Le groupe
Biographie :

Studfaust est un groupe de heavy metal / punk norvégien formé en 2011 et actuellement composé du duo : Faust (batterie / Blood Tsunami, Emperor, Scum, ex-Decomposed Cunt, ex-Mongo Ninja, ex-Bomberos, ex-Death Fuck, ex-Stigma Diabolicum, ex-Aborym, ex-Hesperus Dimension, ex-Nattefrost, ex-Dissection, ex-Thorns) et Tore Bratseth (guitare, basse, chant / The Batallion, ex-Desekrator, ex-Old Funeral, Almost Funeral, Bömbers, ex-Amok). Studfaust sort son premier album, "Where The Underdogs Bark", en Août 2014 chez Soulseller Records.

Discographie :

2014 : "Where The Underdogs Bark"


La chronique


Studfaust, groupe norvégien officiant dans ce que j’appelerai un heavy metal teinté de rock and roll. Depuis quelques années, on assiste en effet à un phénomène assez intéressant en Norvège : des musiciens de black metal très connus qui décident de rendre «hommage» aux racines mêmes du genre, créant de ce fait un autre groupe totalement éloigné de leur style habituel. C’est un peu le phénomène auquel on assiste avec Studfaust, qui compte parmi ses rangs un ancien membre d’Emperor, ou encore Blood Tsunami. A l’image de Chrome Division, ce n’est pas forcément le genre de choses qui attirent mon oreille au premier abord.

L’album s’ouvre sur "Half Human Half Dynamite". Et franchement ce genre de titres, ça annonce tout de suite la couleur. Aucune introduction nécessaire, les choses sérieuses commencent immédiatement. Et je trouve que dès le premier morceau, on a déjà l’idée directrice de l’album. Studfaust ne cherche pas à innover, on sent clairement des influences à la Motörhead (voire à la Venom). En fait, le but global du groupe c’est d’envoyer la pétée, si possible bien alcoolisée et de se faire plaisir. Et dès qu’on a compris ce principe, il n’y a plus raison de chipoter car il faudrait être sérieusement de mauvaise foi pour dire qu’ils ne réussissent pas dans cet objectif précis. Le titre éponyme "Where The Underdogs Bark" renforce cette idée. C’est franchement le genre de groupes que tu découvres dans un petit club underground, bière à la main, et que tu vénères sur le moment parce qu’ils mettent une putain d’ambiance. Parfois la simplicité fait bien plus d’effet que des tonnes de chichis qui deviennent par frôler le kitsch. L’authenticité est une valeur qui se perd de plus en plus, et je ne peux qu’apprécier les groupes qui choissisent de rester fidèles à leurs racines. Sans chercher à en faire de trop.

Poursuivons avec "Hell Is Full"... le cauchemar de tout metalleux qui rêve d’aller cramer en enfer, une pinte à la main et de serrer la pince à tous les compatriotes qui auront eu la joie d’y prendre leurs quartiers avant lui. Allez soyez honnêtes, c’est quelque chose auquel on a TOUS pensé un jour ! Si je devais parler de la chanson en elle-même à présent, je dirais simplement que c’est typiquement le genre de morceau où tu gueules comme un putois tout seul tout en essayant péniblement de faire du air guitar. La valeur sûre quoi ! Des riffs efficaces, des vocaux qui donnent envie de gueuler à notre tour ... Je n’ai rien à dire de négatif. "Street Judge’s Gavel" et "Erection Of The Egoist" suivent le même moule. Simples et efficaces. Je crois que le but premier du groupe sur cet album c’était de ne pas se prendre la tête. Mais franchement, on s’en fiche ! "The Devil Of Mine" continue sur cette lancée festive et typiquement heavy. On sent quand même quelques petites influences punk dans tout ça, mais le mélange opère assez bien. Passons à "1980‘s Ladies" qui est ma chanson préférée de l’album. Laissez-moi vous dire qu’il s’agit peut-être de la chanson la plus TYPIQUE de toute la production, avec des "yeah yeah" que tu peux reprendre en choeur et des thèmes loin d’être innovateurs... mais pourtant, putain qu’est ce que ça fonctionne bien. Le gros coup de coeur est pour ce morceau.

Alors que retenir de Studfaust ? Hé bah que du bon. Certes, ce groupe ne cherche pas à innover et n’a jamais eu la prétention de vouloir révolutionner un genre, mais leur travail est largement maitrisé. C’est typiquement le groupe qui ne se prend pas le chou, et qui refuse que tu te le prennes aussi en essayant de découvrir un message plus profond dans leurs compositions. Non, Studfaust c’est du heavy qu’on pourrait qualifier de stupide, mais qui fait franchement du bien par où ça passe. Après si vous cherchez un groupe qui veut vous donner le sens de la vie, ou vous réciter de la poésie dépressive, ce n’est évidemment pas là qu’il faut chercher. Des débuts très intéressants, et entraînants. Pouce vert pour Studfaust !


Velgbortlivet
Août 2014


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.facebook.com/studfaust