Le groupe
Biographie :

Actif depuis 1996, le trio metal / rock lorrain StuBorA est composé de Cyril (chant / guitare), Mick (chant / basse) et Niala (batterie). Après deux premières démos, le groupe sort un premier album autoproduit intitulé "Oropa'A" en 1998. Son successeur "What We See Is Not What We Wanna See" voit le jour cinq ans plus tard, distribué par Overcome et suivi d'une tournée. Trois ans après, l'EP "Bleeding World" sorti quant à lui chez Musicast amorce un virage plus heavy rock pour le groupe. Direction qui perdure sur ce troisième album "The Almighty" sorti l'année dernière, où StuBorA continue son évolution vers une musique toujours plus aboutie. Avec "Résurrection", StuBorA confirme l'orientation musicale engagée sur ses deux précédentes créations. "Horizon Noir" voit le jour le 20 Novembre 2019.

Discographie :

1998 : "Oropa'A"
2003 : "What We See Is Not What We Wanna See"
2006 : "Bleeding My World " (EP)
2011 "The Almighty"
2015 : "Résurrection"
2019 : "Horizon Noir"


Les chroniques


"Horizon Noir"
Note : 15/20

Cela fait un petit moment que StuBorA trace son chemin, que le nom de “StuBorA” apparaît un peu partout. Pourtant, en toute franchise, je ne m'étais jamais intéressé plus que cela à StuBorA (ni même pas du tout en fait) avant de me coller à cet album, "Horizon Noir". Rattrapons donc cela immédiatement !

Première surprise : les textes sont en français. Heureuse surprise et surtout belle prise de risque ! Lorsque l’on sait que l’oreille est bien plus exigeante face à une oeuvre chantée dans notre langue maternelle que dans n’importe quel yaourt anglais. D’ailleurs, globalement, peu de passages posent problème en termes de lyrics (même aucun personnellement). La raison est simple, StuBorA utilise la voix comme un instrument à part entière. Comme ce qui apporte à la fois plus de mélodie mais également de puissance au reste du son. ll faut d’ailleurs souligner que cela sied à merveille à ce heavy / rock agrémenté de stoner. Le trio se fait avant tout plaisir, en témoigne les potards certainement poussés pas très loin du maximum ("A En Crever", "Au Pied du Mur", "Soleil Noir"). La musique se veut tour à tour personnelle et universelle. Si l’ensemble des compositions ne dénote pas une complexité torturée ni scientifique, "Horizon Noir" a le grand mérite d’aller à l’essentiel et d’être une belle découverte.

En bref, c’est avec une grande sincérité que StuBorA nous livre ici un album homogène et solide. "Horizon Noir" compile treize titres faciles d’approche et bien ficelés. Mes préférences allant au riff d’"Identité", à cette entrée en matière réussie qu’est "Ténèbres Éternelles" et à "Brune, Noire, Peur Et Feu". À écouter !


Rm.RCZ
Avril 2020




"Résurrection"
Note : 18/20

Eh bien, les amis, en ce jour baigné de soleil, votre humble serviteur a le plaisir de vous présenter le nouvel album des Barisiens de StuBorA, le quatrième de leur carrière, le bien nommé "Résurrection". Autant vous le dire tout de suite, le trio lorrain à la forme, "Résurrection" compte 12 nouveaux titres pour près de 52 minutes de rock / metal fougueux et énergique. Le groupe commence à prendre de la bouteille comme on dit, StuBorA fêtant en 2016 ses 20 ans de carrière (c’est fou comme le temps passe vite) ; eh oui, 20 ans déjà que le groupe est actif et se démène comme un beau diable ! D’ailleurs à ce sujet, quel plus beau cadeau pour un défenseur comme moi de notre belle scène d’entendre un groupe n’ayant aucune peur de chanter du rock, du metal, dans notre langue (oui, le français et le rock se marient bien !) et de l’assumer. Vous me direz, cela permet de savourer pleinement la subtilité des textes. Bon ok, disons-le, cet album ne respire pas la gaieté mais StuBorA a des messages à faire passer et le fait bien, il n’y a pas à tergiverser sur ce point.

