"Carnivortex"
Note : 16/20
Avez vous déjà pris des mandales en pleine face ? Je pose cette question, car Splattered
s’apprête à en distribuer. Créé en 2012, le groupe sort "Carnivortex", son deuxième album. Et
ils ne font pas dans la dentelle les Américains ! Du line-up original il ne reste que Travis
Burger (guitare, Warscythe) et Andy Smith (chant, ex- Logistic Slaughter, ex- Repulsive
Infestation), mais les nouveaux membres se sont rapidement intégrés ! Le groupe peut
compter sur Josh Wesson (basse), Justin Sakogawa (guitare, Warscythe, Defeated
Sanity, From Hell, Vile) et Mike Simon (batterie, Cerebral Engorgement, Laceration…)
pour cette séance de baffes !
Dans la plus pure tradition du brutal / slam death, Splattered a décidé de faire un album
lourd à souhait. Il serait inutile de vous décrire morceau par morceau mon ressenti, car ce
disque est tout simplement un coup de poing en pleine face qui s’écoute d’un trait, et qui se
relance de suite. On notera des leads qui témoignent de la virtuosité des musiciens, comme
sur "Evisceration Initiation" ou "Chainsaw Thracheotomy", des moshparts monumentales
comme pour "Autocannibalism", "Premeditated Incisions" et "Carnivortex", ainsi qu’un mélange
d’influences entre old school et modernité pour "Diminish The Dead". L’album en lui-même
est un concentré de violence réalisé avec un mix surpuissant. Le groupe ne se targue pas
d’avoir réinventé le genre, mais au contraire d’en avoir saisi l’essence, d’y avoir mis sa
touche et de nous le lancer en pleine figure. Le chant est gras, caverneux, les riffs utilisent le
pattern habituel du palm mute, la batterie blaste à fond… Que demander de mieux ?
Slpattered n’est pas le premier groupe à utiliser cette recette. Mais "Carnivortex" est très
efficace, et ce serait mentir que de dire le contraire ! Le groupe se place parmis les
nouvelles formations de slam qui risquent de vous faire mal à la nuque en concert, et on
aime ça !
"Guttural Species"
Note : 08/20
C’est quoi le truc qui claque tout le temps ?? Un volet ?? Un cardan de voiture ? Well… c’est juste la production grotesque de la batterie... Ça s’est dit et c’est clair. Quoi d’autre ? Ou what else à part le mix final de la batterie qui est sûrement un des plus foireux que j’ai pu entendre de ma vie. La caisse claire est à peine audible, je n’entends que cette espèce de battement de double grosse caisse qui ressemble à un je ne sais quoi qui bat au vent. Et ils le vendent ça ?? En plus, la batterie est carrément mise en avant sur tous les autres instruments.
C’est bien beau de dire que le mec fait des gravity blasts avec ses baguettes, si c’est pour ne rien entendre, moi je peux en faire avec mes couilles si vous voulez et personne n’entendra rien. Passons, passons…
Vocalement, c’est un long grognement qui dure TOUT l'album, le mec ne respire pas, c’est pas possible, ils doivent être plusieurs... entre pig squeal et growl, c’est du non-stop grognement.
Entre slam death et mauvais slam death, le groupe a dû se trouver en rade de producteur ou d’ingénieur du son, et ils ont dû simplement ouvrir la porte du studio et choper le premier têtard qui passait par la, afin qu’il produise ça.
Si je jette une oreille plus attentive, je dirais que musicalement c’est aussi mauvais que la prod' et autant inspiré qu’un chant de sanglier perdu en pleine brousse. Bordel, l'EP qu’ils ont sorti en 2012 était largement mieux produit, aussi peu inspiré mais mieux produit.
Voici un exemple de groupe complètement englué dans la masse et qui n’en sortira jamais s’il ne trouve pas rapido un second souffle.
Comme j’ai déjà dit, le slam death n’est déjà pas la musique la plus inspirée du monde, alors si en plus la prod' ne suit pas, le rendu dans tous les sens du terme sera un massacre.
Hélas, le massacre ne s’arrêtera qu’à la fin du skeud et d’ailleurs les grognements du chanteur aussi. Comment font-ils pour ne pas se rendre compte que c’est insupportable un mec qui grogne tout un album sans une seconde d’arrêt. Je suis un dingue de chez dingue de musique extrême, mais à un moment quand ça devient insupportable, il faut savoir dire stop.
10 tracks, 35 minutes je crois, en fait je m’en fous, de perdues dans ma journée à écouter ça. Ce skeud-là ne sert qu’à une chose, nous faire voir que le batteur aime la double car je n’entends que ça, et aussi que le chanteur a du souffle et qu’il est prêt pour une bonne descente en apnée. Surtout, quand il remontera, il faudra lui dire qu’il va falloir revoir la copie et presque intégralement.
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