Le groupe
Biographie :

Spock's Beard est un groupe de rock progressif américain, originaire de Los Angeles. Il est formé par les frères Neal et Alan Morse. Neal jouait aux claviers et était chanteur avant de quitter le groupe afin de poursuivre une carrière solo en 20021. Alan joue de la guitare électrique. Le duo s'associe avec Nick D'Virgilio (batterie) et Dave Meros (basse) et font paraître leur premier album, "The Light", en 1995. Le quatuor est par la suite rejoint par le claviériste Ryo Okumoto. Neal Morse quitte le groupe en 2002, et D'Virgilio endosse le rôle de chanteur avant son départ en 2011.

Discographie :

1995 : "The Light"
1996 : "Beware Of Darkness"
1998 : "The Kindness Of Strangers"
1999 : "Day for Night"
2000 : "V"
2002 : "Snow"
2003 : "Feel Euphoria"
2005 : "Octane"
2006 : "Spock's Beard"
2010 : "X"
2012 : "The X Tour - Live" (Live)
2013 : "Brief Nocturnes And Dreamless Sleep"
2015 : "The Oblivion Particle"


Les chroniques


"The Oblivion Particle"
Note : 15/20

Les vétérans de Spock's Beard sont de retour avec leur douzième album "The Oblivion Particle" et pourraient avec celui-ci réjouir quelques anciens puristes, mais voyons ça un peu plus en profondeur.

En effet, dès l'ouverture de l'album avec "Tides Of Time", on sent comme un retour aux premiers albums du groupe, très rock prog 70's et assez loin des influences gros rock US qu'on pouvait entendre sur les précédents albums. La touche des anciens du prog anglais refait parler d'elle et permet de retrouver ne serait-ce que de temps en temps le Spock's Beard d'antan. Certes ce nouvel album n'est pas un simple retour en arrière et reste tout de même en phase avec son temps, les membres de Spock's Beard en profitent quand même pour expérimenter quelques nouvelles sonorités ou pour se servir d'instruments inhabituels dans leur musique. Mais les habitués de la bande s'y retrouveront sans problème, la patte du groupe est installée depuis belle lurette et malgré ces quelques petits changements, elle n'est pas bousculée sur "The Oblivion Particle". On note aussi moins de pavés que sur certains albums, celui-ci ne durant qu'une heure et ne contenant qu'un seul morceau atteignant les dix minutes. Le reste tourne quasiment toujours autour des sept minutes, ce qui est presque court pour un groupe comme Spock's Beard ! Cette formule permet d'avoir des morceaux qui, tout en étant assez riches, restent accrocheurs et ne s'éparpillent pas dans des jams et soli interminables.

On note quand même certains passages moins inspirés que d'autres, et là je pense particulièrement à "Get Out While You Can" sur lequel le couplet est très bon mais où le refrain fout un peu tout en l'air. Et bien entendu la traditionnelle ballade qui termine l'album et qui, sans être mauvaise, est assez banale. Mais en dehors de ce petit couac, l'album reste dans les standards du groupe en termes de qualité, les inconditionnels de Spock's Beard ne devraient donc pas être dépaysés. Certains pourraient voir ça comme un défaut puisque ce nouvel album risque de ne contenter que les fans de longue date du groupe, risquant par conséquent de ne pas apporter beaucoup de nouvelles têtes dans leurs rangs. Mais après tout, Spock's Beard est là depuis plus de 20 ans, je doute qu'ils aient encore quoi que que ce soit à prouver. D'autant que tout ce qui touche au prog, que ce soit orienté rock ou metal, n'est pas vraiment ce qui ramène le plus de monde depuis une paire d'années, il vaut donc mieux que le groupe continue à se faire plaisir comme il le fait depuis une paire d'années sans chercher à rameuter je ne sais quel public.

Au final, voilà un douzième album qui marque un léger retour aux sources mais qui ne révolutionne rien dans la musique de Spock's Beard, les inconditionnels devraient donc l'apprécier à sa juste valeur.