Je dois vous avouer toutefois un petit secret, je découvre par l’intermédiaire de "Résurrection" le monde et l’univers de StuBorA, je rattrape ainsi quelque peu mon retard et je dois vous avouer que je ne suis point déçu ! Cet album sent la sincérité et on ressent toute la passion du groupe pour la musique. Vous vous doutez aussi de par le titre de l’album que celui-ci marque une renaissance, les membres du groupe ayant traversé des épreuves dans leur vie dont ils se sont relevés, mais les StuBorA sont forts, aussi Michael, Cyril et Niala méritent que l’on porte un regard sur leur musique, car ne l’oubliez pas : "J’aime la musique, je la soutiens". Laissez-vous porter (même emporter) par "Avant La Lumière" qui ouvre l’album, "Evasion" dans lequel chacun et chacune de nous peut se reconnaître ou "Hater" dans lequel StuBorA est très très énervé contre la méchanceté gratuite des gens qui se cachent derrière un écran afin de répandre une haine virtuelle. Oui, vous l’avez compris, cet album est (très) bon, d’autant que le groupe y a mis toutes ses  tripes, leur habile mélange de rock, de metal et de mélodies est savamment bien dosé, au final on passe un agréable moment en compagnie des Barisiens et on s’étonne même à chantonner avec Cyril et Michael puisque qu’ils se partagent le chant au sein de StuBorA.

"Résurrection" est solide et possède de beaux arguments à faire valoir, il est à espérer que le groupe le soutienne le plus possible sur scène. Et comme ils le disent si bien eux-mêmes : oui, Ils sont bien de retour ! Côté technique, le son de l’album est aux petits oignons, quel plaisir encore une fois d’entendre qu’un groupe a apporté un grand soin à la production de son album (qui a été enregistré, mixé et masterisé au Fukin Bloody Studio) ; bref, une grosse claque sonore. Un petit mot également au soin apporté à l’objet, car pour un mec comme moi qui aime collectionner les beaux objets, je puis vous dire que le digipack et le visuel sont superbes (designés par Cyril Beaudaux) et les photos de Didier Ostartag rajoutent un petit quelque chose d'indéniable à ce "Résurrection" qui ne vous laissera pas de marbre, c’est certain. Je ne peux que vous conseiller de faire un petit tour ici où vous pourrez, par exemple, soutenir (pour moins de 10€ !) les Lorrains et en plus (j’en suis certain), ils se feront un plaisir de vous dédicacer la bête. Ensuite, si vous êtes fana de la dématérialisation, vous pouvez le télécharger au format numérique. Elle n’est pas belle la vie ? Non mais franchement… En conclusion, je dirais que StuBorA fête avec brio sa renaissance en nous offrant un "Résurrection" plaisant dans lequel ses membres ont mis énormément de cœur et de passion.


Vince
Mars 2016




"The Almighty"
Note : 15/20

Aujourd'hui, je me penche sur le cas de StuBorA avec, je l'avoue, un parti-pris, que j'énoncerai donc sans détours : cet album aurait été génial s'il avait été instrumental. Il débute par une instru d'ailleurs ("Come Back To Life"), agréable, posée, joliment agencée...

Mais dès la seconde track, je bloque simultanément sur trois points : les voix, l'accent et les textes. Alors, traitez-moi de "nazi" de la langue Anglaise si vous le souhaitez, mais quand j'entends "I'm choure" en lieu et place d'"I'm sure", je grince des dents. L'accent Français à couper au couteau étant hélas l'apanage de bon nombre de groupes de l'Hexagone, je tente de dépasser cela et j'en viens aux voix, auxquelles je ne reconnais rien de vraiment particulier ou accrocheur. Passons cette fois encore, venons-en aux textes : assez basiques, ils passent assez mal le cap du français, présent sur la moitié de l'album. S'en tenir à "Non je ne peux pas, je ne veux pas / Non je ne crois pas, je ne dois pas !" alors qu'on a précisément choisi de faire appel à une des langues les plus riches au monde, vous en conviendrez, c'est paradoxal.

Mais que les fans et/ou le groupe (s'ils me lisent) se rassurent, j'en ai terminé avec mon bashage en règle car le reste, tout le reste, s'avère de très bonne facture. Le dossier de presse nous promet une palette de styles assez vaste et en effet, entre le metal speedé très noisy de "Hell Is On My Way", le punky "Kick Against The Pricks" et son refrain "I'd just want to kick your ass" bien sympathique, le brutal "Mind Off" plus hardcore dans les grattes, et des ballades heavy rock comme "Le Feu" et le titre éponyme, ça fait pas mal de mets dont on reprendrait bien dans le buffet.

Si un album, bien souvent, nous déroute à la première écoute et s'apprivoise avec le temps, celui-ci produit ma foi l'effet inverse : après une première réception plus qu'enthousiaste, force m'est d'admettre que cet entrain était surtout provoqué par des registres qui sonnent vite trop faciles, trop connus. Sans que les influences ne soient trop évidentes, chaque style est néanmoins illustré d'une façon un peu scolaire, à l'intérieur des limites imposées, avec quelques parties de gratte franchement prévisibles qui me rappelent un été passé (gâché ?) sur Guitar Hero III en niveau intermédiaire. Si ces ptits gars maîtrisent indubitablement leur sujet, il leur manque encore une once de personnalisation, une patte, qui pourrait les faire passer dans la cour des grands.

