Le groupe
Biographie :

Stahlsarg est un groupe de death / black metal anglais formé en 2013 et actuellement composé de : Destruction (basse / ex-Eastern Front), Eisenfaust (batterie), Krieg (guitare / ex-Eastern Front) et Eissturm (chant / guitare). Stahlsarg sort son premier album, "Comrades In Death", en Octobre 2015 chez Mighty Music, suivi de "Mechanisms Of Misanthropy" en Octobre 2017 chez Non Serviam Records.

Discographie :

2015 : "Comrades In Death"
2017 : "Mechanisms Of Misanthropy"


Les chroniques


"Mechanisms Of Misanthropy"
Note : 14/20

Stahlsarg... Je ne sais pas pourquoi mais dès que je vois le nom de ce groupe, je m’imagine qu’ils sont Norvégiens alors que non. Et j’ignore pourquoi je me fais la réflexion à chaque fois, leur son n’étant pas vraiment ce que je pourrais qualifier de scandinave mais... je vais arrêter de chercher des réponses aux manquements de mon cerveau. Stahlsarg donc, venant du Royaume-Uni, et nous présentant son second album. Je me rappelle vaguement avoir chroniqué leur premier album, et l’avoir apprécié, même si je n’étais pas non plus en train de sauter au plafond. Il y avait définitivement des choses à creuser, mais l’ensemble donnait envie de s’attarder sur la carrière à venir du groupe. Et voilà, c’est chose faite. Je m’y colle donc, avec le retard qui me caractérise.

L’album va donc s’ouvrir sur "Raise The Dead" et qui va d’ores et déjà imposer un rythme très rapide. Le titre est foutrement catchy, mais il ne casse pas non plus trois pattes à un canard. C’est dans la lignée de ce que l’on peut attendre de Stahlsarg. Suit ensuite le plus convaincant "Das Fallbeil". On y retrouve le côté martial que j’avais déjà apprécié sur leur premier album, et qui fait partie intégrante de leur identité musicale. Stahlsarg s’offre même des petits moments de flottement avec l’introduction de "Blonde Poison" où on sent une véritable volonté d’expression et d’innovation. Et pourtant, le groupe s’essouffle rapidement. Je ne sais pas trop à quoi attribuer la faute : les morceaux parfois un peu trop longs où on sent clairement que le groupe a voulu faire traîner les choses, ou au côté un peu trop attendu des compositions proposées. Ainsi, je citerai par exemple "Pharmaceutical Frontline" qui s’étire un peu trop à mon goût, l’empêchant ainsi de s’accomplir entièrement, ou encore "Far Beyond The Dragon Teeth" qui finit par tomber à plat, car je manquais sérieusement d’enthousiasme arrivée à ce niveau de l’album. J’ai l’impression que Stahlsarg a voulu trop en faire, ou trop bien faire. Changements de rythme continus, envie d’instaurer une ambiance solide, tout y est... et pourtant quelque chose empêche le tout de monter. Au final, le groupe réussit davantage dans des compositions un peu moins ambitieuses, et j’entends par là plus attendues d’eux. Ainsi, "Burn And Destroy" et "Aerial Night Terrorists" ont des structures plus traditionnelles, et n’innovent pas vraiment, mais sont foutrement entraînantes et plaisantes, et seront de véritables hymnes en live.

J’avoue être un peu déçue de cet album. Il y avait un véritable potentiel pour Stahlsarg et quelque chose n’a pas fonctionné. Ou alors, c’est moi qui ait été totalement insensible à cet album, et c’est possible également. Les efforts du groupe sont louables et remarquables, et ils réusissent dans la forme la plus primaire de leur art... mais peinent encore à s’élever au niveau supérieur. Toutefois, je reconnais encore une fois que certains titres, même s’ils n’entreront pas dans la postérité, font largement leur boulot et seront fédérateurs en live. Mais moi, j’en attendais un peu plus et je reste sur ma faim.


Velgbortlivet
Mars 2018




"Comrades In Death"
Note : 16/20

Stahlsarg est un groupe anglais de black / death metal formé en 2013. Groupe qui se revendique apolitique, ils écrivent notamment sur des événements clés de l’Histoire, principalement militaires. Et tout doucement, ils commencent à faire leur petit bonhomme de chemin vers une reconnaissance internationale. On les a notamment retrouvés en première partie d’Endstille plus d’une fois. Et c’est là que je prends l’affaire en main. J’ai donc déjà entendu leur nom, les ai croisés sur divers flyers, mais jamais je n’ai entendu ce qu’ils avaient à proposer. C’est donc la parfaite occasion pour se faire une idée de ce qu’on les anglais dans le ventre.

