Le groupe
Biographie :

Sourvein est un groupe de sludge / doom metal américain formé en 1993 et actuellement composé de : Ramzi Ateyeh (batterie / Buzzov•en, ex-Betrayer, ex-Doublewide, ex-Notch, ex-S.O.L. (Shit Out Of Luck), ex-Stink Bomb), King James (guitare / The Oracle, ex-Ol' Scratch) et Troy Medlin (chant / Hail!Hornet, ex-Buzzov•en). Sourvein sort son premier album, "Sourvein", en Octobre 2000 chez Game Two Records, suivi de "Will To Mangle" en Octobre 2002 chez Southern Lord Recordings, de "Black Fangs" en Juin 2011 chez Candlelight Records, et de "Aquatic Occult" en Avril 2016 chez Metal Blade.

Discographie :

2000 : "Sourvein"
2002 : "Will To Mangle"
2005 : "Emerald Vulture" (EP)
2008 : "Ghetto Angel" (EP)
2008 : "Imperial Bastard" (EP)
2011 : "Black Fangs"
2016 : "Aquatic Occult"


Les chroniques


"Aquatic Occult"
Note : 15,5/20

Sourvein est l'un des secrets les mieux gardés du sludge américain. Né en 1992, juste après les débuts d'Eyehategod, Crowbar et autre Acid Bath dans l'underground crasseux du Sud du pays de l'Oncle Sam, le groupe mené par l'inamovible chanteur T-Roy a sorti trois albums studio sur autant d'obscurs labels et une armée de formats divers, splits et EPs, sans jamais s'arrêter mais sans jamais atteindre la lumière comme a pu le faire ses compatriotes précités.

Les choses ont évolué et l'heure de la reconnaissance est peut-être enfin arrivée. Signé chez les cultes Metal Blade, Sourvein livre son quatrième opus "Aquatic Occult", basé sur les mythes sous-marins. On peut établir une analogie entre ce thème et la production du disque. Le son n'agresse jamais et ne pête pas à la gueule comme la plupart des sorties du style. Solide et rugueuse, presque artisanale dans le fond, la forme est se veut plutôt douce et polie. Cela confère à l'album un côté unique et qui, contre toute attente, fonctionne très bien. "Aquatic Occult", sous la bile haineuse de la voix de T-Roy, les guitares boueuses et la batterie rudimentaire, possède un profond charme sonore quasi rêveur.

D'une grande variété, l'album offre des compositions courtes et facilement mémorisables, basées sur quelques riffs et rythmes groovy. Le sludge à la NOLA prédomine largement sur ces chansons qui parfois peuvent dévier vers des contours plus typiquement stoner ou psyché mais qui ne se perdent jamais dans des délires instrumentaux hors de propos. Car malgré les nombreux soubresauts musicaux et vocaux (selon les titres, le chant se veut tantôt râpeux et empoisonné, tantôt lointain et vaporeux ; T-Roy chantant carrément à la manière d'un Ozzy sur "Avian Dawn") tapissant "Aquatic Occult", celui-ci reste parfaitement cohérent dans l'intention et reste frais et aventureux même après plusieurs écoutes.

Une noirceur occulte figée dans un globe de cristal laiteux, une longue descente dans les abysses, à la fois terrible et merveilleuse, à bord du Nautillus ou encore un trip bien trempé vers le temple de Poséidon, voilà ce qu'est "Aquatic Occult". Nous pourrions également dire qu'il s'agit du meilleur album du groupe, mais ça, c'est une évidence.


Man Of Shadows
Juin 2016




"Black Fangs"
Note : 17/20

Il suffira d’un larsen de 30 secondes en guise de démarrage avant que les quatre barbus de Caroline du Nord balancent la sauce avec trois notes au retentissement fracassant. Du lourd, c’est d’entrée de jeu ce que l’on pense avec "Fangs" qui met l’eau à la bouche pour les 9 autres titres à suivre de ce dernier opus sorti en juin portant le nom tranchant de "Black Fangs". Les pistes s’enchaînent telle une suite logique, avec des plans ne dépassant rarement les cinq notes dissemblables. Ca peut parfois paraître un peu réducteur oui, mais ce choix de construction simplifiée s’accorde impeccablement avec le style et en résulte ainsi une composition efficace. Pas super original donc mais massif comme on aime, je m’attacherais toutefois à dire que Sourvein sonne tel un groupe "de live", dont on ne peut pas forcément ressentir toute l’ampleur sur support mais qui envoie sévère sur scène, le genre parfait du sludge metal à faire lentement balancer la tête en avant / en arrière… Niveau production, la qualité est là et on sait à quel point il est peu évident de faire "du propre" avec un son qui se veut trouble et vaseux… Graves et bas-medium sont bien épais et omniprésents, guitares et basses se mélangent parfaitement, un régal pour les oreilles. La voix légèrement en retrait par rapport à l’ensemble colle au mix avec une évidence absolue et on peut allègrement profiter du jeu du batteur au claquant moelleux largement mis en avant, flagrant dans "Bleeding Charm". Un son compact à la puissance digne des membres de Buzzov’en et Hail!Hornet entre autres, le groupe âgé de déjà 20 ans cette année continue sans difficulté aucune à nous appesantir de ses accords corrosifs… et on en redemandera encore !


Angie
Octobre 2011


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/sourvein-238932972468