Mais ce qui s'impose dans ce projet, et qui fait de ce disque un compagnon fort agréable au final, c'est son bon esprit pétri de sincérité, de camaraderie, et emmené par une pêche indéniable. Rarement stupéfiant mais jamais boring, StuBorA vous bombarde d'ondes positives avec effets non pervers assurés. Dixit la fille qui chantonne le refrain de "Je Reprends Le Contrôle" depuis plus d'un mois maintenant.


Yael
Avril 2012




"Bleeding My World "
Note : 13/20

On ne peut pas dire que Longeville soit une ville très attirante ou que l’on entende souvent parler d’elle pour sa scène rock ou metal, cette fois les choses changent avec StuBorA qui affiche un EP des plus surprenants. Un don pour la mélodie et une alliance très judicieuse du metal-hardcore mélodique aux relents de stoner avec quelques mosh parts font de ce "Bleeding My World " un disque réussi malgré un accent Anglais beaucoup trop "frenchy" et qui reste sérieusement à améliorer pour pouvoir s’ouvrir les portes de l’étranger…

De l’excellent Full Of Hope" au maxi tubesque "What Will You Say", rien n’est à jeter dans ce mini album à part peut être "Whatever I Say" qui clôt et qui est bien en dessous du reste. On aurait aimé entendre un morceau en Français car sans vouloir insister lourdement, l’accent de Cyril et Mick trahit vraiment le groupe sur son origine et c’est bien dommage. Sans ce petit défaut récurent et trop souvent présent chez les groupes Français avides d’exportation ou ne maîtrisant pas parfaitement la langue de Shakespeare, cet EP pourrait sans problème être de dimension internationale mais avec un peu plus de pratique ou de voyages initiatiques cela devrait s’arranger… Avec un son raisonnable malgré un son de batterie parfois limite, vous devriez aimer cet effort du trio venu d’un endroit improbable. Surtout si vous aimez les riffs de Pro-Pain et la mélodie de Spiritual Beggars ou de Hermano par exemple.

Tout à fait dans l’air du temps, ce "Bleeding My World " devrait être le dernier passage vers l’aboutissement artistique final pour ce groupe au potentiel évident. Gageons qu’avec un gros son, un accent amélioré (promis j’arrête avec ça) et quelques titres en Français, le prochain opus devrait être une tuerie. En attendant, ces 6 titres font bien l’affaire et s’écoutent agréablement. Encourageons StuBorA dans sa recherche d’originalité et attendons patiemment l’arrivée de la suite qui promet d’être bien plus qu’intéressante…


Crass
Avril 2006




"What We See Is Not What We Wanna See"
Note : 15/20

Rouleau-compresseur, marteau-piqueur, moissonneuse-batteuse, voilà les images qui nous viennent à l'esprit à l'écoute de l'album ! StuBorA sévit dans le metalcore pur et dur et n'a pas prévu de ménager vos petites oreilles. Les neuf premiers morceaux de cet album s'enchaînent à une vitesse infernale. Au bout de 25 petites minutes on se retrouve déjà à la dixième piste. Que s'est-il passé entre temps ? Une décharge de son bien gras et un mur de guitares qui fait le reste. La recette est connue et a déjà fait le tour de la planète mais c'est à chaque fois une gifle dans ta gueule ! A coire que le groupe a ruminé pendant 5 ans sa rage et sa furie avec de sortir cet opus.
StuBorA mélange puissance hardcore et metal violent, le tout aidé par des riffs hyper agressifs et une batterie qui ne faiblit jamais. La voix, bien criarde, est un mélange de Lynn Strait de Snot, de Billy Milano de M.O.D / S.O.D... et d'un punk qui crie toute sa haine. La puissance est ici le maître-mot et si vous aspirez à un peu plus de tranquilité, il vous faudra patienter jusqu'à la dernière piste qui est un gros mélange de styles, y compris un passage aux influences ragga assez surprenant. Un disque qui, malgré sa décharge d'énergie et de puissance, finit par lasser quelque peu par son manque d'originalité mais qui reste incontestablement bien taillé pour le pogo.


Petebull
Septembre 2003


Conclusion
A écouter : Full Of Hope (2006)

L'interview : Cyril

Le site officiel : www.stubora.com