N’ayez crainte et approchez, Sordid Leader est le traitement qu’il nous faut à tous. Un peu de douceur dans un monde de brutes ça fait toujours du bien ! Blague à part. "Serpent Aeon" c’est tout le contraire, il apporte la bestialité qu’il manque à une journée placée sous le signe de la monotonie. La minimaliste introduction de "Prey" vous entraîne instantanément dans les méandres d’un thrashcore incisif. Première bonne surprise, la production, d’une très bonne qualité pour un premier EP, et qui n’y est pas pour rien dans l’appréciation générale de la galette. Le chant HxC se chahute avec une batterie fracassante autour du tourbillon incessant qui émane de la guitare. Le second titre portant le même nom que l’EP poursuit les ravages déjà bien avancés avec un titre bougrement efficace. "Those Rivers", plus lourd, amène avec lui un troupeau de pachydermes affamés, autrement dit ça décoiffe sérieusement ! Notons tout de même la légère accalmie sur la fin, agréable et aboutie. La tension monte en douceur sur "Widow Hands" pour finalement muter en un riff corrosif et saccadé. Xavier clarifie quelque peu sont chant par moments tout en continuant de forcer sur ses cordes vocales ce qui aère intelligemment le tout. L’EP s’achève sur "Atlas", dans la continuité des quatre titres précédents sans pour autant faire du "réchauffé". Une première sortie plus que convaincante pour Sordid Leader qui ne cache pas ses influences sans pour autant copier / coller leurs aînés. Le groupe nous délivre ici cinq titres sans prétention qui ne réinventent pas le genre mais qui ont l’énorme mérite d’être bien au dessus de la moyenne ! Je les suis sans hésitation et je pense bien ne pas être le seul.