Le groupe
Biographie :

Solefald est un groupe norvégien d’avant-garde metal, formé par le duo Cornelius Jakhelln (chant, basse et guitare)et Lars A. Nedland alias Lazare (chant, clavier et batterie). Le nom du groupe est emprunté à une peinture du peintre norvégien Theodor Kittelsen, peinture représentant le cycle de l’être. Solefald est considéré comme un groupe fortement influencé par le black metal, notamment sur les quatre premiers albums. Les deux albums suivants sont plutôt orientés vers le viking metal, de par les textes ayant un lien direct avec la mythologie nordique.

Discographie :

1997 : "The Linear Scaffold"
1999 : "Neonism"
2001 : "Pills Against The Ageless Ills"
2003 : "In Harmonia Universali"
2005 : "Red For Fire: An Icelandic Odyssey Part I"
2006 : "Black For Death: An Icelandic Odyssey Part II"
2010 : "Norrøn livskunst"
2014 : "Norrønasongen - Kosmopolis Nord" (EP)
2015 : "World Metal. Kosmopolis Sud"


Les chroniques


"World Metal. Kosmopolis Sud"
Note : 16,5/20

Après un EP sorti en Octobre 2014 , les Norvégiens de Solefald nous reviennent avec un nouvel album, "World Metal. Kosmopolis Sud". Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont à nouveau fait fort ! En effet, avec cet opus, ils ont en quelque sorte créé un style de musique qui leur est propre. Ils faisaient déjà une musique assez originale entre l’avant-garde et le post-black, et en choisissant cette fois-ci de faire "un tour du monde" de la musique metal, ils ont créé la surprise.

Au travers de ces huit morceaux, le groupe nous emmène dans un univers coloré et riche. Mes Norvégiens mélangent des styles très différents et cela donne un melting pot de sons et de cultures. "World Music With Black Edges", tout en puissance, part sur de la techno alors que l’étrange "Bububu Bad Beuys" contient des sonorités plus africaines. "The Germanic Entity" s'oriente vers des accents plus modernes avec du core et des parties vocales rappées. Et que dire de "2011, Or A Knight Of The Fail" qui est difficilement descriptible entre un genre de new wave / dance et quelque chose de plus lourd.

Mais pas d’inquiétude, il y a du metal ! Les riffs sont plutôt lourds avec une certaine noirceur. Les deux derniers morceaux sont d’ailleurs assez différents du reste de l’album car ils sont plus sobres, ils mélangent moins de genres et sont plus sombres. "String The Bow Of Sorrow" a un esprit black metal un peu à la Arcturus, planant et mélancolique, et "Oslo Melancholy", comme son nom l’indique, est plus mélancolique avec une musique simple et linéaire.

C’est un album de génie qui ne plaira certainement pas à tout le monde, certes, mais qui ne s’oublie pas ! Les titres sont plus qu’originaux et très intéressants.


Nymphadora
Février 2015




"Norrønasongen - Kosmopolis Nord"
Note : 16/20

37 minutes de folk et de chant "traditionnel", pas d’électricité dans l’air. Un EP qui pourrait être réservé aux initié de ce style qualifié d’avant-gardiste, à tort, car ce style de trip existait déjà dans les années 70 où le space rock ou post-rock s’adonnaient joyeusement à ce style totalement hors du temps.

Ici, à part le chant norvégien, je retrouve tous les poncifs plus ou moins festifs de la musique dite "traditionnelle". Les chants traditionnels russes aussi ressemblent beaucoup, dans leurs intonations, à ce que fait Solefald. A part cela, je trouve que la musique du groupe est, contre toute attente, majestueuse, délicieuse à écouter, reposante, car comme je l’ai dit, il ne faut pas chercher de "metal" dans cet album. Nous sommes effectivement bien loin d’un "The Linear Scaffold", et bien plus proche du style des années 70 dont j’ai parlé plus tôt. Les 5 morceaux qui garnissent le disque sont de durée et style variables, puisque le second morceau ressemblerait plus à du Era couplé avec du Rammstein. On tombe dans l’electro quoi ! "Norskdom", la troisième compo, dépareille complètement avec le morceau "electro" qui vient de s’achever (ouf !) puisqu’il creuse ma tombe de façon pesante avec une espèce de marche funèbre teintée de sonorités electro au niveau du rythme. Les 11 minutes sur ce rythme répétitif sont finalement plutôt intéressantes, puisqu’en tant que grand amateur de trucs chelous et barrés, j’en ai pour mon argent sur ce coup ! Le côté traditionnel se poursuit sur le morceau de clôture qui, à certains égards, pourrait se révéler hautement hallucinogène, dû une fois de plus à son rythme répétitif qui me forcerait presque à signer en bas de la feuille pour être enrôlé dans la secte des Davidiens.

Entre déjà vu et expérimentations, Solefald n’a pas sorti un mauvais EP, il est simplement un peu déroutant et mérite plusieurs écoutes. Pour dire vrai? je l’avais sous le coude depuis quelques temps et mis quelques fois en lecture, sans réellement savoir ce que j’allais bien pouvoir dire dessus. C’est chose faite, l’approche de Solefald est respectable, j’aurais tendance à dire que c’est un album qui se mérite et qu’on ne peut appréhender véritablement qu’en étant très ouvert d’esprit.


Davidnonoise
Décembre 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/solefald