Murderworks
Décembre 2015




"The X Tour - Live"
Note : 16/20

La prog, c'est comme le jazz, de la fraîcheur, toujours de la fraîcheur, et on a toujours l'impression que c'est de l'improvisation, il y a des notes partout, on ne sait plus où donner de la tête et on adore... C'est clair on adore.

Je ne vais pas mentir, Spock's Beard, je n'en n'avais jamais entendu parler... Donc recherche oblige, forcément. Groupe de rock progressif californien, formé en 1992, ayant sorti dix albums studio, pas moins et des lives, j'en parle même pas... Bon on ne peut pas tout connaître non plus... Ce qui est bluffant c'est qu'à l'écoute des toutes premières notes du premier morceau "Edge Of The In-Between" du premier CD, car il y en a deux pour 13 chansons tout de même, on sait immédiatement qu'on va aimer le groupe, qu'on va aimer le CD, et qu'on va passer un super moment. Alors ceci est un double live donc tiré de leur album nommé "X" dernier rejeton, sorti en 2010, en grande partie, un live enregistré au Downey Civic Theater en Californie et vraisemblablement le groupe, mis à part quelques changements de place pour les chansons, a joué une bonne partie des titres de l'album "X", ainsi que d'autres des albums précédents sur le second CD. Le son est divinement bien capté, on a l'impression d'avoir une cession studio, mais il ne pouvait en être autrement pour un groupe de prog, c'est sûr.

C'est carrément dommage pour moi et ceux qui ont raté leurs albums, car Spock's Beard s'est a priori imposé comme une référence de la musique rock prog. Ce live délivre une atmosphère tellement conviviale, qu'on a la sensation d'être à la maison... C'est obligé qu'à l'écoute des morceaux de ce live, vous ne ressentiez pas les influences Pink Floydiennes, ou encore à la Yes également sur l'ensemble de l'oeuvre, bien que ce soit un live. Les titres issus de l'album "X" sont d'une rare intensité, "Edge Of The In-between" est une petite perle bourrée de passages instrumentaux, où les claviers comme sur le reste des morceaux, sont un instrument indispensable qui gère totalement les thèmes des mélodies et leur donne le relief suffisant pour apporter l'auditeur sur un lit de velours... Le chant sur le premier titre toujours et les lignes vocales, nous ramènent immédiatement dans les années 80's, ça fait du bien... On prend un pied énormissime à écouter les chansons de Spock's Beard. Parfois on a la sensation d'entendre les côté prog du groupe français Anthropia avec "Chain Reaction", dans le timbre de la voix, c'est juste un comparaison pour dire que le côté prog d'Anthropia se situe dans la même cour...

C'est véritablement une pluie de notes qui déferlent pendant de longues minutes, parce qu'avec "From The Darkness" ou encore "Jaws Of Heaven", rien qu'à ces deux titres, nous avons environ 35 minutes de saveur exotique. Les guitares proposent de nombreux breaks, les claviers font d'incessantes descentes et montées, avec un son parfois similaire à celui de Kalisia ou Ayreon pour qu'on explore totalement le monde de Spock's Beard, et c'est avec un grand plaisir que la croisière se passe... "Jaws Of heaven" reste un petit bijou d'ingéniosité, où la musique évolue constamment durant dix-sept minutes, afin de nous offrir un film cérébral où l'on peut s'imaginer n'importe quoi sur des passages tellement mélancoliques.

Si l'artwork n'est pas des plus tape-à-l'œil, le contenu de ce double live est un must total pour ceux qui veulent découvrir un peu ce groupe, avec pas mal de titres du dernier album, et quatre autres issus des albums précédents, mais revisités à la sauce actuelle. Oui, avec affirmation, on peut dire que ce live, est un album qu'on aura plaisir à réécouter souvent. [APPROUVE]


Arch Gros Barbare
Février 2013


Conclusion
Le site officiel : www.spocksbeard.com