Le groupe
Biographie :

Stass est un groupe de death metal germano-suédois formé en 2012 et actuellement composé de : Erik Bevenrud (batterie), Kjetil Lynghaug (guitare / Echelon, Mordenial, Paganizer), Felix (chant / Crematory, ex-Ripping Entrails, ex-Cryptic Carnage, ex-Ab:Norm), Johan Berglund (basse / Echelon, The Grotesquery, ex-Demiurg, ex-The Skeletal, ex-This Haven, ex-Ribspreader) et Rogga Johansson (guitare / Down Among The Dead Men, Echelon, Humanity Delete, Johansson & Speckmann, Lobotomy Dept, Megascavenger, Minotaur Head, Necrogod, Paganizer, Putrevore, Revolting, Ribspreader, Rogga Johansson, Severed Limbs, The Grotesquery, Those Who Bring The Torture...). Stass sort son premier album, "The Darkside", en Septembre 2017 chez Mighty Music, suivi de "Songs Of Flesh And Decay" en Janvier 2021 chez Emanzipation Productions.

Discographie :

2017 : "The Darkside"
2021 : "Songs Of Flesh And Decay"


Les chroniques


"Songs Of Flesh And Decay"
Note : 18/20

Stass frappe à nouveau. L’alliance de Felix Stass (chant, Crematory) et Rogga Johansson (guitare, Paganizer, Revolting, Monstrous, Ribspreader, Megascavenger, Johansson & Speckmann...) nous offre "Songs Of Flesh And Decay", leur deuxième album ! A leurs côtés, Kjetil Lynghaug (guitare, Paganizer…) et Erik Bevenrud (batterie, Monstrous) complètent le line-up.

Sans surprise, le combo officie dans un death metal old school à la suédoise gras et criard teinté d’influences black metal vicieuses. La hargne des deux fondateurs est plus que perceptible à travers ces dix morceaux, complétés par une outro. "Dreams Of The Rotten Flesh" nous jette d’entrée dans la gueule du loup, entre blasts, riffs déchirants et le chant reconnaissable du frontman, puis "Forest Of Bony Fingers" nous lacère grâce à cette rythmique sanglante aux leads perçants. Le son devient plus sombre et lancinant avec "Beneath A Darkened Moon", un morceau massif mais inquiétant avant le refrain, puis on passe à la courte mais entraînante "I Work At Night" avec ses leads fantomatiques avant de se faire écraser à nouveau par les sonorités lourdes et purulentes de "Sounds Of Terror".

"Fear Of The Living Dead" propose à la fois un son old school sublimé par le mix, mais également une rythmique sur laquelle il est presque impossible de ne pas remuer la tête en attendant ce lead terrifiant, puis l’énergie impie refait surface avec "As The Seasons Bleach Your Bones". Le titre prend également des éléments de brutal death couplées à ces mélodies violentes, créant un contraste entrainant avant la grasse "Skin That Peels Away". On peut sentir ces riffs gras éclabousser les instruments du groupe rien qu’en écoutant le titre, et il faudra probablement faire attention dans les premiers rangs des concerts de la formation. "The Skeletons Are Ready" retourne dans ces sonorités ralenties et oppressantes mais martiales, contrastées par des leads perçants, puis "Hatchet Lover" nous offre une dernière dose de rage pure et explosive avant que "The Revenge Of The Bog (Sounds Of Terror II)" ne referme ce chapitre avec des sonorités terrifiantes.

L’univers de Stass navigue entre horreur et death suédois gras, et le mélange est extrêmement efficace. "Songs Of Flesh And Decay" mélange l’identité des deux membres fondateurs tout en ajoutant cette dose de puissance requise pour en faire un des albums incontournables de l’année.


Matthieu
Janvier 2021




"The Darkside"
Note : 18/20

Lorsque Felix Stass (chant, également présent dans Crematory) et Rogga Johansson (guitare, également présent entre autres dans Paganizer) se rencontrent en 2012, ils décident de former un groupe ensemble. Leur style s'orientera rapidement vers un death metal aux nombreux accents mélodiques et parfois industriels. Lorsque le projet avance, ils ne nomment alors Stass et engagent Erik Bevenrud à la batterie, Kjetil Lynghaug (Echelon, Mordenial, Paganizer) pour la deuxième guitare mais également Johan Berglund (Echelon, The Grotesquery) à la basse. Les cinq musiciens composent ensemble ce qui sera le premier album de Stass, "The Darkside". Mélange entre la voix puissante au style gothique de leur chanteur ainsi que de death metal suédois pur jus, les membres n'en sont pas peu fiers. Soyez prêts à une belle surprise.

L'album débute sur "Warriors Land", un titre accompagné d'un sample au son presque electro. S'il surprend sur les premières secondes, les riffs death prennent rapidement le dessus, et on sent que Felix est en excellente forme, avec un refrain dévastateur et gras au possible. Après un final qui redonne la part belle au sample, "Crawling From Ashes" surprendra par l'utilisation d'un chant clair qui contrastera énormément. Bien que presque dérangeante au premier abord, je trouve qu'elle n'est clairement pas incohérente. Les musiciens se démènent en arrière-plan pour imposer leur style, et la rythmique chiadée de "The Final Disease" en est la preuve. Parfois technique, mais toujours imposante, cette composition est l'une des plus entraînantes. Quelques riffs atmosphériques seront de sortie pour "Forever Blind", un titre plutôt efficace, alors que la rythmique sera beaucoup plus lente pour "Angel Of Doom", avec une basse largement mise en avant. Le son lourd à souhait permet aux guitaristes de placer des harmoniques à la pelle. Nouvelle technique de chant que l'on découvre à Felix sur "All Roads Lead To Hell", ce scream rauque permet une composition beaucoup plus rapide, tandis qu'il reviendra sur son growl imposant pour le refrain. Dès les premières notes de "The Burning", je vous garantis que vous allez headbanguer. Une rythmique simple, une guitare lead charmeuse, tous les éléments y sont. Un peu de poésie avec "Days Of Cremation" qui semble annihiler toute l'humanité sous ses frappes martiales et ses riffs assassins, alors que "The New World Order" s'imposera comme le titre du renouveau. Vous avez aimé la vois profonde de Felix ? Eh bien elle est de retour, alors que les musiciens sont réellement déterminés à nous prouver qu'ils maîtrisent aussi bien la vitesse que les harmoniques planantes. Le dernier titre, "The Host", enverra notre esprit vagabonder très loin avant de le faire peu à peu revenir grâce à un chant presque ésotérique tant il est beau et effrayant à la fois. Les derniers mots seront cependant prononcés par la guitare de Kjetil Lynghaug et son solo épique.

Le bagage musical des deux membres fondateurs leur a permis de combiner deux univers à la fois inépuisables mais également très proches. Si Crematory a fait chavirer votre âme et que Paganizer vous a laissé des courbatures, alors je ne vous explique pas qu'il vous faut absolument cet album. J'espère que malgré l'agenda plutôt chargé des membres, quelques passages sur les planches seront possibles, et que cet album sera suivi d'autres aussi bons.


Matthieu
Septembre 2017


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/stassband