Le groupe
Biographie :

Stryge est un groupe de metal qymphonique qui sait emprunter aux genres extrèmes afin de créer une musique puissante et mélodique, accompagnée par un orchestre symphonique au complet. Le groupe s'est formé en 2009 autour des deux guitaristes Camille et Laure cherchant à créer un groupe de metal à voix féminine. Au fil du temps, viennent se greffer Clovis à la basse, Vincent au clavier et aux orchestrations, et Karal et Florian au chant et à la batterie qui quitterons le groupe un peu plus tard. C'est au cours de l'année 2011 qu'Hugo se place derrière les fûts et qu'Ingrid prend le micro, et c'est avec ce line-up que la plupart des morceaux auront été écrits. Mais dès 2012, après un premier concert, la patrie natale d'Ingrid la rappela et Fleur rejoignit la formation pour finir les concerts de la saison et enregistrer le premier EP du groupe.

Discographie :

2012 : "MMXII" (EP)


La chronique


Il y a peu, Stryge, groupe de metal symphonique venu de Caen, m’a proposé de chroniquer son premier album : "MMXII". Pour quelqu’un comme moi qui avait passé ces quelques dernières semaines focalisée sur les sorties internationales, la découverte de ce sextet tombait à pic. Certes, comme son nom l’indique lui-même, ce disque est sorti en 2012 (en Décembre, pour être tout à fait précise), mais il n’est jamais trop tard, pas vrai ? Et comme l’écoute de "MMXII" m’a laissée une impression globale plutôt agréable, de quoi se plaindre ? Le metal symphonique présenté n’est, on est bien d’accord, pas exceptionnel : les compositions suivent un schéma très classiques pour un groupe évoluant dans ce genre, sans une once de surprise ou d’originalité à signaler. Un mal ? Pas forcément : je rappelle qu’il ne s’agit que d’un premier album. Et, pour être claire dès le départ, celui-ci ne souffre honnêtement d’aucun défaut majeur, l’absence d’étincelle mise à part.

La mention spéciale revient à Vincent Tohier et son travail réussi sur les orchestrations. Un exemple évident : l’interlude de deux minutes placée en cinquième piste. On débute sur un doux piano, rapidement rejoint par le son d’une flûte, avant que la musique ne soit emportée par des orchestrations et une batterie sporadique, mais bien placée. Et puis, faire en sorte que la cornemuse et la cithare se rejoignent sur un morceau si court sans que cela ne choque, ce n’est pas si mal ! Je sais qu’il ne s’agit que d’un interlude, une pause avant la ‘reprise des hostilités’, mais celle-ci est une preuve de créativité suffisante pour avoir foi en l’avenir. Sans prise de risque, "MMXII" recèle quelques instants intéressants, comme la fin du morceau-titre, ouverture de l’album et composition la plus longue du haut de ses six minutes, fin où se mêlent agréablement des chœurs et la voix de Fleur Cacitti. "Madness Rules" ressemble à une petite comptine traitant du sujet de la tyrannie et de la puissance d’une peuple ; si le sujet semble grave, les paroles sont encore trop innocentes (effet recherché ?) pour que l’effet soit percutant. Ce qui n’empêche le résultat d’avoir son charme. Quelques lignes de guitare, sympathiques, sont à noter également, comme sur "A Godmade Misery", bien que l’aspect symphonique me semble, par moments, "noyer" les instruments rock.

Un conseil pour Stryge : retravailler le chant. Fleur Cacitti possède un timbre chaud et agréable, mais malheureusement beaucoup trop linéaire pour être capable de capter l’attention. Quant au bassiste Clovis Divay, responsable du chant hurlé, il accomplit sa tâche correctement, sans briller particulièrement. De plus, un travail sur la diction lui permettrait de rendre ses parties beaucoup plus compréhensibles, et, de ce fait, bien plus incisives. C’est pas mal, il y a de l’idée. Mais le travail vous attend, les amis ! Bon courage !


Gloomy
Septembre 2013


Conclusion
Note : 13,5/20

Le site officiel : www.stryge.bandcamp.com