Le groupe
Biographie :

Après avoir enregistré sept démos en home studio c'est en 2014 que la première véritable production de Stormy voit le jour. Édité à 100 exemplaires seulement, vendu exclusivement sur Internet, l'album composé de la plupart des anciennes démos remastérisées et de nouvelles compositions, reçoit de nombreux avis positifs des internautes. Peu de temps après la sortie du premier album "Fucked Up World", le groupe Stormy se forme pour les concerts. Sous la tutelle de la future bassiste, Darvulia, amie de longue date du chanteur, viennent se greffer quatre nouveaux membres, prêts à faire résonner les salles de France.

Discographie :

2014 : "Fucked Up World"
2018 : "Long Tight Road"


Les chroniques


"Long Tight Road"
Note : 15/20

Il existe des artistes tellement motivés et inspirés qu’aucun obstacle n’arrive à entraver leur processus de composition et d’écriture. C’est par exemple le cas de celui qui nous intéresse aujourd’hui (en même temps, si ce n’était pas le cas, on avait là la pire introduction possible...) : Stormy. Pas de groupe ? Pas de problème ! En 2014, Stormy sort son premier album, "Fucked Up World", écrit, composé et interprété tout seul, ayant même recours à de la batterie programmée pour assurer les parties rythmiques. Si certains solitaires peuvent se permettre d’arriver sur scène avec seulement leur micro, leur guitare, une éventuelle boîte à rythme et/ou harmonica (et aussi une sacrée paire pour se pointer ainsi en solo devant du public), Stormy aura eu de son côté la nécessité de trouver un peu de (bonne) compagnie et pu défendre ce premier album sur les planches accompagné de musiciens. Mais c’est bien de nouveau en tête-à-tête avec lui-même, ou presque, qu’il nous revient cette année avec son deuxième effort : "Long Tight Road". Et on peut déjà l’annoncer, après quatre ans, c’est en très grande forme que le gaillard est revenu !

Petite précision avant de poursuivre : les plus observateurs d’entre vous ont pu remarquer que la chronique de "Fucked Up World" sur ce site n’a pas été réalisée par mes soins, et autant être honnête, ce premier album ne m’avait pas emballé. Alors la mise en parallèle des deux chroniques pourra sembler étrange à certains au regard du grand bien qu’avait pensé mon confrère de la précédente sortie, mais gardez bien en tête que chacune a été écrite par des gens aux goûts différents, et "Fucked Up World" n’était pas au mien. Mais tout ça c’est du passé, nous sommes en 2018 maintenant, et ce "Long Tight Road", aux centres de nos préoccupations, sonne à mes oreilles cent fois mieux que son prédécesseur ! Voilà, c’est dit ! A mon sens, ces quatre années ont fait le plus grand bien à Stormy et lui ont permis d’accoucher d’un deuxième album plus travaillé, plus mûr. Mieux réussi, au final. Et pourtant, la recette en elle-même n’a pas changé fondamentalement.

Stormy c’est avant toute chose un passionné. C’est lui qui le dit. Et qui le prouve. Ecoutez "My Intention", et intéressez-vous un peu au bonhomme, vous comprendrez. Ou plus simple encore, écoutez sa musique. Mais moi je le dis aussi, et je le répète : Stormy est un passionné. Un passionné de metal, sous toutes ses formes, sans étiquette, sans prendre parti pour un camp quelconque dans une guéguerre puérile entre un sous-genre et un autre comme on peut y assister depuis des années, et à laquelle on assistera encore malheureusement bien longtemps. Mais lui, il aime le metal. Comment expliquer autrement toutes ces influences diverses et variées que l’on peut croiser tout au long des neufs morceaux proposés ?

Si on ressent globalement une patte metalcore sur l’ensemble, par exemple sur "Mechanic Brain", "My Intention" ou "Succubus" (excellent titre au demeurant), qui n’est pas sans nous rappeler Trivium ou Avenged Sevenfold, il serait hâtif et surtout erroné de réduire l’album à cela. On y trouve également des passages nous rappelant les meilleures heures d’un néo metal en plein âge d’or, tendance indus façon American Head Charge et leur "The Feeding", notamment sur "Unlucky", et Stormy arrive même à nous surprendre sur "Out Of My Way", avec des riffs et un chant que n’aurait pas renié un Dave Mustaine époque "Rust In Peace" / "Countdown To Extinction". S’ajoute à cela le diptyque "Sick & Tired Part. 1 & 2", variation en deux temps sur le même thème principal, à la manière de nombreux morceaux dans ce style ("Suicide Note" de Pantera, "Another Brick In The Wall" de Pink Floyd, pour ne citer que deux exemples célèbres), avec une première partie plus ambiante, et une seconde dans laquelle Stormy se déchaîne presque plus que dans n’importe lequel autre de ses morceaux, comme un défouloir, un exutoire laissant libre cours à sa folie. Et puisqu’on parle de grain de folie, que dire du génial "Russian Circus" ? Véritable révélation et coup de coeur de "Long Tight Road", ce morceau est absolument génial ! Créatif, inventif, notre artiste arrive ici à nous recréer une ambiance toute particulière, grâce à un metal aux sonorités originales, qui nous plonge dans un monde fantaisiste et très sombre. La musique et le chant y sont tellement excellents et réussis, que c’est avec une logique et une simplicité extrêmes que les images de clowns malsains, de Monsieur Muscle douteux et de monstres de foire inquiétants nous viennent tout naturellement en tête !