L’album s’ouvre donc sur "Razed To The Ground". Première chose à signaler, que je trouve d’une importance capitale : la capacité vocale d’Eissturm. Et pour une fois, je peux le dire : ils sont originaux ces vocaux ! Il a cette capacité de partir dans les aigus, mais il a aussi cette façon de découper ses mots comme s'il les crachait littéralement. Je ne sais pas vraiment comment décrire ça, mais il fallait le signaler : ces vocaux sont une tuerie. Et d’un point de vue instrumental, Eisenfaust se déchaîne derrière sa batterie. La basse de Destruction n’est pas en reste, et les riffs de Krieg et Eissturm sont d’une rare efficacité. Le bémol dans tout ça ? On ne trouve pas de ligne conductrice bien définie dans ce titre, et le tout a tendance à paraître un peu brouillon. Poursuivons avec "Seelow Heights" qui présente pour moi le même problème de ce début d’album : j’ai l’impression que Stahlsarg veulent absolument prouver qu’ils en ont dans la carrosserie et qu’ils veulent tout balancer d’un coup, sans réellement établir de limites précises. Bon, ce n’est bien sûr qu’un détail et ça reste des compositions bien choisies et agréables à l’écoute.

Passons à "From Factory To Fortress Of Rubble And Iron". Ca, c’est du titre ! Nouvelles péripéties vocales avec cette fois l’apparition d’un growl rauque plus proche des racines death metal. Ici, j’ai eu une impression d’une agressivité un peu plus maîtrisée. La passion de Stahlsarg se ressent dans ce titre ainsi que leur volonté de bien faire. Il faut également évoquer le titre le plus long de cet album qu’est "Damocles XIII". Ce titre accentue encore les influences death metal du groupe, et on pourrait presque le qualifier de death. Et pourquoi presque d’ailleurs ? Pour moi, c’est du death au final, point. Ce qui est remarquable ici, ce sont quelques passages atmosphériques qui donnent une intensité au morceau, qui relèvent largement son niveau. Une réussite en tout point. Suit "Wolves Of The Sea" qui est également un titre des plus convaincants, car enfin dosé et réfléchi. On retrouve un côté plus tourné vers le black metal avec "Under The Shadow Of The Silver Runes". En même temps, avec un nom pareil, ça ne pouvait être qu’influencé black metal. Là, c’est le travail de batterie que je tiens davantage à souligner. Batterie qui prend d’ailleurs son essort dans "Castle Wewelsburg" qui, pour le coup, retourne vraiment du côté BM de la barrière. Et étant la personne prévisible que je suis, j’ai été immédiatement satisfaite par ce titre. Je pense que c’est l’un des titres qui exprime le mieux le potentiel de Stahlsarg et ce qu’ils seront capables de faire par la suite. Parce que oui, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un groupe récent et qu’ils ont encore bien des possibilités pour nous étonner.

Nous voici désormais rendus à "Frostbite Division" qui continue de me satisfaire. A noter ici, la basse qui donne une puissance au morceau. Je pense qu’il doit s’agir de mon titre préféré tout simplement. Il est complet, abouti et travaillé et il envoie sérieusement du pâté. Ce titre pourrait résumer à lui seul tout ce que j’attends de Stahlsarg dans l’avenir. L’album s’achève avec "In The City Of Trapped Souls" qui instaure une atmosphère vachement intéressante pour une fin d’album. Ici, l’ambiance est pesante, et on a véritablement l’impression d’être coincé dans un endroit confiné, dans le noir. Le tout impose une sensation de malaise au titre, et une sorte de noirceur qui s’avère être la bienvenue en ce dernier effort du groupe.

En somme, j’ai été plus largement convaincue par la seconde partie de l’album que j’ai trouvé plus réfléchie et travaillée. J’y ai vu le potentiel de Stahlsarg pour les années à venir, car oui ce groupe est foutrement prometteur. On y trouve la passion nécessaire pour percer définitivement, et le talent des musiciens ne fait aucun doute. Et... vous saviez que le groupe avait apparemment sa propre bière ? Et encore une fois, je suis prévisible mais ça me donne envie de tester ça. Probablement pour échapper à ma triste réalité avec les bières norvégiennes bien trop chères pour ce qu’elles valent réellement. Mais là, je m’égare. Bref, Stahlsarg fait ici un début remarqué et laisse présager un futur plein de promesses.


Velgbortlivet
Décembre 2015


Conclusion
Le site officiel : www.stahlsargofficial.com