On retrouve une figure connue dans le doom metal, le multi-instrumentiste Mattias Svensson, membre notamment de Saturnus, avec son nouveau projet Soijl. Le chanteur Henri Kindvall l’a rejoint dans ce projet et ils sortent leur premier album "Endless Elysian Fields" chez Solitude Productions.

Les Suédois nous ont concocté un opus de 7 titres d’une longueur relativement normale, doom oblige, entre 7 et 9 minutes. Le thème des textes est le suicide, les paroles tournent ainsi sur le sujet des personnes ayant des tendances suicidaires et sur ce qui se passe dans leur tête. Quel beau programme plein de joie de vivre !

On commence avec "Endless Elysian Fielfs", le premier titre qui arrive comme un cheveu sur la soupe. En effet, le début manque vraiment d’une petite introduction, là on rentre dans le vif du sujet sans rien comprendre... Surtout qu’il s’agit ici d’un doom mélodique et atmosphérique donc ça n’aurait pas franchement été du luxe. Ce morceau nous fait un peu trop penser à du Saturnus mais avec la profondeur en moins, et c’est bien dommage, il manque quelque chose, du coup c’est décevant car ce premier titre aurait pu être mis plus en valeur. Le reste de l’album pèche vraiment niveau énergie et inspiration, surtout "Drifter, Trickster" et "Dying Kinship". Ces titres défilent sans flamme, sans émotion... Les autres morceaux essayent tant bien que mal de relever la barre mais ce n’est pas encore ça. "The Formation Of A Black Nightsky", qui se révèle être effectivement plus sombre, n’est pas si captivant. "The Cosmic Cold", qui contient des passages plus rythmés, n’est pas non plus convaincant. Quant à "Swan Song", c’est dommage, il est plus prenant, mais le chant black que l’on retrouve d’ailleurs un peu partout n’est vraiment pas crédible et ne colle pas avec la musique, du coup ça en devient vite énervant. Heureseument que les growls bien lourds sont extra, eux ! Le seul titre qui vaut vraiment la peine, c’est triste à dire, c’est le dernier... "The Shattering". C’est assurément le meilleur de l’album avec ces passages très atmosphériques ou plus mélancoliques bien prenants pour le coup !

Voilà, vous l’aurez compris, c’est décevant dans l’ensemble.. Ce n’est pas accrocheur et il y a un manque d’inspiration et de relief dans les compositions. C’est hélas vite mou, avec de nombreuses longueurs... Et c’est bien dommage car ce n’est ni bon ni mauvais, et c’est là le problème.