprendre la participation de trois invités en la personne de Guillaume Bideau (ex-Mnemic), Jon Howard (Threat Signal) et Lawrence Mackrory. Quoi de mieux que d’avoir sur ses chansons des membres de groupes qui vous inspirent ?

"One More Breath"
Note : 14/20

Dans la famille des groupes peu productifs italiens de metal scandinave (oui oui vous lisez bien) je voudrais Subliminal Fear ! Ce quintette rital, disparu de nos mémoires depuis leur premier effort il y a 5 ans déjà, nous revient avec un album de death mélodique pas si mal que ça, bourré de bons riffs sentant bon le viking (à s’y méprendre d’ailleurs, tant cela paraît être du plagiat d’idées), de growls alternés de chant clair et d’une production sympa (sauf pour la double pédale). Reprenant les divers éléments point par point je dois tout de suite reconnaître que l’Italie n’étant pas nation de metal par excellence, ma tolérance sera grande, même si ceux-ci ont choisi de plagier allègrement les grands noms du metal scandinave tels Soilwork ou In Flames (ce ne sont pas les seuls d’où ma clémence). Les riffs sont vraiment nerveux, speed, techniques mais trop inspirés de Soilwork (période "Follow The Hollow" et "Stabbing The Drama") à mon goût. L’enchaînement de voix claire et growls est bien construit même si cette voix claire me fait méchamment penser à du Trivium à la mauvaise période. L’envie de bien faire et les idées sont là mais il manque un grand quelque chose pour que cette galette donne un réel goût de reviens-y (dans le genre death mélo, et italien toujours, The Stranded a produit il y a peu une galette un cran au-dessus, même si celle-ci ne rivalisera jamais avec l’école scandinave). Pas l’album du mois malheureusement même si ce groupe a un fort potentiel.

Byclown Septembre 2012