Speed Science est un projet qui voit le jour en 2003 du côté d’Amiens en Picardie. Crée par Julien et Batt, deux personnages aux horizons musicaux très différents, le concept de ce projet est de mixer au maximum leurs influences afin de parvenir à un style propre à eux. Et le résultat n’en est que surprenant, un amalgame entre le thrash, l’indus et l’electro. Après la sortie de quelques EPs, "The Theory Of A Genesis" est le premier album des Picards.
Il aura donc fallu une décennie d’attente pour qu’un premier opus complet voit le jour mais croyez-moi, ça en valait la peine ! Speed Science a bel et bien réussi son pari en proposant une musique bien fidèle à leurs différentes opinions musicales ! Après une introduction très glauque, inquiétante et déroutante à souhait, la machine picarde se met en marche et on a aucun mal à adhérer au contenu dès la première écoute ! Du bon thrash bien puissant ponctué de sonorités électroniques donnant un aspect irréel, scientifique, voire futuriste, les Nordistes nous entraînent dans leur monde envoûtant pendant près de trois quarts d’heure sans que l’ennui n’esquisse un seul frémissement. Car il faut bien l’avouer, mélanger ces styles est possible, encore faut-il trouver le juste milieu afin d’en ressortir quelque chose de cohérent et d’agréable à l’écoute, et c’est là où on voit tout le potentiel de ces musiciens. Un rythme effréné, aux riffs percutants, avec des touches électroniques ajoutées à bon escient, agrémentés d’une voix se mariant bien à l’ensemble, de plus cet opus autoproduit étant d’une fort belle qualité, on prend notre pied du début à la fin. Les titres "Theory Of A Genesis" ou "Te Electronic Vocal Enhancement" très rentre-dedans vous feront headbanguer à tout va tout, comme "Secret Works", morceau aussi brutal que futuriste. Mention spéciale au titre "Cells" qui est de toute beauté et qui fait figure de single par sa bonne cadence et son très bon jeu de guitare. La fin de l’ouvrage est un peu moins intense avec "The Needs Beneath" ou "The Seed Beyond" par exemple, sonnant plus metal industriel, dans la lignée de Fear Factory, mais ça demeure toujours aussi appliqué et efficace, et on aurait tendance à en demander encore.
Premier essai transformé donc pour Speed Science qui a pris le temps pour nous concocter cet excellent album. Mieux vaut tard que jamais comme dit le proverbe ! En tout cas il semblerait bien que les amis picards aient trouvé la bonne formule musicale fidèle à leurs multiples influences. En attendant confirmation et de les voir sur scène. Un groupe qui montre qu’en France on a de très bons groupes de metal. A suivre de très près !
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