Le groupe
Biographie :

Spiritual Beggars est un groupe de stoner metal suédois fondé en 1992 à Halmstad, en Suède, par Michael Amott, guitariste du groupe de death metal suédois Arch Enemy et de Carcass. Il est entouré de : Ludwig Witt (batterie / Grand Magus, ex-Shining, ex-Sandalinas, ex-Firebird), Per Wiberg (clavier / Candlemass, ex-Opeth, ex-Krux), Sharlee D'Angelo (basse / Arch Enemy, The Night Flight Orchestra, Witchery, Mercyful Fate, ex-Illwill, ex-King Diamond, ex-Facelift, ex-Sinergy, ex-Dismember) et Apollo Papathanasio (chant / Evil Masquerade, Majestic, ex-Firewind, ex-Gardenian, ex-Meduza, ex-Sandalinas, ex-Time Requiem).

Discographie :

1994 : "Spiritual Beggars"
1996 : "Another Way To Shine"
1998 : "Mantra III"
2000 : "Ad Astra"
2002 : "On Fire"
2005 : "Demons"
2010 : "Return To Zero"
2013 : "Earth Blues"
2016 : "Sunrise To Sundown"


Les chroniques


"Sunrise To Sundown"
Note : 16/20

Avec ses teintes pastel et ses motifs psychédéliques, la pochette de "Sunrise To Sundown" nous annonce tout de suite la couleur : les Spiritual Beggars sont restés une fois de plus fidèles à leurs racines. Avec un son toujours aussi vintage, le groupe nous propose un voyage rétrospectif dans les années 70 à travers onze nouveaux morceaux de qualité.

Des morceaux qui, pour beaucoup, n'auraient pas fait tâche dans la discographie d'un Deep Purple ou d'un Led Zepplin pour ne citer qu'eux. Cette trop grande proximité avec leurs illustres prédécesseurs et, peut-être, les paroles souvent très kitsch, serait les seules choses qu'on pourrait trouver à reprocher à cet album. Pour le reste, tout y est très bon ! Le chant est électrisant, les guitares et le claviers se partagent la vedette avec des soli très inspirés et la session rythmique, assurée par la basse et la batterie, apportent un sacré groove à l'ensemble avec de nombreux breaks bien sentis. On apprécie aussi la diversité des morceaux qui contribuent chacun à varier les énergies tout au long de ces quarante cinq minutes de musique.

Bref, pas besoin d'en dire plus. Les Spiritual Beggars nous livre un nouveau très bon opus qui ravira tous les hipsters collectionneurs de vinyles qui savent bien que, de toute façon, le rock c'était mieux avant...


Zemurion
Avril 2016




"Earth Blues"
Note : 17/20

Nous y revoilà, 20 ans après la création du groupe, Spritual Beggars fait encore parler de lui. Fort d’un huitième album, "Earth Blues", le "super quintette" de mister Mike Amott (Arch Enemy, ex-Carcass) remet le couvert. Le line-up actuel comprend, en plus de Mike à la guitare, Sharlee d’Angelo à la basse (lui aussi de Arch Enemy, et entraîné dans cette affaire depuis 2005), Per Wiberg au clavier (pas de changement depuis 98, qui s’en plaindra, ça marche tellement bien comme ça, mais je tiens à rappeler que le brave a officié dans Opeth, l’un de mes groupes préférés), Ludwig Witt à la batterie (là depuis le début et posant ses baguettes pour Grand Magus) et bien sûr, la voix du groupe, Mr Apollo Papathanasio (Firewind en interim, Evil Masquerade) présent depuis seulement 3 ans, ayant le dur rôle de remplacer Spice, le chanteur historique du combo.

Présentations faites, intéressons-nous à l’artwork de ce double album (un premier CD qui comporte 12 nouveaux titres et un second CD de 8 titres live de leur prestation au Loud Park en 2012). Un couple, de dos, qui contemple une explosion, rien de plus raffiné. C’est sans doute l’idée que se font les braves de ce "Blues de la terre". Intéressant donc de commencer sur une telle note d’optimisme avant de plonger dans l’univers singulier de ce groupe de quadras bercés de stoner 70’s.

Ultra chaud, brassé au feeling et pas du tout au "m’as-tu vu", la puissance des amplis old school donne une couleur vraiment énorme à l’ensemble. Bien moins axé guitare que par le passé, Mike (qui ne démérite pas vu ses autres projets, et qui n’a plus rien à prouver) laisse la part belle aux claviers et orgues de Per qui s’en donne à cœur joie et laisse parler ses influences Deep Purple, et la basse de Sharlee, elle aussi, fait parler la poudre, plus ronde et groovy que jamais. Apollo au chant, petit nouveau de la bande compte tenu de la longévité de son prédécesseur, fait des miracles avec un timbre de voix unique, à la croisée des chemins entre du Coverdale et les premières œuvres de Ronny James Dio. Pas trop de fioritures, une musique directe, organique, aux influences parfois "Sabbathennes" et en tout cas aux résolutions vintage, parfaites pour rameuter les fans de styles différents grâce à son petit côté heavy / hard qui rend l’expérience stoner moins lente et le côté 70’s vraiment attrayant car remis au goût du jour.

Pour ses 20 piges de service, Spiritual Beggars nous gratifie donc d’une fort belle galette, peut-être pas la meilleure vous diront les fans de la première heure, mais en tout cas de fort belle facture, digne de poser sur le podium de leur carrière.


Byclown
Mai 2013


Conclusion
Le site officiel : www.spiritualbeggars.com