C’est finalement avec un morceau éponyme long de près de 15 minutes que se conclut "Long Tight Road", dans lequel Stormy nous régale à la fois de couplets agressifs, d’un pur solo (comme on en retrouve d’ailleurs pas mal sur tout l’album, je ne l’avais pas signalé) et d’un long passage ambiant des plus réussis. Car oui, c’est aussi là une des forces du jeune homme, la façon qu’il a de travailler l’ambiance de ses morceaux : les arrangements, les effets, tous ces petits plus parsemés méthodiquement sur tel ou tel morceau, de manière assez raisonnable pour faire preuve de créativité, et sans tomber dans un excès qui étoufferait l’ensemble. Ce sens de la juste mesure, on le retrouve d’ailleurs dans la façon que Stormy a de manier les styles de metal qu’il aime et choisit de nous présenter. Il arrive à nous offrir un résultat divers et varié, mais pourtant cohérent, et à explorer différents genres sans pour autant tomber dans une parodie à la Ultra Vomit. Un dosage des plus réussis !

Mis bout à bout, tous ces éléments parviennent au final à me faire apprécier un genre de metal dont je ne suis pourtant pas le plus fan, et rien que ça c’est déjà un signe que Stormy fait de la bonne musique. Ceux qui me connaissent savent en effet que je suis plus branché southern /sludge que metalcore, et pourtant, sur "Long Tight Road", ça passe vraiment très bien ! Alors je ne saurais que vous recommander l’écoute, et l’achat, de cet album, dont la qualité se suffit à elle-même comme argument à part entière, mais aussi pour soutenir la démarche du projet de Stormy, un passionné comme on n’en voit que trop peu aujourd’hui et qui le prouve dans tout ce qu’il fait. Quand je chronique, je me demande toujours si j’ai dans les oreilles un album que je réécouterai encore par la suite, par plaisir sur le long terme, pas seulement pour écrire à son sujet… et même après avoir posé le point final qui approche, "Long Tight Road" continuera sans le moindre doute à tourner souvent dans ma playlist ! Voilà voilà !


Nico
Juin 2018




"Fucked Up World"
Note : 16,5/20

Il est toujours agréable, les amis, de recevoir un groupe issu de notre belle scène. Vous me connaissez désormais, je soutiens la scène avec mes moyens et je tâche de le faire du mieux que je peux, j’ai donc aujourd’hui le plaisir de vous présenter un premier album au titre assez évocateur : "Fucked Up World", œuvre de Stormy, projet musical originaire de notre belle capitale.

Je parle de projet car à la base Stormy c’est un homme, multi-instrumentiste qui  baigne depuis son jeune âge dans la musique, d’ailleurs sur "Fucked Up World" c’est lui qui s’est occupé de la guitare, de la basse, du chant et de la batterie programmée, mais aujourd’hui l’on peut parler de groupe puisque des musiciens ont rejoint l’aventure. Désormais, Darvulia occupe le poste de bassiste, Nidal et Jeremy sont aux guitares et enfin Flavien est lui aux doux et délicats massages de fûts. Le créneau de Stormy ? Le metal, le pur, le dur, oscillant entre Slipknot et Black Bomb Ä. Tout n’est pas parfait sur ce premier album mais après tout qui l’est vraiment ? Mais je puis vous dire que "Fucked Up World" possède son petit lot de bons titres et je pense (donc je peux me tromper) qu’une production aux petits oignons pourrait venir soutenir davantage des petits brûlots comme "Blast", "Another Day" ou encore "Bureaucrassie" car on ressent chez Stormy une bonne grosse dose de passion et d’énergie positive, mais je suis certain que le désormais combo nous offrira dans un futur proche bien davantage et l’on ne peut que soutenir un artiste qui n’hésite pas à exprimer son art dans notre belle langue (ça, vous le savez, j’adore !).

En résumé, je dirais que "Fucked Up World", durant un peu plus d’une heure et douze titres (dont une intro), met un joyeux  bazar  dans les oreilles (ou dans les enceintes), c’est indéniable, et si vous appréciez un peu les O.V.N.I.S musicaux, je ne puis que vous conseiller de soutenir ce projet. Si vous avez envie d’en connaître un peu plus sur la bête, allez faire un petit tour sur le site du groupe, vous y trouverez de nombreuses infos et plus si affinités car "J’aime la musique, je la soutiens", n’est-ce pas ? The Storm is coming… alors observons la suite !


Vince
Juin 2017


Conclusion
L'interview : Stormy

Le site officiel : www.stormyheallven.fr