Le groupe
Biographie :

Souls Of Diotima est un groupe de power metal progressif italien formé en 2004 et actuellement composé de : Giorgio Pinna (batterie), Claudia Barsi (chant), Antonio Doro (basse / ex-Screaming Shadows) et Fabio Puddu (guitare). Après un premier album sorti en 2011, Souls Of Diotima revient avec "What Remains Of The Day" en Juin 2012 chez Revalve Records, suivi de "The Sorceress Reveals - Atlantis" en Juin 2016 chez Rockshots Records, et de "Janas" en Janvier 2021.

Discographie :

2011 : "Maitri"
2012 : "What Remains Of The Day"
2016 : "The Sorceress Reveals - Atlantis"
2021 : "Janas"


Les chroniques


"Janas"
Note : 17/20

Eh bien voilà la première claque de 2021 ! Je ne connaissais nullement Souls Of Diotima avant de poser l’oreille sur "Janas", leur quatrième album complet en carrière. Originaire d’Italie, la troupe propose un metal symphonique aux influences techno qui sort du lot de par son impressionnante puissance. C’est d’ailleurs ce qui  frappe  littéralement dès les premières secondes de "The Black Mask", tant la production est massive, que ce soit autant au niveau des guitares bien en avant-plan que pour la voix magistrale de Claudia Barsi. Le tout se poursuit sur "Sleep Demon" qui, en plus d’afficher ses couleurs techno, ajoute à cela des voix growls qui pourraient bien entendu rappeler Amaranthe. Ce n’est pourtant pas le cas, car il réside dans la musique de Souls Of Diotima une sombre facette qui rend le tout plus lugubre.

Pour le nombre de fois où je me plains du manque d’originalité ou d’une réalisation trop linéaire, je me dois d’admettre que Souls Of Dotima fait tout pour s’assurer du contraire. Dès la troisième pièce, "The Princess Of Navarra", c’est un 180 degrés complet qui s’opère et on a droit une ballade pseudo-pop proche du travail de Kingfisher Sky. Lorsque ta musique comporte des influences à la Kelly Clarkson, c’est dire combien tu n’as pas peur du risque.

"Janas", pièce éponyme de l’album, se construit tout d’abord sur un moule plus traditionnel et s’élance par la suite corps et âme dans des influences rappelant ce qu’est devenu The Gathering au fil du temps. Ajoutez à cela des passages aux riffs puissants et des moments plus calmes et ce morceau entraînant s’avère le parfait exemple de ce que représente Souls Of Diotima. Le groupe déclare son metal comme étant du "mediterranean metal". Aucune espèce d’idée ce que cela peut vouloir dire, mais tout est-il que Giorgio Pinna, membre fondateur et principal compositeur du groupe se dit beaucoup influencé par l’histoire et la culture de la Sardaigne, l’île d’où est originaire le groupe. "Janas" est un album concept, suite directe de "The Sorceress Reveals - Atlantis", et traite donc des légendes et des endroits inexplorés de la Sardaigne.

C’est avec plaisir que j’irai découvrir les albums précédents du groupe et je suis bien heureux que 2021 démarre de cette manière musicalement. Je suis convaincu que Souls Of Diotima saura plaire à tous ceux qui, tout comme moi, découvrent la formation avec cet album.


Mathieu
Février 2021




"What Remains Of The Day"
Note : 12/20

Sur cet opus, "What Remains Of The Day", l'on remarque dès les premières notes l'influence Nightwish très présente. Mais lorsqu'on s'inspire d'un autre groupe, il est bon de savoir s’arrêter sur la limite de la reprise. Ici la limite a été dépassé et le groupe en perd donc de sa qualité de créateurs originaux. C'est presque gênant... La voix de la chanteuse fort heureusement pour eux, n'en ait rien semblable et donne donc un côté plus personnel à leurs compositions, mais j'ai plus l'impression d'écouter un remake du grand groupe Finlandais. Claudia Barsi possède un grain de voix heavy avec un beau vibrato qui accompagne allègrement la musique. C'est agréable à l'écoute. Je trouve cependant dommage que l'aspect orchestral n'ait pas été plus abordé, l'introduction ainsi en est trop plate, on sent qu'il y a des vides, il manque quelque chose. Les morceaux sont entraînants, complets mais le clavier est pauvre en effets et reste trop souvent en ''string '', ça donne un léger aspect électronique, musique midi derrière des guitares pourtant bien portantes. Et puis avec 2 guitares, les compositions de grattes auraient pu être plus élaborées, surtout pour un style pompeux tel que le metal symphonique.

Pour s'intéresser aux morceaux en eux-mêmes, avec une introduction faisant très, peut-être trop, penser à "Poet And The Pendulum"', j'ai été surprise par l'entrée en matière de l'album ! Était-ce voulu que de reprendre quelques passages du célèbre morceau de '"Dark Passion Play"' de Nightwish pour "Pandora" ? Ça ferait presque plagiat tant cela saute à l'oreille. La musique en est toute semblable, avec peut-être moins de claviers. Tant par les passages que j'ai cités que par la composition de la chanson. Mais après la jolie introduction de 2 minutes 50, la venue de la voix ne donne pas de second souffle au morceau. On s’ennuie rapidement. Un coup de cœur pour '"The Battle Of Marduck And Thiam"', je penche pour un des morceaux les plus complets de l'album. Un bon gros riff de symphonique comme on aime ! Là encore l'influence Nightwish est un peu trop présente à l'écoute, mais comme dit, la voix de Claudia vient atténuer cet effet. Un clavier un peu trop caché par les guitares également mais des orchestrations très bien accentuées.

Sinon, difficile de s'attarder sur d'autres morceaux, car un résumé suffit. Les lignes de chant ne sont pas très exploitées, ça devient ennuyeux au bout de deux chansons. Même la pseudo ballade "The Flight Of Sandy", est chantée de la même manière. Dommage, car cette chanteuse a sûrement les capacités de faire mieux. Je n'ai donc pas été très emballé par cet album, metal symphonique revisité à la sauce Nightwish qui gâche le potentiel de composition du groupe. Les guitares, oui car il y en a deux, ne jouent sans doute pas assez entre elles et ça perd en complexité et au ''grandiose'' qu'on attend dans ce genre de metal ! Le clavier est trop silencieux, caché derrière le reste. Il ne faut pas être timide de l'instrument principal utilisé dans le symphonique ! Ils ne nous en montrent pas assez, et restent trop ancrés dans les conventions sans chercher à exploiter leurs instruments. Dommage.


Fianna
Juillet 2012


Conclusion
Le site officiel : www.soulsofdiotima.net