Le groupe
Biographie :

Composé de Doug, Antoine, Pierre, Raph et Ben, Sons Of Secret voit le jour en janvier 2007. Quelques répèt' suffisent au groupe pour savoir quelle est la direction à prendre. Sur les bases d'un metal puissant et efficace, le groupe se lance dans le mélange des genres à la recherche d'un groove chaud et sexy mélangé à de la bastonnade punk trouvant son essence sur scène. Le groupe est originaire de Troyes dans l'Aube. Ses membres sont issus de groupes évoluant dans différents styles (death, prog, hard rock, pop rock, fusion) donnant une mixture que le groupe aime à définir comme du thrash fusion pour le mélange de thrash metal, de groove et de fusion sur fond de second degré et de cynisme. Avec déjà deux albums et deux apparitions sur les compils French Metal à leur actif, ils nous offrent aujourd'hui en téléchargement libre "La Tumba De La Muerte".

Discographie :

2007 : "Contagion" (EP)
2008 : "The Dancefloor Killers"
2011 : "French Cuisine"
2012 : "La Tumba De La Muerte" (EP)


Les chroniques


"La Tumba De La Muerte"
Note : 16/20

S'il y a bien un trait particulier de Sons Of Secret qu'on saluera toujours chez French Metal, c'est qu'on ne s'ennuie jamais avec eux. Alors que je retourne la pochette de ce nouvel EP looké El dia de los muertos et que je déchiffre l'épitaphe en espagnol ("On ne peut pas négocier avec la mort mais on peut faire des affaires avec elle"), je me dis que "La Tumba De La Muerte" va être un tombeau sympa à profaner. En effet, si globalement le groupe s'est un peu plus pris au sérieux sur cette nouvelle production, on ressent encore et toujours chez eux comme une volonté de ramener un peu de fun et de légèreté dans le metal.

Ces 15 minutes d'évasion, bien loin des sonorités de l'Hexagone, s'ouvrent sur une instru très cinématographique, composée de synthés flippants rejoints par une batterie martiale, le tout évoquant immanquablement les BO que le 7ème art appose souvent sur les scènes de batailles épiques.

On amorce la descente au fond de la crypte avec Virus, un titre très modern metal au changements de rythme incessants où on reconnaît bien SoS et où les effets sur les voix rendent les refrains totalement infernaux et légèrement flippants. "Road To Nowhere" donne ensuite dans le style bourrin le plus pur mais toujours mâtiné de breaks plus lents et lourds. "Chopping Mall" s'ouvre quant à elle sur un riff funky qui me rappelle "Lunchbox" de Manson et se fend même d'un petit passage FM rigolo comme "French Lova" sur l'album précédent "French Cuisine", pour se terminer sur un solo d'harmonica qui sonne comme tout un orchestre.

Vient ensuite "Revelations Part I", une instru à la fois calme et lugubre, qu'on s'écouterait bien en bagnole la nuit sur une route qui ne mène nulle part. Track un rien dispensable peut-être comparée aux autres, mais elle a le mérite de reposer l'oreille avant le très lourd "She's To Die For", qui est incontestablement le moneymaker de cet EP. Là encore, un refrain ultra catchy et une basse groovy au possible servent une compo que je ne peux qualifier que de brutale, tout simplement.

Si le but des Sons Of Secret a toujours été de -je cite- "défourailler le premier", on peut dire qu'ils ont réussi, mais cette fois avec encore plus de finesse, sans pour autant y perdre leur essence.


Yael
Février 2013




"French Cuisine"
Note : 16/20

C’est drôle, mais la première émotion que j’ai avec cet album, c’est un sourire. Sourire dû à la typographie du titre du skeud : "French Cuisine" avec une police tellement proche de celle de French Metal qu’elle n’a pu me laisser indifférent. Ensuite, le plaisir. Celui de regarder une belle pochette, très cinématographique, un peu Tarantinesque, qui met en image la zic proposée de très belle façon. Donc, pour le côté visu, tout est parfait, le livret étant habillé de belles photos. Ce qui est drôle c’est que la chronique du prédécesseur parlait du côté B.O. de "The Dancefloor Killers" qui est sur ce nouvel opus un axe principal.

Côté zic, on débutera par un "Bad Movie Scene", une into instrumentale très… comment dire… série B horreur / fantastique mais qui me rappelle tout de même quelque chose… Tout comme le premier méfait des Troyens, l’ennui n’est pas de rigueur. Les compos sont plutôt bien fichues et hétérogènes tout en s’enchaînant dans une cohérence indéniable. Le seul véritable reproche de cet opus est qu’il est peut-être moins fou que le précédent, folie bien encadrée qui était l’Arme de choix des fils du secret. Ici, même si la folie, ou plutôt la schizophrénie est présente, elle semble contenue par des cachetons d’une grande force, comme calculée pour limiter la prise de risque.

Lors de la chronique de leur précédent opus, il était dit que le temps aiderait les SOS à trouver leur musicalité et à parfaire leur compos. Aussi, je crois que les Sons Of Secret ont trouvé leur identité. On s’éloigne un peu du côté Patton qu’on pouvait entrevoir il y a deux ans et demi, et on s’orientera plus vers du heavy metal plus old school : grosse influ Machine Head en général. Pantera, Metallica et Slayer viennent aussi transpirer ci et là et il y a toujours cette patte Andrew W.K. Après, comme dit plus haut, on reste dans le Sons Of Secret avec des passages un peu plus funky, un peu plus jumpy, reggae, plus nlack ou plus néo. A noter le passage Lover très FM sur "French Lova"… Terrific !

Pour finir, on dira que le niveau de compo s’est élevé au rang supérieur, que la maturité a également progressé. Le petit moins de folie n’est pas plus dérangeant que cela. On est en présence d’un bon skeud, agréable, très travaillé, cohérent. Un très bon coup de la part des SOS. On attend donc encore le prochain qui confirmera les efforts et les progrès du groupe. A découvrir si ce n’est pas encore fait.


El Caco
Février 2011




"The Dancefloor Killers"
Note : 13,5/20

Que penser de cet opus ? Difficile à exprimer. En fait lorsque l’on met le skeud dans un lecteur, on pense à une compil avec des versions tape des premiers Rollins Band ("Jack In The Box"), des Faith No More ("Self Destruction"), des Misfists ("Mr H (Is Gonna Thrash"), du Cannibal qui aurait rencontré Andrew W.K ("Teckel Genocide"), des Mr Bungle en association avec Gwar ("Another Tv Show")… Bref on ne sait pas où on va, et pourquoi pas ? En fait, c’est peut-être la B.O. d’une pièce de théâtre rock 'n' roll. Un revival punk aux accents metal et thrash, ou l’inverse. La mise en place n’est pas toujours parfaite, le son est parfois limite pour un LP, mais considérons-le en tant que démo. A noter qu’il y a trois featurings dont un avec Arno Strobl de Carnival In Coal (tiens donc) sur le titre "Z" et que la troisième plage ("Contagion"), avec un certain Djej, peut se considérer comme peut-être la meilleure track de l’album. La voix de ce dernier est plus travaillée et plus experte que le leader vocal du groupe qui propose déjà un registre assez varié. Ces feats sont très appréciables et ajoutent encore plus de variété à ce 11-titres. Pour résumer, "Dancefloor Killers" est un LP assez bien foutu, assez loufoque qui possède de très bonnes idées musicales. Le son général n’est pas top, mais il s’écoute bien. Je pense qu’il faut attendre quelques mois de travail et un peu plus de scène afin que ces Troyens peaufinent leur musicalité et leur compo, et là, ce sera la grosse claque.


El Caco
Septembre 2008


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.myspace.com/sonsofsecret